Valentina

Ce roman, qui est avant tout un thriller psychologique autour de l’évolution de son personnage principal, Klara, est situé dans le contexte de la république imaginaire de Mertvecgorod, décrite dans les précédents romans de l’auteur. Contrairement à ceux-ci, Valentina se déroule dans le passé récent, en 2000, c’est-à-dire dans la période la plus anarchique de tout l’espace ex-soviétique en général et de Mertvecgorod en particulier.

Klara fait partie d’une bande de jeunes qui, entre les heures de présence à la « chkola » où, de fait, ils n’apprennent rien et celles où ils habitent chez leurs parents dans les quartiers pauvres de la ville-état, se défoulent comme ils peuvent. La mort de Valentina, prostituée transsexuelle connue dans le quartier, assassinée chez elle, et l’implication malgré elle de Klara dans l’enquête, la confrontent à la réalité de Mertvecgorod...

Il y a bien sûr dans ce roman, avant tout caricatural, un certain nombre de réflexions qui s’appliquent à des réalités du monde actuel, que ce soit aux jeunes de banlieues plus proches que Mertvecgorod ou à d’autres pays que ceux de l’ex-Union Soviétique. Et il y a, tout au long du roman, des références à tous les groupes musicaux rock, punk et métal de notre monde, avec une « track-list » rappelée en annexe au roman.

Une lecture intéressante, sans réelle surprise.

Valentina, de Christophe Siebert, Au Diable Vauvert, 2022, 243 p., 20€, ISBN 979-10-307-0577-5