PEVEL Pierre 01

Auteur / Scénariste: 

A Paris, en mars, au Salon du livre, nous avons rencontré un homme heureux.

Ce n’était pas encore officiel mais son dernier livre « Les lames du cardinal » va avoir l’honneur d’être traduit en anglais et de venger un peu la fantasy française qui vit beaucoup des traductions d’oeuvres anglo-saxonnes
.

Dites-nous quelque chose à votre propos ? Qui êtes-vous ?

Je m’appelle Pierre Pevel. Je vais sur mes quarante ans – ce qui ne me ravit pas spécialement. Je suis romancier de fantasy et l’auteur des « Lames du Cardinal » qui est paru chez Bragelonne.

A quel âge avez-vous commencé à écrire ?

Mon premier roman paru doit dater de 1996. Soit il y a 12 ans.

Vous souvenez-vous encore de vos premiers textes ? Que sont-ils devenus ?

Je n’ai pas vraiment galéré en début de carrière, ce qui revient à dire que mon premier roman paru est mon premier roman écrit. Je ne suis pas un auteur timide qui cache des textes dans un tiroir. J’ai tout de même souvenir d’un texte, très inspiré par Star Wars, écrit un été quand j’avais 12 ou 13 ans, mais rien de plus. Durant les 15 ans qui ont suivi, je n’excluais pas l’idée d’écrire. Mais quand je veux faire quelque chose, je l’envisage sérieusement. Et professionnellement. J’écris quand on me commande des livres. J’écris pour être publié.


Vous avez été créateur de jeux de rôles. Pouvez-vous nous parler de cette période ?

Si je me suis mis assez tard à l’écriture, le JDR, qui était alors mon métier, y est pour quelque chose. Mais c’est aussi grâce à lui que j’écris, puisque mes premiers textes publiés étaient inspirés d’un JDR, Nightprowler, sur lequel je travaillais alors.

Vous êtes passé d’un univers où vous créiez le cadre général et le développement était fait par le joueur et maintenant vous faites cadre et histoire.

C’est très vrai. Mais je pense qu’il n’y a moins de passerelle qu’on le croit entre le jeu de rôles et l’écriture de romans. Ce sont deux métiers très différents qui auraient, par exemple, autant de points communs que ceux de décorateur de théâtre et acteur. Evidemment ça « cousine » mais le passage de l’un à l’autre n’est ni naturel, ni facile.

D’abord, il faut faire la différence entre ceux qui travaillent dans le jeu de rôles et ceux qui y jouent. Déjà on n’aborde pas la chose de la même façon. Souvent, ceux qui viennent du monde du jeu et écrivent maintenant, sont des anciens joueurs ou d’anciens maîtres de jeu. Alors que les anciens auteurs de jeu devenus romanciers sont plus rares par la force des choses, puisque nous n’étions pas si nombreux à l’époque. Il y avait Colin (Fabrice), Ange…

Bref, le chemin qui mène du JDR à l’écriture romanesque n’est pas aussi direct que cela et, si on le croit, on risque de produire d’assez mauvais romans.

Vous avez tout de suite commencé à écrire de la Fantasy. Pourquoi la Fantasy ?

C’est générationnel. J’avais 10 ans quand « Star Wars » est sorti, 13 pour « Excalibur », 14 pour « Conan ». Ou quelque chose comme ça. C’est mon lait et cela m’a formé l’imaginaire. J’ai une culture classique littéraire mais je dois autant à Georges Lucas qu’à Alexandre Dumas. Ado, je lisais de la fantasy et uniquement de la fantasy, ou presque. J’ai alors lu tous les classiques : Moorcock, Zelazny, Vance, Tolkien… C’est ma « famille ». Si j’avais eu 10 ou 15 ans de plus, ce serait peut-être le polar. 10 ou 15 ans de moins, cela aurait été le manga ou la jap’anime.

Comment écrivez-vous ? Utilisez-vous un plan comme pour les jeux de rôles ?

