Critiques

Supernova vous emmènera au-delà des limites connues de l’homme, au-delà de toute espérance. Le monde réel, tel que nous le connaissons, n’est pas le seul qui existe. Il y en a au moins un autre.

Cette intégrale regroupe deux volumes parus en 1988, Le fantôme du roi et La dernière épée de pouvoir.   La Bretagne est au bord du chaos. Le roi Aurelius est victime du complot ourdi par Eldared, roi des Brigantes. Le prince héritier Thuro échappe à ses tueurs mais disparaît dans une tempête de neige. Quant à la légendaire épée du roi, source de toutes les convoitises, elle demeure introuvable. Aux frontières, les armées de plusieurs envahisseurs s'apprêtent à déferler sur les terres bretonnes, sans que rien ne semble pouvoir les arrêter.  

L’histoire du Prince déchu commence dans une région que l’on devine rapidement être le golfe du Morbihan à l’époque où furent érigés les dolmens et les tumuli. Le héros, Jen, est le fils du chef de la tribu des loups, une paisible communauté d’agriculteurs-éleveurs. Il s’avère en réalité que sa conception est entourée d’un mystère, mais Aalthus l’aime comme son propre fils. La force et le courage de Jen en font d’ailleurs son successeur désigné.

Christelle Dabos a été révélée en 2012 par le concours du premier roman jeunesse de Gallimard, avec « La passe-miroir ». Trois ans plus tard, voici la suite des aventures d’Ophélie, sa jeune héroïne. Si vous n’avez pas eu l’occasion de lire ce premier tome, un petit rappel en début d’histoire, «  Souvenirs du Livre 1 »,  permet de se situer par rapport à l’intrigue générale.

A Neuilly, un notable corrompu donne une somptueuse soirée libertine. Les hommes portent des masques de prédateurs : hyènes, lions, chacals... Les femmes sont les proies : gazelles, antilopes ou biches. Mais au moment du discours qui doit lancer la fête, l’hôte s’écroule, dans un jaillissement de sang. Un poison lui a fait exploser tous les organes. Quelques jours auparavant, la victime avait reçu une lettre de menaces, signée d’un curieux nom : Judex. Que vient faire dans cette affaire le justicier en cape noire du feuilleton de Louis Feuillade et Arthur Bernède ?

Le facteur ici, c’est bien sûr un postier, comme celui que joue Kevin Costner dans le film tiré du livre et qui s’intitule précisément « The postman" » Mais pas seulement : en fait, ce n’est d’ailleurs pas un postier de métier à l’origine mais un comédien ambulant du nom de Gordon Krantz, que la découverte fortuite d’une livraison de lettres abandonnées incite à endosser l’uniforme, et du coup le rôle social, du facteur. Commence alors un périple plein de pérégrinations en terre hostile d’après-guerre. Quelle guerre ?

Génie du crime, prince des malfaisants, le Professeur Moriarty est une légende londonienne dans cette fin de dix-neuvième siècle.   Le colonel Moran, baroudeur endurci, chasseur dans l'âme, est recruté par Moriarty pour le seconder dans la Firme, son entreprise scientifique du crime. Moran partage alors tous les événements clés de la carrière de Moriarty, et décide sur le tard de les mettre sur papier.  

Présenté comme une dystopie post-apocalyptique, il s’agit en fait d’une tentative de roman post-singularité car la catastrophe qui a provoqué, plusieurs siècles plus tôt, la « Grande Compression ».

Ah ça, ce n’est pas un livre qu’on choisit pour son histoire, enfin pas en priorité (écrire la chronique avec une main, ce n’est pas facile*).   Neil Gaiman est un « personnage », dans tous les sens du terme : personnalité, charisme, et aussi ce « s’il n’existait pas, faudrait l’inventer ». Parce qu’il vous sert un récit pas follement original mais originalement fou.

Publié comme un roman noir, ce livre comporte effectivement deux morts, dont celle d’un détective « botanique ». Mais il s’agit avant tout d’une farce, macabre, qui mêle deux PDG de multinationales pharmaceutiques rivales, dont l’un accablé d’une constipation chronique d’origine psychiatrique, un pseudo-biochimiste récidiviste de l’escroquerie scientifique, deux malfrats fondateurs et seuls membres d’un groupe terroriste « écologiste », le Front Chlorophyllien.