Critiques

Voguant de planète en planète, Raoul et son robot zébulon cherchent et exploitent les ressources naturelles. De son côté, Kss’Kss et son disciple robotisé Ernhaist font de même. Tous deux tombent sur une planète délicieuse. Seulement elle est habitée donc interdite à toute exploitation. Une nouvelle riche en rebondissements. L’humour décalé comme je l’aime. Un peu voire même beaucoup comme Zelig ou encore Richard Bessière. Il suffit de regarder les noms des protagonistes pour en être persuadé.

Un vieil homme, patron d'un grand studio de dessins animés, auquel on essaye petit à petit de retirer le pouvoir, s'offre quelques mois de repos dans sa campagne natale. Un matin, entendant son chien aboyer dans les bois, il se lève et s'enfonce à sa recherche. Commence alors un lent voyage entre les richesses de la nature et celles de ses souvenirs, au cours duquel le vieil homme trouvera sur sa route un enfant et son chien, en transit pour le dernier voyage...   J'ai bien aimé ce roman très contemplatif et réfléchi.

Lino Aldani, né en 1926 à San Cipriano Po, décédé en 2009 à Pavie, a été, de 1960 quand il a publié ses premiers textes, à sa mort, l'un des auteurs majeurs de la fantascienza italienne. Il a en particulier dirigé la revue Futuro, en 1963, puis avec Ugo Malaguti, Futuro Europa, qui existe encore. Plusieurs recueils de nouvelles et un roman, Quand les racines, sont parus chez Denoël, dans la collection Présence du futur.

La science-fiction arabe ? Voilà un sujet qui interpelle ! Déjà à Bellaing – et cela, Pierre Gevart nous le rappelle dans son éditorial –, la 36e Convention nationale française de science-fiction avait invité l’essayiste Kawthar Ayed, de l’Université de Tunis, à nous parler de ce sujet. Elle livre ici un petit Panorama de la science-fiction arabe (et tunisienne en particulier). C’est un texte intéressant car il retrace l’histoire de la SF dans le monde arabe, des Mille et une Nuits à nos jours.

Arachnopolis, cité tentaculaire dans laquelle plus aucune forme de violence n’existe. Les robots sont là pour prendre les coups à la place des hommes. Une robot a pris tellement de coups que ces circuits de protection disjonctent. Pour elle, les trois lois de la robotique ne sont plus appliquées. Il ne lui reste plus qu’à fuir et quitter définitivement cette ville devenue pour elle étouffante. Intéressante analyse d’un futur qui n’a rien de flamboyant. Bien au contraire !

Le futur reste le domaine privilégié des écrivains, penseurs et artistes. Quoi de plus exaltant que de se projeter vers l’avant, là où tout est possible ? Le lecteur constate que ces visions sont globalement sombres. L’avenir peut être utilisé comme métaphore permettant de critiquer le présent (Ayerdhal) ou comme mise en garde contre les dérives possibles. Mais il est en général dystopique. Il suffit d’établir une liste non exhaustive des œuvres les plus marquantes (Le meilleur des mondes, 1984, Fahrenheit 451, Ravage, La planète des singes, Le passeur, La route) pour en être convaincu.

Plus qu’un simple aliment, la soupe est redevenue en quelques années la vedette des plats à préparer et à déguster. Parce qu’elle peut être roborative, diététique ou écologique, elle correspond toujours, et plus que jamais, à l’une des façons les plus saines de se nourrir. Que ce soit en hiver, au printemps, en été ou à l’automne, elle est à nouveau incontournable et peut se décliner de multiples façons : « en famille », « simple et rapide », en « soupe du monde », en « soupe de nos régions », « pour les enfants » et même en « soupe chic ou originale » !

Dans Exodes, le romancier Jean-Marc Ligny décrit un futur peu engageant où les humains renouent avec leurs pulsions les moins policées et la planète se meurt. La civilisation avec ses garde-fous n’est plus qu’un souvenir que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître etc. et personne n’a pris la relève pour chanter la foi en un monde meilleur : c’est le chaos sous toutes ses formes, alors sauve qui peut !

Un beau premier volet d'une trilogie très prometteuse !

Orfée et Irdiss, une histoire d’amour contrariée par une organisation sociale dystopique. Quand un jeune couple se trouve séparé par une sélection qui conduit les génies dans une bulle de prospérité au ciel pur et les recalés dans une zone polluée, peuplée d’usines aux cadences inhumaines.   C’est donc l’histoire de ces ados (ils ont 16 ans au début) au long des décennies, avec les révélations qui les lient comme celles qui soulignent les différences toujours plus grandes entre leurs deux modes de vie et finalement de pensées.   Le tout sous l’œil d’un Big Brother manipulateur.