Je ne sais pas si cela vient du JDR mais je fais partie des structurants à un degré inimaginable. Je ne peux pas commencer l’écriture si je ne connais pas l’histoire de A à Z et si je n’ai pas réalisé un synopsis découpé en chapitres, voire en scènes avec des éléments dialogués dans mes synopsis, des descriptions, etc. Plus j’ai de matière avant d’écrire, mieux c’est. Racine disait « Ma pièce est faite, je n’ai plus qu’à l’écrire » et c’est tout à fait moi, ça ! Je ne prétends pas avoir le talent de Racine mais c’est ma méthode.

Quelle relation avez-vous avec vos personnages ?

Les personnages sont des éléments de la narration. Au départ, la création d’un personnage est un processus rationnel : un personnage doit avoir telle fonction, être un adversaire ou un allié, etc. Puis le personnage s’étoffe et commence à exister. Je pense que j’ai réussi un personnage quand je n’ai plus grand-chose à faire pour le faire parler et exister. Quand une scène vient facilement et que je sais quel est le comportement « naturel » du personnage, alors le personnage a pris forme.


On rapproche souvent vos romans à Alexandre Dumas. Revendiquez-vous cette filiation et pourquoi cet amour de Dumas ?

J’ai découvert Dumas et les Mousquetaires à 18 ans. Cela a été un coup de foudre. C’est un des plus grands romans d’amitié qui ait été écrit, en même temps qu’un livre sur le désenchantement, la nostalgie, le temps enfui. Il faut lire les trois romans du cycle – les Trois Mousquetaires, Vingt Ans Après, et le Vicomte de Bragelonne – à la suite pour le comprendre. C’est un chef-d’œuvre immortel.

Ca fait quelque chose au fan des Mousquetaires d’être édité chez « Bragelonne » ?

Un très, très grand plaisir. Le nom de la maison d’édition à bien sûr son importance : pour le clin d’œil, mais aussi pour ce que cela dit sur ceux qui l’ont choisi, sur leur goût de la grande littérature d’évasion. Même avant de signer avec eux, je me suis toujours très bien entendu avec Alain Névant et Stéphane Marsan. Quand, il y a deux ou trois ans, nous sommes tombés d’accord pour travailler ensemble, j’ai eu le sentiment de réparer une anomalie. J’aurai dû rejoindre la maison Bragelonne il y a longtemps. Nous avons le même point de vue sur les livres, sur ce qu’ils doivent être, sur la fantasy et en particulier la fantasy française.

Comment vous est venue l’idée de Wielstadt et d’écrire à propos de la guerre de Trente Ans ?

Encore à cause des « Trois Mousquetaires ». La guerre de Trente Ans commence en 1618 et finit en 1648. Les « Trois Mousquetaires » se déroule en 1628. J’ai commencé par être passionné par l’œuvre, puis je me suis intéressé à la période historique. En France d’abord, en Europe ensuite. La guerre de Trente Ans est fondamentale dans la création de l’Europe –d’ailleurs, ne pas l’enseigner en classe est une aberration quand on prétend « faire » l’Europe. Elle est aussi importante que la Première Guerre mondiale ou les guerres napoléoniennes. C’est une guerre fascinante et terrible. De plus, au moment où j’écrivais Wieldstadt, je trouvais des échos à cette époque dans l’actualité, lors des conflits en Yougoslavie.

La guerre de Trente Ans était une guerre civile, c’est-à-dire une guerre particulièrement horrible. Les guerres civiles sont toujours plus cruelles : une guerre menée par deux armées étrangères est moins ignoble que celle qui oppose deux voisins. Les infos, le soir, me montrait qu’en trois siècles, les choses n’avaient pas beaucoup bougé.

Mêler Richelieu à des dragons, à de la magie, est-ce bien raisonnable ?

Non, mais la fantasy ne doit pas être raisonnable. Et puis je pense que le roman de fantasy est très proche du roman historique. Beaucoup plus que de la SF, en tout cas. Je suis convaincu que Dumas, qui a fait bien plus que se frotter au fantastique dans certains romans, aurait écrit de la fantasy.

Prenez « Le comte de Monte-Cristo », par exemple. J’ai une théorie : ce livre est un roman fantastique. Je parle du genre fantastique. Il faut oublier toute la partie en prison et l’évasion. La vérité, c’est que Dantès meurt et que c’est son fantôme qui revient. Et à la relecture, ça colle : le personnage est erratique, silencieux, pâle. C’est un fantôme qui vient se venger.

