Black-out, Blitz T1

Oxford, 2060. Le professeur Dunworthy est insaisissable alors que l’effervescence agite les historiens temporels. Michael Davies apprend avec colère que son emploi du temps a été chamboulé : il commencera par l’évacuation de Dunkerque plutôt que par Pearl Harbor. En se préparant pour son rôle de vendeuse pendant le Blitz, Polly croise Merope qui s’occupe des enfants évacués en Angleterre. Malgré la tension, les trois historiens parviennent à trouver une fenêtre de transfert et chacun plonge dans les affres de la seconde guerre mondiale.

Pour ceux qui ont lu Sans parler du chien, l’univers et l’ambiance de Black-out ne sera pas une surprise. Les historiens peuvent désormais traverser le temps et ils scrutent les événements historiques en observateurs immédiats. Les voyages sont sans risque pour l’Histoire car les lois du voyage temporel empêche le transfert lorsque l’arrivée d’un historien pourrait provoquer une modification notable. Les missions ne sont pourtant pas sans danger car les bombes du Blitz sont bien réelles.

Connie Willis manie le récit avec aisance et joue avec son lecteur, le menant par le bout du nez. L’auteur a un grand faible pour l’Angleterre de 1939-1945 et elle décrit avec talent cette période. On peut quand même regretter que les trois historiens aient un mode de réaction trop proche, ce qui entraîne les mêmes doutes et les mêmes espoirs. On ignore tout de l’issue de cette aventure à la fin de ce premier tome, ce qui permettra de se plonger avec délice dans la suite.

Black-out, Blitz T1, de Connie Willis, traduit par Joëlle Wintrebert, illustré par Shutterstock, aux éditions Bragelonne