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W3 : Le sourire des pendus

Auteur / Scénariste: 

Lara Mendès, une jeune chroniqueuse, est portée disparue alors qu’elle enquêtait sur le marché du sexe et ses déviances. Un avocat et son épouse sont sauvagement assassinés, leurs fillettes enlevées. À Rennes, Sookie Castel, policière hors norme, s’oppose à sa hiérarchie qui souhaiterait classer ces trois décès en suicide. Qui a enlevé Lara ? Où sont passés ces enfants et ces jeunes femmes dont les portraits sont affichés depuis des mois, parfois des années, sur les murs des gares et des commissariats ? Alors que Sookie est mise à pied et internée, partout, le destin d'innocents est broyé sans pitié. Ils auront bientôt une voix : W3.

 

Cela fait près de dix ans maintenant que le duo Camut/Hug occupe les étagères de nos librairies avec leurs polars glauques aux intrigues tortueuses à souhait. J’avoue… Je n’avais pas encore eu l’occasion de me plonger dans leur univers et avec ce {W3 : Le sourire des pendus}, premier volume d’une trilogie, la séduction a opéré dès les premières pages. C’est solide, c’est rythmé, c’est moderne… Et si cela ne casse pas trois pattes à un canard en termes d’originalité, le début du récit se laisse découvrir avec plaisir. Le souci survient lorsque le lecteur réalise, peu à peu, que l’intrigue va se dérouler sur un nombre conséquent de pages, sans pour autant contenir la chair suffisante pour maintenir l’intérêt. Les répétitions se font nombreuses, les découvertes laborieuses, les détours inutiles. Si l’on peut comprendre l’envie des auteurs de tisser leur histoire sur un canevas des plus larges, on s’ennuie rapidement… Avec cette impression que des personnages, des péripéties, de violentes mutations chez les personnages sont là… parce qu’elles sont nécessaire à l’allongement de l’intrigue… Et non pas le résultat naturel de l’évolution du récit. Parallèle boiteux, mais une partie du roman sonne comme ces épisodes « centraux » dans une saison de vingt-deux, synonyme de remplissage et d’intrigues secondaires vaguement liées aux enjeux principaux du récit.

La surprise finale ? Après huit cents pages d’intrigue, ce premier volume n’est qu’une mise en route, pour de futures aventures. Puisque le livre 2 et le livre 3 sont d’ors et déjà prévus. A réserver aux amateurs de lectures de longue haleine ?

W3 : Le sourire des pendus par Jerôme Camut et Nathalie Hug, Le livre de poche

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