Quant à mettre des dragons dans Richelieu… Quand j’ai écrit le premier paragraphe, je tournais en rond dans cet univers. Je ne trouvais pas l’idée et je me suis lancé : Richelieu écrit à sa table de travail… Rien ne bouge dans la pièce silencieuse… Pas même le petit dragon roulé en boule sur le bureau du Cardinal !… Là, j’ai vu la scène et je me suis dit : « Ça marche ». Après, je me suis demandé : « S’il y a un dragonnet, pourquoi est-il là ? ». De là, j’ai décliné la race draconique, les grands dragons, les hydres, les dracs… J’ai construit un univers qui se tenait et me plaisait.

Dans ce roman, Paris est extraordinairement bien décrit. Vous vous êtes documenté pour nous présenter cela ? Etes-vous fasciné par ce Paris du XVIIe ?

C’est une période que j’adore à tous niveaux. Je ne pourrais pas écrire sur une époque dont je n’aimerais pas la mode vestimentaire. C’est pour cela que je n’écrirais pas une histoire sous Louis XIV, je déteste les habits de cour de cette époque. En revanche, j’adore le costume Louis XIII, ce look guerrier, un peu rugueux… Pour en revenir à Paris, oui, je suis très documenté. Dans certains arrondissements parisiens, le provincial que je suis se repère même grâce aux plans de Paris de l’époque. J’en possède une dizaine.

Une suite est déjà prévue je crois, pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

Oui, je travaille sur le volume 2 pour la rentrée et je ne préfère rien en dire pour l’instant…

Et Wielstadt dans tout ça ?

Je n’y reviendrai jamais tant pour de bonnes que de mauvaises raisons. Une mauvaise est que les livres ont paru chez un éditeur qui n’est plus le mien. Je n’imagine pas refaire un roman ailleurs que chez Bragelonne, auquel je ne vais pas proposer un quatrième roman d’une trilogie parue chez un autre… Une bonne raison est que le volume 3 est mon favori et que je préfère arrêter sur une victoire.

A combien de projets pensez-vous à la fois ?

Je ne peux sérieusement penser qu’à un projet à la fois. En revanche, je suis habité, obsédé par le projet qui m’occupe, et c’est très fatigant. En ce moment, il s’agit du tome 2 des « Lames du cardinal ».

Quand j’ai fini un livre, je suis envahi par un sentiment de vide qui fait dire à mon amie que je fais un baby-blues à la fin de chaque roman. Ce n’est pas long mais je me sens désœuvré. La bonne nouvelle est que le premier soir où j’ai fini un livre, est aussi la première nuit où je m’endors sans y penser. C’est un soulagement. S’endormir et se réveiller avec la même idée pendant 6 mois devient pesant.

Vous êtes déjà un ancien dans le monde de la SF francophone. Quel regard portez-vous sur ce milieu ?

Je ne lis ni fantasy, ni SF. Je ne sais pas ce que font mes collègues. Je lis des romans de littérature générale, des polars. Je reviens à mes classiques Dumas, Maupassant et Flaubert. De ce fait, j’ai peu d’opinion… Mais je reste persuadé qu’on a intérêt, en tant que Français, à écrire une fantasy française… Il vaut mieux que la fantasy française trouve sa propre voie plutôt que de copier l’anglo-saxonne.

Quelles sont vos autres passions ?

Les séries télé ! Je crois que je passe plus de temps à regarder des séries qu’à lire.

Des découvertes récentes en séries télé ?

