Critiques

Comme dans tout second tome d’une série, ici les Chroniques du Radch, le récit s’élargit un peu et la crise se développe. Désormais doté d’un nouveau vaisseau, La Miséricorde de Kalr, Breq, l’ancillaire qui porte les souvenirs du vaisseau disparu Justice de Toren, et que la Maître du radch Anaander Mianaaï a désormais baptisé de son nom et doté du grade de capitaine de flotte, a reçu pour mission de rejoindre et défendre la station Athoek, située en orbite d’une planète productrice de thé.

Les trois nouvelles de ce recueil sont extraites du recueil Le prince blessé. La première est la  nouvelle éponyme de ce roman et raconte les mésaventures parisiennes d’un fils d’Haroun al Rachid, sultan millénaire de Bagdad, dans un mélange entre la satire du « gai Paris » et un conte des 1001 nuits contemporain... La seconde, Les enfants de l’ombre, imagine une ville thermale dont la richesse repose sur le travail souterrain d’enfants esclaves.

Comment réagiriez-vous si vos rêves vous transportaient à une époque lointaine ? Que penseriez-vous si ces derniers vous soufflaient que vous avez vécu bien plus d'une vie ?

Ce roman fait suite à Vongozero, du même auteur, qui racontait la fuite et l’arrivée au bord du lac éponyme d’un groupe de survivants qui fuient une épidémie qui a quasiment anéanti la population, et toute communauté sociale, en Russie.

Grim Tales… Ne vous y trompez pas, s’il s’agit dans ce recueil effectivement de contes inspirés des grands classiques qui ont illuminé ou terrorisé l’enfant que nous avons jadis été, vous ne trouverez pas que du Grim, que de la « poussière de fée » ou que du « happy end ». Bien loin de là… Ce recueil de dix récits sonne résolument moderne, avec ses héros en lutte contre leur côté sombre, en quête d’eux-mêmes ou tout en naïveté dans une société qui ne répondra la plupart du temps à leurs espoirs qu’en les croquant tout crus…  

Est-ce qu’être sombre signifie forcément être mauvais ?

Zoe et Jake semblent avoir survécu miraculeusement à une avalanche. Mais ils trouvent le village et l'hôtel où ils logent déserts, et ne peuvent le quitter malgré tous leurs efforts. Et le temps qui passe semble ne rien affecter... Dans quel monde sont-ils ? Morts ou vivants ? Est-ce que, face à leur amour, la Mort elle-même serait impuissante ?   Graham Joyce nous a donné ici encore un roman fantastique, aux deux sens du terme. Et profondément émouvant.  

Ce petit recueil regroupe deux contes tirés de Janua vera, récits du Vieux Royaume. Le premier, Montefellóne, est un récit de guerre sur un épisode de la lutte entre Léomance et Ciudalia, récit dont la morale réaliste montre que ni la vaillance, ni les sacrifices ne sont récompensés. Le second, Comment Blandin fut perdu, est une curieuse mise en abyme du récit par le peintre Albionello des mésaventures d'un sien apprenti amoureux d'une moniale, et de la réception du dit-récit par le centenier Gaideris...  

Parce qu’une histoire se déroule forcément quelque part…

Ce roman est le deuxième tome d'une trilogie dont je n'ai pas lu le premier volume (je ne m'en étais pas rendu compte au moment où je l'ai demandé).