GUNN David

Décidément, Sven n’a pas de chance. Les coups tordus sont pour lui et personne d’autre. Maintenant qu’il est officier, il est en charge d’une escouade. Et les responsabilités qui vont avec. Mais lui, au fond de lui-même, il est resté tel quel. Brut de décoffrage. Ses supérieurs lui ont offert une poignée de jours de congé sur Fairlight, la planète capitale. Malgré son titre de capitale, elle n’en reste pas moins une planète inhospitalière. Pourquoi en serait-il autrement ? Ce qui au départ est juste une visite de courtoisie dans la ville va se transformer en une bataille rangée. Juste cela ?

Sven et son groupe de commandos Aux auraient bien aimé se reposer un peu, prendre un peu de bon temps avant de repartir au combat. Seulement l’ennemi n’attend pas et les ordres sont les ordres. Revoilà donc notre cher commando au beau milieu d’une planète artificielle et plate à la recherche d’un émissaire perdu. Après « Le faucheur » et la surprise d’un roman complètement dingue, je pensais que David Gunn ne me la referait plus. Que cette narration à la première personne du singulier si particulière et si dérangeante au premier abord n’allait plus me surprendre. Et bien si !

Sven est un membre des légions spatiales. Seulement, son principal défaut qu’il ne faut surtout pas avoir quand on est dans ce genre d’unités, c’est d’être une forte tête. Une nouvelle insubordination le menotte à un pilori. La sentence, vingt-cinq coups de fouet. Nous sommes au beau milieu d’un fort qui lui-même est au beau milieu d’un désert.