Offensif, Les Aux T2

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Sven et son groupe de commandos Aux auraient bien aimé se reposer un peu, prendre un peu de bon temps avant de repartir au combat.

Seulement l’ennemi n’attend pas et les ordres sont les ordres.

Revoilà donc notre cher commando au beau milieu d’une planète artificielle et plate à la recherche d’un émissaire perdu.

Après « Le faucheur » et la surprise d’un roman complètement dingue, je pensais que David Gunn ne me la referait plus.

Que cette narration à la première personne du singulier si particulière et si dérangeante au premier abord n’allait plus me surprendre.

Et bien si !

Nous sommes ici dans un second épisode de notre héros Sven qui est toujours aussi barbare, aussi cynique et peu enclin à la compassion.

Même si nous sommes dans la suite chronologique du « Faucheur », l’on peut aisément suivre cette nouvelle aventure sans être perturbé par des flash-back que l’on ne pourrait pas comprendre si l’on n’avait pas lu « Le faucheur ».

David Gunn a si bien réussi ses combats qu’ils en deviennent aussi confus que si on était dans la réalité. Une confusion bien distillée et non une confusion par manque de repère.

Cette narration à la première personne, nous emmène directement dans la vision qu’a le lieutenant Sven.

Comme si nous étions le lieutenant Sven en personne.

Et c’est ça que j’ai trouvé de formidable chez David, cette capacité à nous inviter dans son monde comme si nous étions.

Une sorte de Sergio Leone du roman de science-fiction.

Quand Sergio Leone faisait manger des haricots à ses protagonistes, nous sentions ces haricots et cela nous ouvrait l’appétit.

L’intensité des scènes que Sergio Leone nous avait gratifiés à l’époque était telle que nous avions la perception des odeurs, de la chaleur et même de la sueur. Alors que nous étions assis tranquillement dans un fauteuil au cinéma.

David Gunn est parvenu à en faire de même avec les aventures de Sven.

Alors que je suis tranquillement assis dans mon fauteuil, David m’invite sur cette planète aride, plate et presque déserte.

Bref, inhospitalière.

J’en suis encore à me demander où je suis que déjà les tirs d’armes automatiques creusent des trous dans le sable autour de moi.

Jusqu’à ce pistolet que possède Sven.

Il est doué d’une conscience. Sans compter qu’il est râleur et railleur comme pas un. Qu’il se permet de la ramener quand il faudrait se taire !

C’est sûr, et la couverture ne fait pas un pli, c’est violent et barbare. il ne faut pas vous attendre à de grandes envolées lyriques.

Quoique.

La description des paysages est remarquable. Les impressions de Sven sont croustillantes et pas inintéressantes. La vision de ce lieutenant des légionnaires spatiaux correspond à ce dont je m’attendais de la part d’un tel personnage. Froid, implacable, pragmatique, mais ayant tout de même un oeil que je qualifierai de paternel sur ses ouailles Aux.

Et quand enfin, après toutes ces péripéties que j’ai croisé avec les Aux, je me suis enfin habitué à cette planète peu accueillante. Et là, je découvre avec effroi que le livre est terminé.

J’en regrette presque de m’être plongé avec autant d’assiduité dans ces aventures de Sven.

Que dire si ce n’est à quand le prochain tome ?

GUNN David, Offensif, les Aux tome 2, traduction de Suzy Borello et illustration de David Oghia, Bragelonne

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