Cabinet du diable (Le)

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Parce qu’une histoire se déroule forcément quelque part, la collection LoKhaLe trouve son inspiration près de chez vous. Dans des lieux que vous connaissez bien. Autour de faits dont vous avez peut-être même entendu parler…

Ainsi, il existe à Moulins, dans l’Allier, une maison qui resta figée dans l’oubli durant plus d’un siècle. Un oubli consenti qui préserva des ravages du temps la splendide villa bourgeoise. Cent ans après la mort de son propriétaire, alors qu’approche la date programmée de sa résurrection, la belle endormie reçoit la visite inattendue d’étranges noctambules, irrésistiblement attirés par son mystère. Quoi de commun entre Lisebeth Retamen, la carmélite téméraire, Hubert Lantier, le pirate bibliophile, Suarès, le poète extralucide, et Kariron-san, le japonais aux membres de fer ? Vous le saurez en explorant en leur compagnie l’étonnante demeure de Louis Mantin.

 

J’aimerais tout autant parler du concept que de l’histoire. Le roman est segmenté en deux parties. La première, 80 pages environ, raconte une histoire fantastique à propos de cette villa mystérieuse. La quatrième de couverture plante le décor plutôt judicieusement. C’est un peu court, ça se rapproche plus d’une nouvelle que d’un roman, mais c’est efficace. Le récit ne s’encombre pas d’intrigues secondaires, on est dans le vif du sujet. C’est fluide, agréable à lire, et divertissant.

Pour la seconde partie, une vingtaine de pages, il s’agit d’explications historiques et des actualités sur l’endroit en question. On se rend compte rapidement que le texte romancé a bénéficié d’un travail de recherches minutieux afin de proposer une histoire au plus proche de la réalité. L’épilogue de celle-ci rejoint l’objectif réel du propriétaire dans son désir de rendre son œuvre immortelle.

Au-delà du divertissement, j’aimerais tout de même souligner la démarche de cette collection. Dans chaque pays, dans chaque région, certains lieux-dits ou familles, traînent une légende, des rumeurs, des ragots, etc. Tout ce folklore rural et urbain contribue à la richesse culturelle, à un patrimoine destiné à disparaitre s’il n’est pas perpétué. L’initiative est ludique car elle est non seulement divertissante mais donne un petit cours d’histoire en même temps. Je suis très heureux d’avoir pu lire ce roman de taille modeste. J’y ai non seulement pris du plaisir avec une histoire bien écrite, mais j’ai également appris qu’à Moulins, la villa Mantin est un lieu incontournable que je ne manquerai pas visiter si un jour je venais à passer par là.

 

Le cabinet du diable par Céline Maltère, Couverture par Philippe et Léo Gontier, éditions La clé d’Argent, mars 2016, 112 pages, 979-10-90662-28-5, 6€

Lien externe : http://clefargent.free.fr/lcdd.php

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Commentaires

Bonsoir, merci pour cette chronique et belle mise en lumière de la collection. Il ne me reste qu'à vous inviter à découvrir les deux autres titres parus et la page dédiée sur le site des éditions La Clef d'Argent (vous verrez, vous ne devriez pas le regretter (je vous conseille en particulier le Laurent Mantese, un vrai bijou)).

 

Amitiés,

JP Favard (directeur de la collection susmentionnée)

 

http://clefargent.free.fr/catalogue.php#lokhale

 

 

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