Planète à louer

Terre, dans quelques années. L’histoire de la civilisation humaine a été transformée par le Contact. Ce jour là, les terriens découvrirent que de nombreuses espèces extraterrestres existaient et qu’ils n’étaient que le plus petit et le plus faible des maillons. Après une résistance aussi vaine que futile, l’Afrique fut rayée de la carte et les terriens se rendirent aux Xénoïdes. Depuis, ils survivent.

Dans cet univers chaotique, Yoss propose une série de portraits, pour la plupart rapportés à la première personne. Les personnages sont pauvres et désespérés et ils cherchent par tous les moyens à fuir cette planète devenue maudite. Que ce soit Buca la Travailleuse sociale indépendante, l’artiste Moy ou le sportif Daniel, tous tentent de trouver la solution à leur misère dans le départ. Leurs attentes sont pourtant rarement comblées.

L’auteur l’affirme d’emblée, cette Terre du futur est son Cuba récent (le livre est sorti en 2002). L’engagement ne suffit cependant pas à faire d’un récit un bon roman. Pour ce faire, Yoss y rajoute du talent (la description du spectacle de Moy est impressionnante), de l’imagination et assez de cynisme pour rendre le désespoir supportable. De quoi réfléchir sur la condition humaine.

Planète à louer de Yoss, traduit par Sylvie Miller, illustré par Alain Brion, aux éditions Mnémos.