Critiques

La mémoire dans la peau Meurs un autre jour

  La force d’un thriller réside souvent tout autant dans l’ingéniosité de son intrigue que dans la découverte du milieu où toute l’histoire prend corps. Ainsi, l’indétrônable Da Vinci Code s’inscrit dans la tradition archi-classique de la chasse au trésor... mais parvient à capter son auditoire en « révélant » les arcanes de quelque "Grand Secret" jalousement gardé par l’Église.

M. et Mme Maréchal forment un vieux couple exemplaire, vivant et joyeux, qui possède une jolie maisonnette et a élevé trois beaux enfants. Une vie quelconque mais satisfaisante jusqu’au jour où M. Maréchal, poussé par un improbable démon, propose à son épouse de la tromper. Mais pas avec une autre femme. Avec elle. Mais ça ne serait pas elle, mais une autre. Son épouse horrifiée refuse mais M. Maréchal fait alors la connaissance de Clotilde, puis de Jéhanne. Face à ses liaisons, le couple vacille et l’univers de M. Maréchal s’écroule.

Ce deuxième tome de la saga des sept soleils continue sur le même rythme que le premier. L’histoire se passe cinq ans après les événements du premier. L’humanité est toujours en guerre contre les hydrogues et a de plus en plus de difficultés à s’approvisionner en ekti (le carburant des vaisseaux qui permet à l’humanité de se déployer dans la galaxie). Les hydrogues détruisent les sites d’exploitation de l’ekti et paralysent ainsi l’humanité.

Sven et son groupe de commandos Aux auraient bien aimé se reposer un peu, prendre un peu de bon temps avant de repartir au combat. Seulement l’ennemi n’attend pas et les ordres sont les ordres. Revoilà donc notre cher commando au beau milieu d’une planète artificielle et plate à la recherche d’un émissaire perdu. Après « Le faucheur » et la surprise d’un roman complètement dingue, je pensais que David Gunn ne me la referait plus. Que cette narration à la première personne du singulier si particulière et si dérangeante au premier abord n’allait plus me surprendre. Et bien si !

Les amateurs de fantastique rural vont être gâtés : voici un recueil de contes qui sent bon la terre, la campagne, les bêtes, le Diable... L’auteur nous était déjà connu par le récit titulaire, paru dans le Codex Atlanticus n° 17. Récit reprenant un vieux thème de contes, celui de l’ogre.

Il faut approcher de ce texte avec une ombrelle de taffetas gris perle, un gros lapin blanc à moustache et à horloge, et dans un sac à main Liberty, juste deux sachets d’Earl Grey royal Ceylan, cousus à la main par des orphelines taïwanaises aveugles. On permettra tout au plus aux grands nerveux de siffloter quatre ou cinq notes d’un one-step aussi langoureux qu’oublié. Sinon, pour tous, le zen est de rigueur. Comme à chaque fois que l’on s’approche d’un temple vaudou pour participer à un énième sacrifice humain (ouaip, les gros ne crient plus autant qu’avant).

Nous avons rencontré Fenris dans les 3 premiers volumes, la trilogie des « Chroniques de la Tour » et déjà on connaissait (un peu) de choses sur lui. On savait qu’une histoire d’amour l’avait lié à Shi Mae, qu’elle l’avait rejeté en apprenant sa nature de lycanthrope (oui chez les elfes, loup-garou, c’est presque vulgaire), que rares étaient les elfes comme lui, victimes de cette malédiction. Nous voici avec un livre prequel qui nous explique comment c’est arrivé.

Tia et le père de Zack déboulent en plein Central Park, au coeur de New Harlem. Ils ne sont pas de cette réalité, mais grâce à la fusion noire, le Professeur Kosinski a réussi à les faire voyager d’un espace-temps à un autre. Pendant ce temps, Zack Kosinski se retrouve en prison pour le meurtre de Tyrone Brown. Par chance, son meilleur ami Bob réussit à le faire s’évader lors d’un transfert de prisons. Derrière cette évasion se cache la Fraternité Blanche. Bob en fait partie et il a une grande proposition à faire à son ami. Devenir « Zack Kosinski, l’homme qui dit la vérité ».