Les couleurs de l’amour par Christophe Tabard

Déjà toute petite, Marie voyait les gens en couleurs. Pour elle c’était normal. Elle était née avec et pensait que, pour tout le monde, il en était de même. Ce n’est que vers l’âge de trois-quatre ans qu’elle commença à réaliser qu’elle était différente. Elle disait voir la couleur des gens à ses parents ou à la maternelle mais tout le monde riait, la trouvant mignonne et « débordante d’imagination pour son âge ». À sept ans, ses parents l’internèrent quelques jours, ses lubies ayant cessé de les faire rire. L’école la renvoya ; elle effrayait les autres enfants avec ses histoires, se justifia la directrice. Marie en avait tiré une leçon essentielle : la différence fait peur et on risque gros en l’affichant.

Ce court séjour en centre spécialisé lui avait également appris une autre chose : si elle souhaitait avoir une vie normale, il lui faudrait taire ce qu’elle voyait, jouer un jeu, celui de la normalité. Mais le défi était insurmontable. Quoiqu’elle fasse et où qu’elle aille, elle ne pouvait y échapper. Elle était submergée, cernée, prise en étau, au bord de la nausée. Avec le temps, elle comprit que les couleurs lui indiquaient l’état des gens qu’elle regardait, s’ils étaient tristes ou joyeux, s’ils mentaient ou disaient la vérité, s’ils étaient en bonne santé ou allaient mourir. C’était trop pour elle, elle ne le supportait plus.

À l’âge de dix ans, elle se recroquevilla sur elle-même et refusa d’aller à l’école, trop effrayée par ce qu’elle voyait, ne supportant plus de connaître la vérité sur ses semblables. Lorsque l’on n’est pas prêt à l’entendre ni à la voir, la vérité est difficilement acceptable, surtout à cet âge…

Ses parents avaient pourtant fait des pieds et des mains pour l’inscrire dans une école qui accepterait sa différence, déboursant de grosses sommes d’argent pour acheter la tolérance et la patience des équipes pédagogiques et de ses petits camarades. Mais ils durent se résigner à accepter l’inévitable et la retirèrent de l’école élémentaire après une énième crise en pleine classe.

Ils la confièrent alors à des professeurs particuliers mais le résultat ne fut pas meilleur : elle refusa obstinément de les voir.

Finalement, ils optèrent pour les cours par correspondance.

C’est ainsi que Marie apprit ce qu’elle devait savoir par la Poste, seule dans sa chambre de bonne sous les toits. Celle-ci se trouvait deux étages au-dessus de l’appartement de ses parents, rue de la Banque, dans le deuxième arrondissement de Paris, à quelques mètres à peine de la Bourse. Ils avaient dû reloger leur propre domestique qui y vivait depuis plus de vingt ans mais leur fille passait avant tout et ils possédaient d’autres logements inoccupés dans le quartier. Ils ne les louaient même pas et ces habitats restaient désespérément vides, dans l’attente d’autres enfants que les parents de Marie n’eurent jamais. Si au moins elle avait eu un frère ou une sœur, peut-être aurait-elle pu partager ses angoisses et ses peurs. Mais, hélas, elle était seule. Ses parents l’aimaient mais la prenaient pour une folle. Ils tentaient de justifier son état auprès de leur entourage par de l’agoraphobie, de la claustrophobie ou de la phobie sociale, ce qu’autrefois on appelait timidité. Mais tous ces mots en phobie ne correspondaient à rien, elle le savait et ses parents aussi, même s’ils se raccrochaient à ces explications. Ils vivaient dans l’illusion de la normalité. Et puis, dans ce quartier où leur famille s’était fait une place depuis cinq générations, le qu’en-dira-t-on était un fléau beaucoup plus mortel qu’un cancer. Une réputation ruinée à cause d’un comportement hors norme, cent cinquante ans d’efforts et de retenue rayés d’un trait de plume.

