Critiques

Le shérif aux poings nus True romance

La stratégie du réenchantement consiste, alors que la situation est désespérée, sans issue et irréversible, à changer de point de vue pour trouver une issue. Cette solution n’ambitionne pas de sauver la vie du héros, mais elle lui permet de garder sa dignité même dans sa déchéance, en décalant la réalité. C’est le cas typique d’Olivier, atteint du Sida4, maladie qui détruit les sentiments avant de tuer le corps-hôte. Mais Olivier est résistant et des décennies après sa contamination, il est toujours vivant, alors que surgit le Sida5.

Le Mage Dresden est à la recherche d’un moyen pour sauver sa fiancée, mordue par les vampires de la Cour Rouge, et qui risque de se transformer en mort-vivant. Ses recherches lui font négliger le monde extérieur, mais ses ennemis du Conseil Blanc ne l’ont pas oublier et cherchent toujours à se venger. Afin d’éviter la guerre avec les vampires, ceux-ci sont même prêts à livrer Dresden, sauf si celui-ci accompli une mission, aussi mortelle qu’impossible.

Les choses bougent au sein du Stade. Alors que les Ombres semblent avoir disparu, Fanny a créé un nouveau clan. Le clan des « Constellés » qui croient qu’en dansant, chantant et se couvrant le corps de dessins de constellations, ils prennent le contrôle de leurs vies. Leur idéologie est comme un virus. Il envahit tout le Stade. Quant à ceux qui refusent de devenir des Constellés, ils sont exécutés. Face à cette folie fanatique, Efrim, Minia et Daniel doivent réagir. Ils seront les Etoiles libres.

Après le 173 plutôt hors normes (voir ma critique toute récente), voici un Solaris ’normal’ et de la plus belle eau, qui plus est, dès la superbe couverture de Gégory Fromenteau. Le rédacteur en chef, Joël Champetier, a décider de le consacrer à la SF... française. Car les débuts de la SFFQ n’ont-ils pas été dominés par des personnalités françaises immigrées telles Norbert Spehner, Elisabeth Vonarburg ou Jean-Marc Gouanvic ?

Au risque de se perdre Le contrat

Zack est devenu l’icône de l’opposition. Mais la gloire a un prix et Zack le paiera de sa vie. Malheureusement pour son assassin, Zack survit à sa blessure. Plongé dans un profond coma, il lui faudra une semaine, voir plus pour se réveiller. Espérons que ce sera avant les élections.

Kinshasa est un labrador « amélioré », doté de réflexion, de connaissances, de parole, d’un flair augmenté et de la capacité de projeter son esprit hors de son corps. Lorsque son maître-chien, le sergent Rizetto, est tué, il s’enfuit et se retrouve sur une île au milieu de l’Hudson, au milieu de groupes d’enfants qui se croient seuls au monde. Le roman raconte comment Kinshasa va arriver à défendre, à sauver, à ramener au monde ces enfants et, en même temps, à achever l’enquête qui a coûté la vie à son maître.

Daniel et Efrim vivent dans le Stade. Le Stade est comme une prison à ciel ouvert. Au centre, il y a un immense bidonville où survivent des milliers d’humains. Autour, les gradins qui servaient autrefois aux spectateurs. Mais qui sait, aujourd’hui, ce qu’est un match ou des spectateurs ? Au delà des gradins, des barbelés et l’inconnu.

Oskareditions, nouvelle venue en littératures de l’Imaginaire, après la belle anthologie « Passages » de Lucie Chenu (critique ici-même) nous propose à présent un roman jeunesse de Florence Hinckel.