Wolf Creek

Réalisateur: 

La nuit du chasseur

Mortelle randonnée


Trois jeunes étudiants (deux filles et un garçon) décident de partir pour trois semaines de trekking dans le désert australien et en profitent pour aller voir une curiosité locale : le site de Wolf Creek, un cratère causé par la chute d’une météorite. Lorsqu’ils regagnent leur voiture, à la nuit tombée, ils constatent avec consternation qu’elle refuse de démarrer. Alors qu’ils s’apprètent, contraints et forcés, à passer la nuit dans leur véhicule immobilisé, un autochtone arrive et leur propose de l’aide. Après une courte hésitation, le trio finit par accepter son offre. Arrivés au campement de leur secouriste providentiel, les jeunes gens s’endorment devant la chaleur d’un agréable feu de camp et se réveillent, quelques heures plus tard, solidement ligotés. Alors qu’ils se croyaient sortis d’affaire, le cauchemar ne fait que commencer.

Les nerfs B vif


Pour son 1er long métrage, Greg McLean nous offre un survival viscéral qui ne fait vraiment pas dans la dentelle. Son serial killer est un homme vivant en solitaire dans le bush australien et qui arpente les routes quasi désertes B la recherche de touristes égarés et vulnérables. Après s’être arrangé pour immobiliser, à leur insu, leur véhicule, il aborde ses futures victimes et leur propose aimablement de les dépanner mais, peu de temps après, ce bon samaritain se transforme vite en chasseur psychopathe à sang froid. L’action se déroulant au coeur du bush australien et de ses immensités désertiques, ses victimes se voient privées de tout espoir de voir arriver un vrai sauveur à leur rescousse. Ce monstre, froid et sans pitié, prend un malin plaisir à faire subir à ses victimes d’atroces tortures, tant physiques que morales, pendant tout le temps où cela l’amuse avant de les achever, ses deux armes de prédilection étant le couteau de chasse qu’il manie avec dextérité et le fusil de chasse à longue portée. Au fil de l’intrigue, McLean fait de son serial killer l’incarnation du Mal, à l’état pur dans la mesure où ce dernier traite les êtres humains comme du vulgaire gibier.

Wolf Creek (sorte de mélange entre Détour Mortel et Les Chasses Du Comte Zaroff) a été conçu autour de peu de personnages, se retrouvant à la merci d’un serial killer dans un lieu isolé avec nulle part où pouvoir se cacher, et réalisé avec un tout petit budget (le tournage a été effectué avec une caméra HD dans des décors naturels) dans un style visuel particulièrement réaliste, un peu à la manière d’un documentaire. Grâce aux maquillages spéciaux et aux effets visuels, l’astuce du film consiste à faire croire au spectateur qu’il en voit plus que ce qui lui est montré réellement.


Toutefois, le défaut majeur de Wolf Creek réside dans le fait que sa 1e partie traîne en longueur. En effet, s’il est toujours intéressant de prendre son temps pour installer l’intrigue et dévoiler la psychologie des différents personnages, il faudra attendre ici malheureusement bien trop longtemps (une heure) avant d’enfin “rentrer dans le vif du sujet” avec 35 mn de pure horreur.

Josèphe Ghenzer

Wolf Creek

Réalisation : Greg McLean

Avec : John Jarratt, Cassandra Magrath, Kestie Morassi, Nathan Phillips.

Sortie le 9 Août

Durée : 1h 35

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