Cette situation rendit malade sa mère qui s’éteignit alors que Marie n’avait pas dix-huit ans. Son père, désespéré, sombra dans l’alcool et la rejoignit deux ans plus tard.

Marie était vraiment seule maintenant, sans parents, sans frère ni sœur, sans famille, sans ami. Sa seule famille était son chat, qu’elle appelait « le chat », ultime cadeau de son père quand il était encore à peu près lucide. Elle avait mis en location l’appartement vide de ses parents ainsi que les autres biens immobiliers par le biais d’une agence et se cloîtra chez elle, bien décidée à avoir le moins de contacts possibles avec ses contemporains.

Marie ne s’approchait jamais de la fenêtre et n’avait pas de miroir chez elle, trop peur de savoir la vérité sur elle-même et aucune envie de regarder passer les gens, tous ces morts en sursis, persuadés d’être immortels et invincibles. Seul le chat aimait y paresser toute la journée, observant les oiseaux, seuls êtres vivants à s’aventurer jusqu’à ces hauteurs. Elle considérait le félin comme son interface avec le monde, seul habilité à juger les autres et elle-même. Un jugement permanent et muet qu’elle appréciait.

Internet avait été une véritable révolution pour elle, une fenêtre sur le monde. Elle avait orienté ses études vers les langues et, après divers diplômes, avait rapidement réussi à se créer un réseau qui faisait appel à ses services pour des traductions en espagnol, italien, anglais ou russe. Quel paradoxe ! Pouvoir communiquer avec la moitié du monde et ne pas en avoir envie. Une communication alimentaire, juste bonne à payer les factures.

Contrairement aux miroirs, l’écran renvoyait une image neutre des humains, sans couleur et sans angoisse. Ainsi, ses contacts avec l’extérieur se faisaient par livreur, aussi bien pour son travail que pour le reste, comme les courses par exemple. Madame Garcia, sa concierge, lui montait tout ça à l’étage, le déposait devant sa porte, frappait trois coups et s’éclipsait immédiatement.

Cependant, Marie ne pouvait pas rester cloîtrée en permanence et elle devait se faire violence pour sortir et régler certaines affaires qui ne pouvaient être traitées par écran interposé, téléphone ou par écrit, le coiffeur par exemple.

Se couper les cheveux elle-même était au-dessus de ses forces et il était hors de question que quiconque pénètre chez elle. Le salon qu’elle fréquentait, lorsqu’il n’y avait pas d’autres solutions que d’y aller, se trouvait de l’autre côté de la place de la Bourse ; deux cent mètres à peine à faire mais deux cent mètres de cauchemar éveillé.

Comme d’habitude, ce jour-là, elle y alla très tôt dans la matinée, rasant les murs et baissant la tête. La patronne ouvrait exprès pour elle à sept heures et n’acceptait pas d’autres clients. Elle avait bien connu la mère de Marie qui venait presque chaque jour autrefois et savait que sa fille avait des ennuis. Marie lui faisait couvrir les miroirs pour ne pas s’y voir et fermait les yeux une fois installée. Mais la patronne ne s’en inquiétait pas outre mesure, dans ce milieu on rencontre tellement de gens bizarres ! Et puis Marie payait bien. Il n’y a pas plus convaincant que les arguments sonnants et trébuchants.

Elle passa là une heure, le temps d’une coupe courte et d’une conversation creuse, puis repartit à toute vitesse, longeant les immeubles, priant pour ne pas être ralentie en chemin, le cœur palpitant une fois la porte de son studio refermée et verrouillée, enfin à l’abri dans son havre de paix et sécurisé. Pourtant, on frappa quelques coups à la porte. Ce n’était pas madame Garcia. Elle ne frappait que trois coups secs, distincts, typiques.

Une voix douce et grave se fit alors entendre de l’autre côté de la cloison :

— Mademoiselle, c’est votre voisin du dessous !

