Sacré Saturnin !! de Christophe Tabard

Saturnin Gregorio était vieux. Très vieux. Et aussi très las. À quatre-vingt-dix ans passés, il sentait qu’il était au bout du rouleau. Un rouleau qui mettait à son goût beaucoup trop de temps à arriver à ce fameux bout. Après presqu’un siècle de labeur dans cette ferme qui l’avait vu naître, il sentait que c’était la fin.

Pourtant, rien ne prédisposait ce solide nonagénaire à une mort imminente. À part son cœur, peut-être un peu faible d’après son docteur. C’est ce qui l’avait conduit à prendre des résolutions, trente auparavant, lorsque le praticien avait établi ce diagnostic. Il ne cessa pas de fumer car il ne fumait pas. Cependant, il avait dû réduire d’une manière draconienne sa consommation d’alcool qui ne se limita plus qu’à un petit écart, chaque dimanche matin, au Bar de l’église, qui faisait aussi hôtel, juste avant d’aller à la messe en face. Son travail à la ferme aussi s’en ressentait, cela l’épuisait trop. Il était seul et sans aide ; pas de femme pour s’occuper de la maison, pas d’enfants pour l’aider aux travaux quotidiens et prendre la relève. Aucun ami ni envie de compagnie hormis Rosette, sa laitière normande qu’il allait traire, chaque matin, au chant du coq, quelle que soit la saison.

En vérité, Saturnin n’aimait pas les gens. « Tous des cons ! » aimait-il à se répéter. « Des jean-foutre et des branle-musards ! ». Il n’avait pas la télévision et se contentait de son poste de radio, seul lien avec le monde extérieur et les malheurs quotidiens de notre société. Les informations, c’est uniquement la mise en scène permanente du drame humain ! Non pas qu’il se réjouissait de toutes les horreurs qu’il entendait mais ça lui confirmait bien quel déchet l’être humain pouvait être. Il ne l’écoutait réellement que pour se défouler contre ses semblables et aimait par-dessus tout balancer quelques expressions bien servies à ses interlocuteurs sourds à ses remarques, de l’autre côté du poste : « C’est pas les cons qui manquent, c’est la place ! », « Le jour où les cons voleront, tu seras chef d’escadrille ! », « S’il fallait enfermer tous les cons dans un placard, il n’y aurait plus grand monde pour fermer la porte ! ». Et ainsi de suite. Il aimait bien le mot con, sa simplicité, directe comme un uppercut, imagée et compréhensible par tous. Récemment, il avait entendu une drôle de formule un dimanche au bar « Ta mère, je vais lui rotoscoper la gueule ! ». Un jeune couple en terrasse s’était donné en spectacle et il n’en n’avait pas perdu une miette. Au moins, il avait eu la chance de ne pas avoir de belle-mère et avait échappé au supplice du repas familial du dimanche. « Je vais lui rotoscoper la gueule ! ». Il n’en avait pas saisi le sens mais avait trouvé la tonalité amusante.

Saturnin n’avait donc pas eu le choix et avait proposé sa maison en viager. Ça lui avait fendu le cœur de choisir cette option mais il s’était résolu. Il n’avait personne à qui la léguer, il avait besoin d’argent pour vivre. Tant pis. De nombreuses personnes du coin mais aussi de la région entière se montrèrent rapidement intéressées par la ferme et les terrains et c’est avec l’aide de maître Pellegrin, le notaire du village, qu’il avait fixé son choix sur un homme de la ville nommé Joseph Progel. Il n’avait pas voulu être le locataire de ses voisins. Savoir que des gens qu’il connaissait attendraient sa mort l’avait rebuté. « Tous des vautours ! ». Il imaginait leurs regards cupides au village. Il les voyait déjà en train de faire son bilan de santé, cherchant la faiblesse, un signe sur son visage ou dans sa démarche qui aurait annoncé que l’heure était proche, qu’ils allaient enfin toucher le pactole. Et puis, il ne voulait pas leur faire plaisir à ces gros agriculteurs qui se prétendaient paysans, tranquillement assis devant leur ordinateur et leur matériel mécanisé. Avec leur GPS et leurs pesticides. Leur obsession de la productivité et surtout leur fâcheuse tendance à vouloir posséder toujours plus et parader au village dans leur costume bon marché, jouant les gros propriétaires à qui on donne du « Môssieur » ! Il était de la vieille école, celle de ceux qui respectent la terre, il ne voulait pas que ces empoisonneurs s’agrandissent à ses dépends.

