Critiques

Drôle et plein de suspense, ce premier livre met en place le décor d'une aventure longue et complexe.

Il s’agit du second épisode d’une série entamée avec Nexus sur le moment de la Singularité, liée ici à une drogue associée à l’informatique qui permet la mise en connexion de cerveaux. Ayant mis au point une version de cette drogue à usage prolongé, le héros, Kane, a rendu public le mode de fabrication et d’emploi de cette drogue. Et favorisé l’apparition d’une communauté d’utilisateurs étendue, malgré les tentatives des états, en particulier les USA et la Chine, et les détournements criminels que Kane essaye d’empêcher à l’aide de portes dérobées.

« Je le hais. Je veux qu’il crève comme un chien ! Je veux qu’il souffre les sept enfers… ceux qu’il m’a fait traverser… Je veux le voir implorer qu’on le mette à mort. Maman, il m’a tout pris… jusqu’à mon âme… »   La vie d’Angelyne, jeune humaine née au sein d’un clan d’Ichoriens, verse dans les affres de l’horreur le jour où Thomas refait surface. Sauvée in extremis du martyre par Cathal, un Chevalier-Vampire, sa réhabilitation s’annonce lente et douloureuse, d’autant que Swann, le procureur, la poussera dans ses derniers retranchements…

Nouvelle série policière, l’enquêteur n’est autre que le dieu Hermès (dieu grec des voleurs, des voyageurs, des commerçants et messager des dieux).   Cette première enquête, tout autour de la Méditerranée, concerne la mort par chute de Dédale. Grand architecte, concepteur du Labyrinthe dans lequel a été enfermé le Minotaure, Dédale n’a pas que des amis et sa mort n’est peut-être pas un accident. Hermès vole de lieu en lieu, d’un suspect à d’autres, ne négligeant ni humain ni dieu.  

L'élégant Lucifer box, peintre incompris et agent secret à ses heures perdues, est mandaté par son supérieur hiérarchique pour enquêter sur la disparition de deux mystérieux scientifiques. Mais Lucifer réalise bien vite que la tâche est dangereuse : disparitions, courses poursuites et tentatives de meurtre deviennent son lot quotidien. De Londres à l'Italie, ce roman nous fait voyager à la frontière du fantastique avec des personnages tous plus extravagants les uns que les autres.  

Ce recueil réunit un certain nombre de nouvelles fantastiques qui montrent que, pour celui ou celle qui le désire, le monde reste enchanté et que l’amour, le désir, peuvent encore donner du sens aux actes, aux lieux. Mais on ne saurait les résumer sans les affadir. Même les amorces de la quatrième de couverture ne suffisent pas. Chaque nouvelle ouvre sinon un monde, au moins une porte sur les mondes des fées, des légendes, de l’esprit. Ce recueil a obtenu le Prix Masterton 2015. Il ne vous reste qu’à le lire.  

Comme l'indique le titre, Southeast Jones nous propose dans ce recueil plusieurs nouvelles de science-fiction se déroulant dans un futur plus ou moins lointain. Habituellement, je ne lis pas de nouvelles de science-fiction. Je trouve que ce genre s'y prête difficilement car il est souvent nécessaire de donner un grand nombre d'informations pour poser un décor crédible, ce qui trouve ses limites dans un format court. Force est pourtant de constater que l'auteur y parvient très bien.  

Cette sœur acceptera-t-elle le marché risqué qu'on lui propose pour faire évader son frère de la prison la plus dangereuse de France ? De quoi ce père sera-t-il capable pour sauver sa famille des quatre prédateurs qui ont fait irruption dans sa maison et qui comptent y rester ? Comment cinq criminels - un pédophile, un assassin, un ancien légionnaire serbe, un kidnappeur et un braqueur - se retrouvent-ils dans une même histoire et pourquoi Coste fonce-t-il dans ce nid de vipères, mettant en danger ceux qui comptent le plus pour lui ?

À la fois choquant et noir, subversif et dérangeant, humaniste mais d’une façon paradoxale : voilà un roman qui ne laisse pas indifférent. Sous le qualificatif de « spiritual mystery » employé par l’auteur lui-même se cache un thriller philosophique qui balaye d’un souffle tous les clichés trop lisses d’un Japon politiquement correct.

Le thème d’une histoire modifiable, dont une institution veillerait à empêcher (La Patrouille du Temps, de Poul Anderson) ou à orienter (L’éternité, ici présentée) les changements (sans oublier la guerre entre deux groupes, dans Guerre dans le temps, de Fritz Leiber) est un thème devenu classique, avec au moins ces trois titres incontournables. Mais Asimov introduit ici une autre idée, originale et développée dans la fin du roman, comme quoi le voyage temporel présenterait une incompatibilité avec le voyage spatial.