Marie eut un coup de panique, sa respiration s’accéléra, son pouls se fit plus rapide, quelques gouttes de sueurs perlèrent de son front. De la bile sembla vouloir remonter de ses entrailles. Elle garda le silence, espérant que l’intrus n’insiste pas mais il revint à la charge en frappant plus fort.

— Mademoiselle, je sais que vous êtes là, je vous ai entendu monter, ouvrez-moi s’il vous plaît !

Marie s’approcha et colla son oreille à la porte puis, d’une voix incertaine, demanda :

— Qu’est-ce que vous voulez ? Allez-vous-en, je n’ai besoin de rien !!

Elle entendit un petit rire puis la voix reprit :

— Alors, dans ce cas-là, je garde votre chat !!

Le chat !

Marie jeta un coup d’œil circulaire et ne le vit pas. La fenêtre était ouverte. Était-ce possible ?

— Il a atterri sur mon balcon lorsque vous êtes sortie toute à l’heure, ouvrez-moi s’il vous plaît, ce sera plus pratique pour vous le rendre, vous ne croyez pas ?

Marie réfléchit à toute vitesse.

— Laissez-le devant la porte et allez-vous-en !

— Mais…

— Je vous en prie, partez !!!

Son ton suppliant, au bord des larmes, sembla convaincre son interlocuteur et Marie l’entendit descendre les escaliers, du moins, cru l’entendre car, lorsqu’elle ouvrit la porte, il était là, beau et souriant. Mais ce qui la frappa était qu’il n’avait pas de couleur. C’était la première fois qu’elle voyait cela et eut un choc si violent qu’elle referma la porte en oubliant son compagnon à quatre pattes sur le pallier. Les miaulements du félidé la ramenèrent à la réalité et lorsqu’elle ouvrit à nouveau, le chat se faufila dans le petit appartement, mais le garçon n’était plus là.

Elle passa une journée atroce. Avait-elle changé ? Elle comprit vite que non, osant regarder par la fenêtre. Les gens étaient toujours en couleur, tout était pareil, immuabilité de la vie. Pourtant, ce jeune homme était différent. Elle ne put travailler ce jour-là, obnubilée par ce qu’elle avait vu. Déboussolée par cette vision, troublée par la beauté de son voisin. Avait-elle rêvé ? Devenait-elle réellement folle ? Son problème avait-il gravi un échelon supérieur ?

Marie eut des difficultés à s’endormir ce soir-là mais, le lendemain matin, à son réveil, elle ne fut même pas étonnée de voir qu’on avait glissé un mot sous sa porte. Finalement, elle n’était pas folle. Ce garçon existait vraiment et lui proposait de boire un verre chez lui, ce soir à dix-neuf heures.

Elle relut plusieurs fois le billet pour se convaincre de sa réalité puis retourna se coucher. Tout cela l’épuisait. Elle qui avait une vie si tranquille, si calme, rythmée par le train-train quotidien de sa solitude était invitée par un homme. Elle prit soudainement peur ; elle ne connaissait pas les hommes, hormis son père, et cela l’effrayait. Elle avait peur mais, en même temps, au fond d’elle-même, la curiosité lui titillait le cœur. Que risquait-elle ? Rien sinon une autre déception, mais cela n’en ferait qu’une de plus à ranger avec les autres.

Elle décida donc de se rendre à l’invitation.

Lorsqu’elle frappa à la porte de son voisin, une énorme boule lui nouait l’estomac. Le bruit du verrou la fit presque s’évanouir et elle serait remontée en courant se réfugier chez elle si ses jambes avaient pu lui obéir. Mais elle resta paralysée et lorsque le jeune homme ouvrit la porte, elle se sentit défaillir. Il était encore plus beau que dans son souvenir ; châtain clair, une tête de plus qu’elle, des yeux sombres et perçants, un nez grec harmonieux et surtout, surtout, il était normal. Aucune couleur n’émanait de lui, rien qui ne pouvait indiquer à Marie si ce garçon était sincère, triste ou mourant.