Tous des cons !

Saturnin n’avait pas aimé ce quadragénaire ventru lorsqu’il l’avait rencontré pour la première fois, mais maître Pellegrin lui avait assuré que c’était la personne qu’il fallait, solides garanties, poste à responsabilité dans une grande ville et autres assurances. Et puis, c’est lui qui avait fait la meilleure offre ! Alors Saturnin, en bon campagnard, avait accepté ce plus offrant. Le jour de la signature, l’acheteur, Joseph Progel, était venu plus tôt avec un de ses fils pour lui montrer la ferme et les terrains, s’excusant que les deux autres ne puissent être là pour assister à l’événement car c’était à eux que la ferme était destinée. Saturnin n’avait pas aimé non plus ce petit garçon brun et chétif de douze ou treize ans, l’air maladif, habillé comme un petit homme en redingote et chapeau haut-de-forme à l’image de son père et au visage d’une pâleur spectrale. Ils s’étaient tous serrés la main lorsque l’opération fut conclue et ne s’étaient plus jamais revus.

Et c’est ainsi que durant plus de trente ans, chaque trente du mois, sauf en février, son compte en banque s’était vu gratifié d’un versement qui venait compléter sa modeste retraite. Pourtant le mois dernier, le versement n’était pas venu. Mais il ne s’en n’était pas inquiété outre mesure. Jean, le fils de maitre Pellegrin, lui-même notaire qui avait repris l’étude de son père à la mort de celui-ci, lui avait annoncé le décès de monsieur Progel. Ses comptes devaient être bloqués le temps de régler la succession mais la situation se rétablirait vite. De toute façon, Saturnin avait largement de quoi vivre. Il dépensait peu, mangeait une partie de son modeste potager ainsi que ce qu’il pouvait tirer du lait de Rosette, fromage, yaourts, et achetait le reste. Il ne sortait pas et se couchait avec les poules.

Il pouvait voir venir.

Ce dimanche matin-là, après avoir été traire sa normande, Saturnin rentrait dans sa ferme lorsqu’une silhouette au loin, sur le chemin, attira son attention. Il était encore tôt et une légère brume envahissait la cour de la ferme. Saturnin tenta de fixer son attention mais la brume enveloppa la forme puis la fit réapparaître, plus près. Une forme humaine, longue, noire, avec une partie blanche à la hauteur de ses yeux. Ses yeux aussi qui avaient vieilli, comme Rosette, comme lui. Mais il avait encore de la vigueur et il n’était pas du genre à se laisser faire. Jamais personne n’avait marché sur les pieds de Saturnin Gregorio ! Il s’en était toujours sorti seul et sans aide. C’était peut-être ce caractère bourru et méfiant qui l’avait laissé si seul avec Rosette, qui avait fait fuir les femmes et les rares amis qu’il aurait pu avoir. Un caractère de cochon ! Il s’empressa de rentrer dans la ferme prendre les lunettes qu’il laissait toujours dans son salon, à côté de la bibliothèque, décrocha son fusil toujours chargé d’au-dessus de la cheminée et se rua dans la cour déserte.

Vide.

Avait-il rêvé ?

Il fit le tour des bâtiments, remonta le chemin jusqu’en haut de la côte mais ne vit rien. Tout ceci l’avait épuisé et lorsqu’il retourna chez lui, ce fut pour s’asseoir dans son salon et s’assoupir aussitôt dans le moelleux fauteuil qu’il s’était offert pour ses quatre-vingt-cinq ans.

