Critiques

… du fantastique au polar… du steampunk à l’humour noir Quinze nouvelles qui vous laisseront toutes un étrange goût de sang dans la bouche !   Un petit mot d’abord sur la couverture qui est du plus bel effet. J’apprécie particulièrement la présence de l’entonnoir qui, il faut le savoir, était le mot imposé à chaque auteur lors de l’élaboration de son texte. Ensuite, il y a la préface de Céline Guillaume, une auteure que j’apprécie énormément.

Voici Sandra Bullock et George Clooney au générique d’un film qui a tout d’un huis clos spatial. On pourrait penser qu’on va s’ennuyer avec si peu de personnages. Mais rien n’est moins vrai. En fait, plus de la moitié du film, on la passera en compagnie de Sandra Bullock.

Dun-Cadal était l’un des plus grands généraux de l’Empire. Mais l’Empire est tombé, et Dun-Cadal également. Devenu un vieux pilier de comptoir, il survit sans but et sans force. Lorsqu’une jeune historienne le retrouve pour entendre le récit de son passé, le vieux guerrier hésite entre s’épancher ou la jeter dehors. Surtout lorsque Viola évoque Éraëd, l’épée magique et disparue de l’ancien Empereur.

Voici un premier roman qui reprend des thèmes de fantasy déjà courants, mais pour nous mener à une conclusion inattendue, peut-être même de l’auteur qui aura vu ses personnages lui imposer leur volonté...

Probablement le pire cauchemar d’enfants : se retrouver, seuls, dans un endroit clos mais sachant que dehors il n’y a que des dangers et ignorer comme s’en sortir, comme faire pour sortir de ce supermarché qui leur est comme un cocon. Dehors, c’est le chaos : un gigantesque tsunami a détruit la majorité des côtes américaines, des centrales chimiques ont pollué l’air, l’eau est pleine d’allergènes, les gens sont devenus fous de différentes façons selon leur groupe sanguin.

Ce deuxième volume ne dépare pas le premier, que ce soit par les auteurs ou par la qualité des textes, qui évoquent tous avec talent l’univers de Vance. Certains se rapprochent plus du style de Vance, comme Matthew Hugues nous l’avait déjà montré dans son « Brillion noir », d’autres s’en éloignent davantage, comme Neil Gaiman qui commence par présenter l’histoire comme les souvenirs racontés dans un bar par un échappé de la fin des temps.

Manon, 17 ans, et un anévrisme dans le cerveau qui peut lui exploser la tête dans une minute comme dans 80 ans. Un ultimatum, une opération pour la sauver mais, elle, elle se sauve tout court. Elle prend un billet pour Las Vegas et erre dans la ville inconnue. Dans une salle de spectacle, elle tombe sur Dorian, qui fait un show dans lequel il explique sa vie de vampire et effraie les clients en quête de sensations. Sauf que personne ne croit Dorian, personne sauf Manon qui poursuit le jeune homme afin qu’il la métamorphose.

Encore une variation, ma foi assez réussie, sur le thème de la fantasy steampunk mythologique : dans le Paris de 1889, en marge de l’Exposition Universelle, un vieux colonel en retraite, un artiste bohème et une femme journaliste (déguisée en homme, car la corporation était encore fermée à la moitié intelligente du genre humain) enquêtent sur une série de meurtres qui semblent liés à la résurrection des dieux grecs. À part quelques incohérences sur le rôle joué dans cette affaire par le futur cinéaste Henri Méliès, l’histoire se lit avec plaisir. Que demander de plus ?

Ce livre est une merveilleuse escroquerie qui mérite bien le terme de magnificence employé dans le titre français (le titre original est seulement « Bridge of birds » , « Un pont d’oiseaux »).

Dans un monde post-catastrophique, dans lequel les morts-vivants ont anéanti la quasi-totalité de l’humanité et toute civilisation, les rares survivants essaient de défendre une enclave de vie ou de s’enfuir vers une autre. Temple est une jeune fille de quinze ans, née donc dix ans après la disparition du monde d’avant. Elle fuit les morts-vivants, mais elle fuit aussi les conséquences de ses actes, le souvenir de la mort de son frère, et aussi Moïse, dont elle a tué le frère et qui a promis de venger celui-ci.