Il lui sourit, ce qui dessina une fossette sur son menton, et lui dit :

— Je m’appelle Pierre, bienvenue, entrez, je vous en prie.

Sa voix la fit tressaillir, comme si une vibration l’avait assaillie pour en faire sa prisonnière.

Il insista et lui tendit la main. Elle ne sut pas ce qu’il lui prit mais elle s’en saisit et pénétra dans le petit appartement décoré avec goût, sobre mais très personnel. De nombreux livres ornaient les étagères, quelques plantes vertes, pas de télévision. Il lui indiqua un sofa.

— Asseyez-vous, je vous en prie.

Elle s’exécuta en silence et fut surprise de ne pas avoir envie de lui lâcher la main. Elle s’assit délicatement, comme si elle ne voulait pas froisser le canapé. Pendant ce temps-là, le jeune homme s’était faufilé dans la cuisine et revint avec du jus de fruit et des verres sur un plateau qu’il déposa sur la table basse qui trônait devant le canapé. Il s’installa sur un pouf face à elle et lui servit à boire.

— Vous ne m’avez pas dit votre nom.

Marie n’osait pas le regarder en face. C’était la première fois qu’elle se retrouvait seule avec un homme. Elle balbutia qu’elle s’appelait Marie et murmura quelques remerciements pour le chat.

Il tendit alors son verre et ils trinquèrent « Au chat ! ».

Il avait l’air gentil et doux. Elle osa alors le regarder attentivement. Elle éprouvait une espèce de vertige intérieur à observer ce garçon sans rien savoir de lui, une nouveauté pour elle. Une nouveauté très excitante mais qui la ramena brutalement à la réalité : cela ne durerait pas éternellement. Une douleur lui serra le cœur et des larmes lui montèrent aux yeux. Comme la vie était cruelle ! Elle aurait voulu que cette soirée dure éternellement, que tout le monde soit gentil et sans couleur pour pouvoir enfin profiter de la vie comme toute jeune fille de son âge, une vie normale.

Pierre avait senti la détresse de Marie et s’était rapproché d’elle pour la prendre dans ses bras. Elle, si farouche, si méfiante, se laissa pourtant étreindre et pleura à chaudes larmes pendant de longues minutes, mouillant la chemise blanche du jeune homme.

Étonnamment, elle se sentait en sécurité, protégée des agressions extérieures, invincible. Elle reprit un peu d’assurance s’installa confortablement au creux de son épaule et lui chuchota :

— Restons comme ça s’il te plaît, je t’en prie.

Il ne répondit pas mais s’enfonça dans le sofa et lui caressa les cheveux.

Quelle béatitude ! Serait-ce cela le bonheur ? Était-ce aussi simple ? Ses nerfs n’en pouvaient plus de toute cette tension accumulée toute la journée – toute la vie peut-être – et elle s’endormit soudainement, enivrée de l’odeur masculine de Pierre et bercée par le mouvement de sa main sur sa tête.

Elle fit un rêve étrange. Un rêve en noir et blanc dans lequel elle déambulait au-dessus de la Terre à califourchon sur un nuage pluvieux. Au loin, un arc-en-ciel aux tons gris semblait lui tendre une main amicale. Une main vers laquelle elle se dirigeait sans peur. Sans angoisse. Naturellement. D’autres personnages chevauchaient à ses côtés. Ils n’avaient pas de visage mais Marie savait qu’ils lui souriaient. Ils étaient ses craintes enfouies qui l’accompagnaient à chaque moment. Du moins, ce qu’elle pensait être des craintes alors que ce n’était que les sentiments qui jalonnaient la vie et qui en faisaient partie. C’était une invitation au voyage, une promesse d’avenir. Que tout était possible pour peu qu’elle affronte la réalité avec amour. Qu’elle se laisse faire et qu’elle ait confiance. Qu’elle retrouve ce lien avec ses semblables, avec ce qu’il fallait de courage et de folie pour repeindre le bleu du ciel et de la Terre, même s’il pleuvait. Même en hiver.