La pendule posée sur la cheminée indiquait neuf heures trente lorsqu’il se réveilla en sursaut. Bigre, il allait être en retard à l’office de dix heures ! Il monta dans sa chambre et mit ses beaux habits du dimanche, recoiffa ses rares cheveux devant le miroir de la penderie puis prit le chemin du village, distant de deux kilomètres.

Saturnin ne croyait pas en Dieu. Aller à la messe était devenu, avec le temps, un rituel. C’était plus une sortie qu’autre chose. Il avait cessé d’y croire lorsque, tout enfant, il avait entendu parler de ces histoires de serpent qui parle, d’Ève créée à partir d’une côte d’Adam et tout un tas d’autres inepties de ce genre. Comment des gens intelligents, qui ont fait des études, qui dirigent des pays et ont entre les mains la destinée de millions de personnes peuvent croire à ce genre d’ineptie ? Les mêmes qui vous rient au nez lorsque vous leur parlez de civilisations extraterrestres ! Comme si nous étions véritablement seuls dans l’Univers… Bande de cons !

Mais il avait un doute, alors il allait quand même à la messe, brûlait son cierge et disait Amen quand il le fallait. Une sorte d’assurance, au cas où… Ça ne lui coûtait rien et pouvait lui faire gagner une bonne place à la droite de Dieu. Au moins, s’il avait à rendre des comptes à Saint-Pierre, il serait libre de tout péché et pourrait justifier de sa fréquentation assidue dans la maison du Seigneur.

En temps normal, il aimait prendre son temps pour se rendre à l’office. Il partait plus tôt et profitait de la compagnie des oiseaux et parfois des lapins qu’il croisait sur sa route. Au moins, ceux-là n’avaient rien à dire, rien à vendre. Ils étaient comme lui, ils vivaient l’instant présent sans se préoccuper des basses affaires de notre société. Il lui arrivait même, parfois, lorsque le soleil réchauffait sa vieille peau desséchée, de siffloter un vieil air qu’il avait toujours en tête depuis qu’il avait fait l’armée.

C’est toujours avec une certaine émotion qu’il se remémorait ces instants de camaraderie. Ces amitiés viriles, les premières cigarettes et l’alcool qui coulait à flot. Certes, ça n’avait pas été drôle tous les jours mais il s’était forgé en homme et en était sorti transfiguré, prêt à affronter le monde… jusqu’à ce que la guerre éclate. Et là, tout avait changé ; plus de camaraderie, plus d’alcool ni de cigarette mais la faim, le froid, la peur, la lâcheté de ses semblables, la mort qui rôdait partout. Il était passé au travers mais en avait gardé une certaine amertume envers ses semblables. Il avait vu de quoi était réellement capable l’homme dans ces instants de chaos. Le fils qui vend son père. La mère qui abandonne ses enfants. L’ami qui trahit pour un bout de pain.

Tous des cons !

Il marchait d’un bon pas depuis une dizaine de minutes lorsqu’à la sortie d’un virage, il fut surpris par un homme allongé dans l’herbe, sur le bas-côté. Bien habillé, chapeau noir, barbe bien taillée. Il se leva et s’adressa à Saturnin :

— Monsieur Gregorio, je vous attendais, j’aimerais…

Mais Saturnin accéléra le pas qu’il avait ralenti en le voyant et n’entendit pas la fin de sa phrase. Saturnin ne parlait jamais aux étrangers. De toute façon, il ne parlait jamais au gens tout court. Ils ne font que des histoires et jamais rien de bon n’en sort. Pourtant, l’homme connaissait son nom et l’attendait.