La rentrée dernière a été assez pauvre. J’étais déçu. La série à l’origine de ma passion pour les séries, c’est « Hill Street Blues », ou « Capitaine Furillo » en français. Elle est, pour moi, la série fondatrice…
« Mission impossible », « Chapeau melon », « Mannix » … C’est une époque que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître…Celle de « Samedi est à vous » (NDLR : émission du samedi après-midi dans les années 70)…

Avant « Hill Street Blues », j’aimais déjà les séries sans me rendre compte que c’était un objet culturel. Avec « Hill Street Blues », j’ai découvert autre chose qui avait une dimension supérieure dans la narration et la construction, des personnages qui m’ont bouleversé… Je suis très attaché à Bochco, son créateur et producteur. J’aime bien David E. Kelley qui a reçu des récompenses pour « Ally McBeal » et « The Practice ». Mais je préfère encore la série qu’il avait fait avant ça : « Picket Fences ». En France, on l’a appelée « Un drôle de shérif » et « La ville du grand secret ». Des titres aussi ridicules l’un que l’autre, mais passons…

J’ai bien aimé la première saison de « The Shield ». La deux et la trois m’ont déçu mais la 4 et la 5 sont excellentes. La saison avec Glenn Close est une merveille. Et celle avec Forest Whitaker est encore un grand moment.

En ce moment, je regarde « Damages », série d’avocats avec re-Glenn Close… On m’a conseillé les deux premières saisons de « Battlestar Galactica », la dernière série. Je découvre « Nip/Tuck » en DVD et je suis assez décoiffé. Je sais que j’ai du retard sur ce coup-là, mais j’ai zappé les diffusion télé, sans doute parce qu’elles n’étaient pas en V.O.
J’ai vu « Eureka » qui flirte avec le fantastique… J’ai bien aimé sa construction, probablement pour le clin d’œil à « Twin Peaks » qui est revendiqué. On dirait « Twin Peaks » réécrit par David E. Kelley, avec un côté ironique et léger, un shérif entre naïveté et ironie…

Pas vu « Supernatural ». Mais le fantastique, à la télé, vise souvent le public ado. « Buffy » a des qualités, c’est sûr. Mais moi, un lycée construit pile sur une porte de l’enfer, je ne marche pas 30 secondes. « Smallville » est très bien, aussi. Mais dans l’ensemble, j’ai passé l’âge !

Pourquoi l’écriture ? Quel est, selon vous, le rôle de l’auteur dans notre société ?

C’est la seule chose que je sache faire. Je ne suis pas musicien et il vaut mieux que je ne chante pas. Je serais volontiers devenu scénariste mais, à l’époque, je ne sais pas s’il y avait des études pour le devenir. Aux USA, j’aurai fait ce cursus-là. Reste la BD, mais il faut avoir un dessinateur. Tandis qu’avec l’écriture, il suffit d’une feuille, d’un crayon et de son imagination.

Au fait, est-ce que vous écoutez de la musique en écrivant et laquelle ?

Surtout pas ! Si je passe de la musique, je l’écoute et j’arrête d’écrire.

Quel est l’élément déclencheur qui fait naître tel ou tel roman, telle ou telle thématique... Ainsi Jonathan Littell a eu l’idée des Bienveillantes en voyant la photo d’une jeune Russe martyrisée pendant la dernière guerre. Avez-vous des éléments déclencheurs, des faits, des objets... Une oeuvre d’art... ?

Ca peut venir de n’importe quoi, un son, une mélodie, un truc visuel, une situation dans un film ou une série, un élément visuel. Je suis une éponge !

Quel est votre auteur de fantastique préféré ?

Maupassant.

Quel est votre auteur de littérature générale préféré ?

Flaubert. Je relis « Bouvard et Pécuchet » tous les ans.

Quel est votre roman de fantastique préféré ?

Rien ne vient d’autre que les « Nouvelles » de Maupassant.

Quel est votre roman hors fantastique préféré ?

Ca varie avec l’humeur. Entre les « Trois mousquetaires » et « Bouvard et Pécuchet ».

Aucune adaptation de vos oeuvres au cinéma ?

Pas à ma connaissance. Mais la fantasy demande pas mal d’effets spéciaux très onéreux.

Quel est votre livre que vous aimeriez voir porter à l’écran et par quel réalisateur ?

« Les Lames du Cardinal » réalisé par – en plein fantasme – Spielberg. Encore que ce que Genet pourrait en faire m’intéresse.

Quel est votre film de fantastique préféré ?

