Critiques

Ayant fini sa mission, Tout-Ouïe retourne dans son pays. Le temps qu’il met à cheminer lui permet de réfléchir à son avenir car c’est bien d’être libre mais il se sent un peu comme sans but. On assiste dans ce volume à ses premiers choix, ceux dont il ne mesure pas ou pas bien les implications, à ses nouveaux émois devant les yeux verts d’une fille, aux premières difficultés.

Paré pour courir au travers de paysages désertiques tout en éradiquant toutes sortes de menaces ? Enfilez vos épées, vos casques et votre barda. J’attends… Hum ! On dirait une bande d’Orcs défroqués ! Mais bon, faut que je fasse avec… Stan Nicholls n’est pas du style à baisser pavillon et nous laisser tranquilles. Pas de ça chez lui ! Il remet le couvert dans ce tome 2 des aventures de ces orcs renégats. Comme dans le précédent volume, pas de répit pour ces orcs qui se doivent d’affronter mille dangers.

Versailles, automne 1789. La famille royale française s’envole au moyen d’un ballon construit par Jacques Charles, le grand rival des frères Montgolfier.

« Anthologie permanente du Fantastique », le Codex atlanticus lequel ’paraît théoriquement une fois l’an, au solstice d’été, quand tout va bien’ perpétue la tradition de l’anthologie purement fantastique contrairement à celles de Fantasy qui encombrent les rayons des librairies.

Les survivants de la fin du Monde Dernier atout

Vous êtes à la tête d’une armada d’experts (Ouh, houa.. Who are you ?) Hum … Désolé. Cette armada de scientifiques de tous bords, après maintes études ont découvert que l’empire en était à son apogée et qu’il fallait à tout prix rassembler les cerveaux pour éviter que le savoir universel s’abîme dans l’éternité. Seulement l’empereur ne l’entend pas de cette oreille et grâce à un compromis politiquement judicieux, vous voilà embarqués avec vos savants vers une planète au bout d’une branche d’une galaxie elliptique. (Tiens bizarre, comme notre bonne vieille terre)

Deux belles parutions/rééditions cette année chez Omnibus, et qui raviront les amateurs.  

Tom Piccirilli, je suis sous le charme de ses ombres poétiques depuis la lecture de "Un choeur d’enfants maudits" qu’on trouve maintenant en livre de poche (Folio Sf). Avec déjà plus d’une vingtaine de romans à son actif, j’attendais d’autres mots à dévorer... D’autres mots pour être dévorée aussi, car Tom Piccirilli est comme un ogre qui vous envahit d’images d’un poésie délirante. Là, avec cette histoire de tueur en série qui se repentit et cherche à se faire pardonner en offrant d’autres enfants qu’il enlève, aux parents de ceux qu’il a assassinés.

Voici un recueil deux fois remarquable. Par la qualité des textes d’abord, mais aussi par sa thématique absolument originale. Le projet « L » comme ’Elle’ ou...’Hell’ (enfer) évoque, comme le dit la préfacière, Léonor Lara, les femmes, leurs blessures, leurs combats. Anthologie féministe ? Non, anthologie de défense des femmes, de leur statut, de leur dignité, assombrie, démolie par la violence conjugale, l’excision (lire La Bouche de Nathalie Dau, très gore) ou le crime d’honneur, pour ne citer que quelques éléments de leur situation dans la société actuelle. Thématique dure, évidemment.