Ça lui trottait encore dans la tête lorsqu’il arriva, essoufflé, au comptoir du Bar de l’église. Il était quasi désert, la messe avait déjà commencé et les paroissiens étaient à leur place. Saturnin tenait à boire son verre pour se remonter un peu les tripes et reprendre un peu son souffle. Tant pis pour le début du sermon, de toute façon il le connaissait par cœur... À part lui et quelques vieux râleurs anticléricaux qui préféraient taper le carton plutôt que d’écouter des sermons en attendant leurs bigotes de femmes, il y avait un homme au bar. Il s’assit sans un mot à côté de lui et le patron, en habitué, lui servit son kir dominical.

— Ça va comme vous voulez, monsieur Saturnin ?

Chaque dimanche, c’était la même question et chaque dimanche il avait droit au même grognement comme réponse. Son père, patron avant lui, posait déjà la même question alors qu’il avait encore du lait qui sortait du nez quand on appuyait dessus. Et voilà qu’il avait repris la relève depuis la mort de son géniteur. Le patron prenait ça comme un rituel. Saturnin, lui, comme une question idiote qui ne méritait pas qu’on dépense de la salive pour y répondre.

Soudain, l’homme à sa gauche, se tourna vers lui.

— Saturnin ? Saturnin Grégorio ?

Saturnin regarda l’homme et le reconnut aussitôt. C’était l’homme qui l’attendait, sur le chemin toute à l’heure. Le même visage livide, la même barbe bien taillée, assis là bien tranquillement tout en se buvant une chope ! Comment avait-il pu arriver avant lui jusqu’ici ?

— Monsieur Gregorio, j’ai à vous parler…

Mais Saturnin vida d’une traite son kir, repoussa l’homme et se précipita hors du bar. Il était en nage. L’air frais du matin lui glaça le sang et pourtant il transpirait fortement. Il traversa la place pour se rendre à l’église. Il était en retard. Son cœur battait la chamade et commençait à lui faire mal. Il courait presque lorsqu’il le vit de nouveau, sur les marches, devant les portes de l’église. L’étranger était encore là, son teint blafard et cette barbe bien taillée. Ce petit costume sombre sur mesure. Il n’eut pas le temps de parler car Saturnin le bouscula et pénétra dans l’église en ouvrant bruyamment les portes, les yeux exorbités, en proie à une peur indescriptible, en quête d’un refuge où on ne le persécuterait plus, où il pourrait souffler un peu, mais il était encore là, au premier rang, le missel en main et l’air aussi étonné que tous les autres paroissiens par son entrée fracassante.

C’en était trop pour Saturnin. Ce devait être ça, la Mort, elle prenait cette apparence et vous harcelait jusqu’à ce qu’on abandonne. Elle l’avait poursuivi depuis l’aube, depuis qu’il l’avait vu dans la cour de sa ferme ce matin. Il en était persuadé. C’en était trop pour lui, son cœur ne pouvait plus supporter tout ça, s’il devait mourir alors soit.

Il se mit à genoux, murmura le nom de Rosette et tomba lourdement sur la pierre froide de la petite église, face en avant, les bras en croix.

Saturnin était mort.

Le long silence d’incompréhension suite à cette violente intrusion laissa place à un début de panique dans la petite église du village, peu habituée à voir surgir ses paroissiens mourir ainsi en son sein. Certaines femmes s’évanouirent, d’autres hurlèrent, beaucoup se signèrent, y voyant l’œuvre du Malin, quelques personnes tentèrent de porter secours à Saturnin mais il était trop tard.

Le docteur du village, qui assistait également à l’office, ne put que constater le décès. Trois hommes s’approchèrent alors de lui. Des triplés.

— Il est mort ?

Le docteur hocha la tête.

— Quelle tragédie, nous qui venions justement le voir…

Une certaine confusion régnait, des gens voulant sortir, d’autres occupés à réanimer ces dames évanouies. Mais l’un d’entre eux remontait le courant et parvint jusqu’aux triplés.

— Vous êtes messieurs Progel ? Les enfants de Joseph Progel ?

