Critiques

« Géante Rouge n'est pas une revue professionnelle, mais un tremplin, un lieu de découverte ». Ainsi s'exprime le rédacteur en chef, Patrice Lajoye, dans l'éditorial de ce numéro du fanzine annuel de SF, lié à la revue Galaxies.   Pas de dossier cette année, mais bien treize nouvelles, dont plusieurs premières publications, ainsi que les textes des lauréats du Prix Pépin, prix récompensant des micronouvelles de moins de 300 signes (il y en a plus de 70). Quant aux nouvelles, toutes ne sont pas d'égale qualité, bien sûr, mais j'ai décelé quelques pépites.  

Cette anthologie nous présente différents textes rassemblés par Jean-Marc Lofficier. Ayant très peu apprécié l'anthologie précédente de Mr Lofficier (en raison de divergences concernant notre vision des relations hommes-femmes), j'ai été très étonnée de trouver ce livre dans ma boîte aux lettres alors que j'avais soigneusement évité de le demander. Je l'ai lu malgré tout, et en raison du petit nombre de textes écrits (6, d'auteurs exclusivement masculins), je résumerai chacun d'entre eux, de mon préféré à celui que j'ai le moins aimé.   Rencontre fort improbable – Jean-Michel Ferragatti

Intéressante et curieuse parution : les textes originaux de Maeterlinck font exactement 86 pages sur un total de 287 : tout le reste n'est que notes, variantes, genèse et autre bonus.  

Violence, cruauté, trahison : rien ne leur sera épargné. Céline est une jeune femme en fuite. Léopold, un vieux monsieur qui ne tient plus à la vie que par habitude. Quant à Josselin, il ne s’agit en fin de compte que d’un idiot qui se croit très malin. Le destin de ces trois personnages va se trouver lié de manière inattendue et impitoyable. Un dieu malfaisant aurait-il décidé de s’amuser avec leur existence, comme un fou qui jouerait aux dés ?  

Un mot : sublime. L’attente a été longue (3 ans) avant de retrouver notre couple fétiche, Charles et Anna. Mais cette attente est récompensée. Une histoire plus sombre que les autres tomes, ce qui n’est pas pour me déplaire car tout est fait en finesse et en gardant à chaque fois une lueur d’espoir. De plus, il nous fait juste « baver » après un nouveau tome... afin d’en savoir encore plus sur les Faes... et il semblerait qu’un tome 5 soit prévu pour 2017.  

Le vampire des origines est une anthologie déclinée en deux volumes et qui, comme son nom l'indique,  a l'ambition de retracer le mythe du vampire depuis son apparition. Au travers de deux tomes conséquents, plusieurs auteurs – qu'ils soient confirmés ou en voie de l'être –, s'attaquent aux suceurs de sang. Vont-ils s'y casser les dents? Réponse un peu plus bas pour cette chronique axée exclusivement sur le second tome.

En ces temps de défense des droits de la femme (j’écris ceci le 8 mars), l’éditorial de Pierre Gévart interpellera, irritera ou... amusera. Parités, quotas dans Galaxies ? Peu importe, le talent seul compte, décrète-t-il.

Cette lecture n’a pas commencé comme les autres. Au départ, mon rôle était de corriger l’ensemble et de préparer une mise en page… Un soir d’été, j’ai ouvert le fichier, juste pour voir le nombre de pages etc. et j’ai quitté l’ordi 3h plus tard, 60 pages lues, relues et corrigées, la tête occupée par un dirigeable allemand du XXe siècle. Pages relues parce que je me suis laissé avaler par le récit, j’ai perdu mon œil de faucon grammatical et j’ai suivi Kurt et sa quête d’identité.  

C’est une collection qui propose des livres marqués dans le temps. Haut tension à Palmetto se passe dans les années 50, aux USA et à la lecture, on ne peut pas y échapper.   C’est l’histoire d’une enseignante de 22 ans, une « ravissante idiote » – j’assume à fond le côté péjoratif de mon choix de mots. Ravissante, c’est ainsi qu’elle est décrite, tout au long de la semaine qui est le cadre temporel de l’histoire.  

Frédérique Martin alterne les romans et les recueils de nouvelles. C’est tellement rare que cela mérite d’être souligné. Dans son dernier livre, un recueil de nouvelles, tout est familier, et pourtant si différent. Le titre donne immédiatement le ton, avec le premier texte qui va nous interpeller. J’envisage de te vendre… Comment peut-on vendre sa propre mère sur une braderie une fois qu'elle est devenue trop encombrante ?