J’ai toujours les poils qui se hérissent quand j’entends les premières notes du thème principal de « Star Wars ». Je parle de la trilogie originale. Encore qu’on est souvent sévère avec les épisodes I à III. Le III, en particulier, n’est pas si mal… Une chose est sûre, le coffret DVD de « La guerre des étoiles » est celui qui m’a coûté le plus cher, car j’ai aussi acheté un vidéo projecteur et un son « home cinéma » pour en profiter !

Quel est votre film hors fantastique préféré ?

« Rio Bravo ».

Quel livre d’un autre auteur auriez-vous désiré avoir écrit, soit parce que vous êtes jaloux de ne pas avoir eu l’idée le premier, soit parce que vous auriez traité l’idée d’une autre manière ?

(Rire) Heu… « Les Trois Mousquetaires » ou « Monte-Cristo » !

Avez-vous le temps de lire, au-delà du temps d’écrire... Et que lisez-vous en ce moment ?

Les mémoires de Monsieur du Pontis, paru en 1660, biographie d’un noble sans fortune qui a fait le siège de La Rochelle. Sinon un polar « Ville noire, ville blanche » de Price Richard que je viens de commencer. Sur les conseils d’une libraire, j’ai commencé des textes écrits par un Danois, Jorn Riel, « La vierge froide et autres racontars ». Un ensemble de nouvelles sur des chasseurs perdus dans le grand Nord où il fait noir 6 mois par an. C’est très drôle, plein d’humanité.

Quel est votre principal trait de caractère ?

Probablement l’égoïsme…

Qu’est-ce qui vous énerve ?

La prétention chez les autres. Je trouve la mienne très supportable…

Outre l’écriture, quels sont vos hobbies ?

On a fait le tour. Le cinéma, mais moins que les séries télés qui racontent des histoires dans la durée, ce qu’on ne peut pas faire au ciné. Prenez le personnage de Andy Sipowicz (« New York police blues ») : son parcours dans l’alcoolisme, raconté sur plusieurs années, est impossible sur grand écran. Les séries télés renouent avec le feuilleton littéraire.

Vous êtes maintenant formaté « 42 minutes » (NDLR : format traditionnel de la série) ?

J’aime beaucoup cela, oui. D’ailleurs, vous pouvez remarquer que les chapitres de mon livre sont courts, et que ce sont en fait plus des scènes que des chapitres.

Quel est le don que vous regrettez de ne pas avoir ?

L’immortalité m’aurait plu. L’idée de ma propre mort me terrorise.

Quel est votre rêve de bonheur ?

Je suis plutôt bien là : j’écris, je vis de ma plume, je suis en bonne santé…

Par quoi êtes-vous fasciné ?

Par ce qui m’effraie : je ne verrai pas la fin de l’histoire, puisque la Terre continuera de tourner après ma mort.

Si vous rencontriez le génie de la lampe, quels vœux formuleriez-vous ?

Le bonheur, l’immortalité, la richesse.

Votre vie est-elle à l’image de ce que vous espériez ?

Je crois qu’à une époque, j’envisageais plus de top-models dans ma vie. Mais sinon, vivre de sa plume, voir ses livres paraître et parfois dans mon cas, les savoir appréciés par les lecteurs, est un vrai bonheur. Quand un parfait inconnu vous parle d’un personnage, d’une scène qu’il a aimée, on se dit qu’on crée des passerelles avec des gens qu’on ne connaît pas… Ce n’est pas rien.

Citez-nous 5 choses qui vous plaisent.

La gastronomie italienne, les séries américaines, la littérature française, l’humour anglais et la folie belge.

Cinq choses qui vous déplaisent.

Le cynisme américain, la prétention française… Je change de déclinaison… Mes réponses sont évidentes : la bêtise crasse, les crétins pétris de certitudes… Le pire est que ce que je déteste me donne envie de devenir violent, donc bête. La bêtise est contagieuse.

Last but not least une question classique : vos projets ? Vous avez déjà parlé du volume 2 des « Lames du cardinal »… Où en êtes-vous ?

Je mets au point l’histoire, je place les boulons pour que cela se tienne bien, pour que le rythme soit bon et, j’espère, que l’intrigue soit passionnante. Dans 15 jours, je me mets à l’écriture.

Critique des « Larmes du Cardinal »

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