Les trois hommes, le chapeau à la main, s’inclinèrent en même temps.

— C’est exact, monsieur, à qui avons-nous l’honneur ?

— Je suis Jean Pellegrin, notaire, c’est moi qui ai repris votre dossier du viager de ce pauvre monsieur Gregorio après le décès de mon père.

Ils se serrèrent la main et s’éloignèrent du corps de Saturnin vers le confessionnal qui était plus dégagé.

— Je ne vous attendais que cet après-midi !

L’un des triplés prit la parole.

— J’avais tellement hâte de montrer le domaine à mes frères que nous sommes partis cette nuit et sommes arrivés tôt ce matin.

— Pauvre monsieur Gregorio, quelle drôle de mort tout de même !

Le triplé repris la parole.

— C’est vrai. Dire que ce matin lorsque je l’ai vu, il avait l’air en bonne santé…

— Vous l’avez vu ce matin ?

— Trois fois même. Je n’ai pas pu résister à la tentation d’aller faire un tour très tôt, peu après notre arrivée. Mes frères étaient fourbus et avaient préférés prendre quelque repos dans l’auberge en face. Je me rappelais de la beauté des lieux lorsque j’étais venu avec père pour la signature du contrat avec monsieur Gregorio. J’y suis donc allé seul, je l’ai aperçu dans sa cour mais il avait l’air affairé et je n’ai pas voulu le déranger. Sachant qu’il allait à la messe de dix heures – vous nous l’aviez dit –, je l’ai attendu sur le chemin, paisiblement installé dans l’herbe. La nature qui se réveille, quel délice pour les oreilles ! Mais lorsque je le croisai à nouveau, il ne me répondit même pas et s’enfuit presqu’en courant !

— Il était comme ça, monsieur Gregorio, un peu bourru, pas très causant…

Un deuxième triplé prit la parole.

— Vous pouvez le dire cher ami ! Au comptoir de la gargote en face, j’ai voulu m’adresser à lui lorsque le barman l’appela Saturnin et que je compris qu’il s’agissait de ce monsieur Gregorio, l’homme que nous venions voir, mais il me repoussa violemment, sans oublier de vider son verre et sortit aussitôt du bar !

Le premier triplé reprit la parole.

— J’avais essayé de le rattraper mais je suis un citadin et vous, les gens de la campagne, vous avez plus de souffle que nous, même à quatre-vingt-dix ans passés ! C’est sur les marches de l’église que je le retrouvai mais il me bouscula et pénétra dans l’église comme possédé !

Le bruit alentour avait cessé. La majeure partie des gens était sortie, les quelques femmes évanouies avaient recouvré leurs esprits et seuls restaient le médecin et le sergent de ville près du corps, qui attendaient les brancardiers pour installer plus dignement ce brave Saturnin dans la sacristie.

Le deuxième triplé demanda à l’avoué :

— Pensez-vous que c’est cette histoire de paiement non versé qui l’aurait rendu comme ça ?

— Non, je ne pense pas. Vous savez, quand on vieillit, on perd de ses facultés, il avait le cœur fatigué. Il était vieux.

— Tout de même, nous qui venions lui annoncer que tout était réglé…

Le troisième triplé, muet jusque là, s’approcha et demanda à ses frères :

— Vous voulez dire que ce fou furieux qui est mort dans notre sainte mère l’église est l’homme que nous venions voir ?

Ses frères le regardèrent d’un air navré.

— Au moins il est mort dans la maison du Seigneur et dans la même position que lui. Voyez-y un signe, mes frères, de plus nous y gagnons une ferme et tout le terrain qui va avec. J’ai bien fait d’aller à la messe, nous avons été bien récompensés !

Il sortit une liasse de billets qu’il fourra dans un des troncs fixés sur les colonnes de l’église, se signa devant le Christ crucifié, enjamba le corps de Saturnin et sortit en sifflotant.

 

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