Léonid doit mourir

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Ah ça, c’est l’ovni – ou plutôt le spoutnik – de mon été.

Sa couverture fuchsia toute simple et son poids m’ont un peu rebutée… mais le voyage fut aussi distrayant qu’un tour de la terre en station spatiale. !

Le résumer est compliqué. Disons que Léonid est un supra-doué. Au début du livre, un fœtus qui a la connaissance universelle et philosophe sur le Cosmos depuis le ventre maternel, un enfant qui survit seul dans une cellule d’hôpital psy pendant 6 ans, se marie à 7 ans, lévite à 30 ans et veut sauver le monde en réunissant 500 personnes comme lui pour une grande séance de lévitation.

Un autre personnage est développé en parallèle : Angelina, une dame âgée de 82 ans mais qui ne parait pas son âge, mannequin sur le tard et ancienne héroïne de la guerre 40-45 où elle a été aussi femme à soldats et sniper de génie pour l’État russe.

Une partie du génie de l’auteur se trouve dans le fait de ne révéler que dans la toute fin le lien entre ces deux personnages hors normes.

L’autre partie est un mélange fascinant entre le socialisme soviétique, ces ambiances tellement singulières pour notre éducation « de l’Ouest », ce petit bonhomme Léonid qui louvoie entre les illogismes d’un système dont il se sert et Angelina qui, après avoir servi, est broyée par le même système.

Des personnages secondaires complètement farfelus complètent les tableaux : des membres du KGB féroces, un lézard d’or qui mord les cerveaux, un scientifique qui découvre l’immortalité…

Bref, le plus simple est bien encore de lire cet ouvrage qui, contrairement à mes craintes, est très loin d’avoir ce côté poussif qu’on peut parfois trouver dans les ouvrages de l’Europe de l’Est et se rapproche plus d’un état psychotique. Mais les Russes sont probablement les plus « déments » dans le monde de l’Imaginaire.

Léonid doit mourir par Dmitri Lipskerov, traduit par Raphaëlle Pache, Éditions du Revif

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