Le soleil s’empara soudainement d’elle et la saisit entre ses rayons lumineux d’un jaune éclatant et fraternel. Il l’étreignit avec force mais sans brutalité et l’intégra en son cœur. Marie se laissa faire et s’abandonna dans la chaleur et la béatitude de l’astre-roi. Complice, l’arc-en-ciel lui dévoila alors sa gamme de couleurs, lentement, comme s’il ne souhaitait pas la brusquer par un trop plein d’ivresse. Il commença doucement par le violet, comme sorti du néant, une surimpression du ciel qui devenait bleu de son côté puis s’en détacha sans effort, avec langueur et mollesse. Il poursuivit avec l’indigo et elle sentit soudain qu’elle reprenait possession de son monde. Le bleu allait de soi et se fondit avec le ciel alentour. Le vert lui fit monter les larmes aux yeux mais c’était de la joie, sentiment qu’elle n’avait plus éprouvé depuis si longtemps. Le jaune lui réchauffa le cœur, cet organe qu’elle croyait inerte mais qui était simplement en sommeil, attendant le moment propice pour se révéler à elle et aux autres. Avec l’orange s’imposa la confiance en elle et l’optimisme, faisant disparaître les nuages qui constellaient les cieux et qui la cernaient, menaçants et oppressants. Le rouge enfin lui arracha un cri. Un cri de puissance et de courage. De volonté. L’envie d’exister et de le montrer à la Terre entière. Une forme de renaissance. Un cri primal qu’elle n’avait peut-être pas poussé lors de sa venue au monde et qui était tapi là, quelque part, dans l’attente de ce moment. La splendeur alors l’inonda, un abandon de soi qui la faisait chuter vers le sol à une vitesse vertigineuse mais elle n’avait pas peur. En vérité, elle n’avait plus peur car elle avait perdu ses doutes et vu qui elle était vraiment. Même au moment de l’impact elle souriait.

Elle était bien.

 

Lorsqu’elle s’éveilla, elle eut un petit moment de panique. Mais ça ne dura qu’un instant. Le visage apaisant de Pierre la contemplait en silence. Il lui sourit et ils restèrent ainsi quelques minutes à se regarder, les yeux plein d’amour mutuel. Elle ne sut pas ce qu’il lui prit mais elle se redressa lentement et l’embrassa sur les lèvres.

 

Quel bonheur, quelle volupté ! Elle avait chaud et fut sur le point de pleurer mais il s’approcha d’elle et l’embrassa à son tour, doucement, avec affection mais sans la brusquerie habituelle des hommes impatients. Du moins, c’est ce qu’elle supposa.

Quelque chose avait changé. La pénombre lui masquait ce qu’elle pressentait sans vraiment y croire. Elle se leva et alluma la lumière. Pierre était normal, du moins ce qu’elle estimait être la normalité car elle n’avait jamais connu cette situation. Il était un peu blanc de peau, mais le soleil parisien n’est pas le plus approprié pour le bronzage. Elle eut envie de crier mais se retint. Rien n’était sûr. Elle devait avoir une confirmation et se précipita dans la salle de bain. Le choc fut tellement rude qu’elle poussa un cri de joie. Dans le reflet du miroir, elle se voyait, normale, sans cette explosion de couleurs qui d’habitude, entourait les humains.

Pierre entra à son tour derrière elle, la prit dans ses bras et lui chuchota à l’oreille :

— Tu es belle.

 

Elle se tourna vers lui et enfouit son visage dans sa poitrine.

Maintenant elle pourrait vivre pleinement, elle le savait, et elle se promit que rien, dorénavant, n’entraverait son bonheur. Elle devra réapprendre les gestes simples mais Pierre était là.

Elle n’était plus seule.

 

Les couleurs de l’amour, Dalida

 

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