Solaris n°170 et n°171

170

Entrez de plein pied dans l’Imaginaire proclame fièrement la couverture, joliment illustrée par Steve Bolduc. Les deux nouvelles initiales sont en effet bien troussées. Le Boucher de Nicolas Weinberg, un peu gore, est vraiment fantastique, ce qui est rare par les temps qui courent. Et Hoenzolam d’André Dumaine a beaucoup d’atmosphère.

171

Mais c’est le n° suivant qui remporte ma palme. Pour deux nouvelles véritablement géniales. Neil Gaiman, bien connu des amateurs, nous donne une nouvelle « Orange »sous forme d’une interview. Oui. Une interview dont on ne lit que les réponses. Au lecteur de deviner les questions posées ! Et le résultat est un excellent texte, intrigue, décor et atmosphère, tout y est. Un vrai tour de force ! La seconde merveille de ce numéro est d’Alain Bergeron, longue et belle uchronie byzantine. Byzantine ? Peut-être, mais ce n’est pas très sûr. Car nous sommes en Amérique, mais où ? Mais quand ? Et l’on rencontre des Franciens, ou des gens de l’Empire céleste. Vertige temporel... Un très très heau texte. Retenez-le : Ors blancs.

Nouvelles aussi de deux icône de la SFQ : Trudel et Vonarburg. Le premier, dans Désaxés, nous fait assister à une soirée diplomatique sur Encelade, très finement développée. La seconde, grande star de la SF du Québec, nous parle d’un joueur arrogant, héros d’une mini-saga digne de Jack Vance.

Joli dossier de Mario Tessier sur les alunisseurs, anniversaire 1969 oblige.