Critiques

Les deux marchands de sable sont en liberté. La plus grande tempête onirique de tous les temps menace New York. Pendant ce temps, le père de Deep O’Neil donne des signes d’amélioration. Il pourrait bien sortir de son coma et Deep disparaitrait aussitôt. Mais s’il disparaît, qui sauvera l’Humanité des rêves et des cauchemars qui l’animent. Sûrement pas une "Ellis Group" mal en point et dépassée par les événements. Pour ceux qui ne connaissent pas encore cette série, sachez qu’il existe en ce monde deux personnes capables de matérialiser vos rêves et vos cauchemars.

Franchement ? Vous n’en avez pas marre de tous ces cadeaux de Noël dégoulinant de bons sentiments, de glucose et de lumière qui clignotent ? Non, mais, je veux dire, les DVD de comédies romantiques, les bouquins sur la cuisine de Patagonie ou les incontournables confections de parfum/chocolat/savon, c’est bien, surtout pour votre Tata Francine. Mais ne serait-il pas grand temps de mettre un peu de piment sous le conifère de saison ?

Deux originalités à ce beau recueil, qui a obtenu le Prix Masterton nouvelles 2008.  

  Pour Ronny, la vie est un cauchemar. Dans son pays, Israël, il n’y en a que pour le footbal américain. Les basketteurs, comme lui, doivent se contenter de terrains abandonnés où le bitume se craquelle et les paniers ne tiennent plus debout. Son cauchemar prendra vite une autre tournure lorsque sa compagne Michal se coupe le doigt en faisant la vaisselle. Le tendon est sectionné. Il faut opérer. Pour Fahad, par contre, la vie est un rêve. Aujourd’hui, il se fera exploser au milieu des Juifs et il aura droit à 70 vierges, arrivé au paradis.

Les incompris   Prince Vaillant Au Royaume enchanté de Dor, tout le monde vivait heureux jusqu’au jour où, suite à un tragique accident, la Reine mourut. Rongé par le chagrin, le Roi inconsolable se vengea sur les rats, qui se réfugièrent sous terre pour éviter son courroux, et délaissa sa fille, la Princesse Petit Pois, qui finit par se morfondre seule dans son grand château.

Milady continue son excellent travail de publication d’auteurs de talent que certains éditeurs ont semble-t-il oubliés au détour d’une étagère ou d’un trop plein de marketing ! Avec Simon Clark, point de salut pour le lecteur puisque cet orfèvre anglais se situe à la croisée des chemins entre la terreur quotidienne d’un Stephen King et les horreurs glauques inspirées de légendes locales d’un Graham Masterton.

Théophanies : chez les Grecs, apparition ou révélation de la divinité. A cette occasion, un message divin ou même un simple avertissement est adressé aux humains. Le Livre des théophanies de Jonas Lenn ne pouvait donc que rassembler des nouvelles (huit) où les divinités et la mythologie sont omniprésentes. L’auteur y décrit des interventions souvent positives mais qui ne laissent jamais indifférents. Le Sang des Titans relate la rencontre d’Alexandre et d’un Titan, créature formidable mais vulnérable.

Don Allessandro, c’est le boss. Parrain des parrains, il régne en maître absolu sur la moitié de la planète Ellis. De l’autre côté, personne ne sait exactement ce qu’il y a. On parle de la secte du Lotus Blanc, une triade ancestrale qui avait disparu avec la Terre. Si vous interrogez Don Allessandro, il vous racontera que les Italiens étaient les premiers sur Ellis, prisonniers de leur vaisseau genetic, sorte de gros vaisseau intelligent qui erre dans l’espace en quête d’une terre promise. Les Italiens ont traffiqué le cerveau-pilote et échoué sur cette planète, vierge de toute vie.

Commençons par déclasser le livre : c’est une utopie traditionnelle, plus essai que roman, pas vraiment un roman de SF. Du point de vue littéraire, en tant que roman, il n’y a presque rien : le rêve du héros qui lui permet de prévoir l’avenir et de se préparer au changement de monde à venir.