Critiques

« Le Grand Voyage », c’est le départ de Sie-Rã, une jeune fille d’une tribu de commerçants nomades d’une planète dont le nom, si elle en a un, ne sera pas indiqué dans le livre. Jeune fille qui croit avoir été choisie pour devenir l’épouse d’un Négociant, membre d’une caste supérieure à la sienne, mais qui va être vendue comme esclave à un tenancier de bordel. Sauf que celui-ci a découvert les facultés que Sie-Rã ignore posséder et que va alors commencer le Voyage qui va l’emmener d’abord tout autour de la planète, puis dans l’espace...

Patrick Vast dédie son roman à tous les fantastiqueurs qui l’ont fait rêver au cours de toutes ses années de lecture. Et, le moins que l’on puisse dire, c’est que l’hommage est réussi ! Nous nous trouvons au sein d’un récit dans lequel l’aventure se conjugue au fantastique pour donner lieu à une histoire envoûtante. Autant vous prévenir, une fois la lecture de ce roman démarrée, il vous est proprement impossible de décrocher.

  Voici le deuxième tome de ce cycle consacré à la conquête spatiale. Hautière, Cuvelier et Pinchon nous proposent l’envoi du premier homme dans l’espace en 1961, c’est-à-dire Youri Gagarine. Dans le premier tome qui se passait en 1957, on avait eu droit à la course que mènent Américains et Russes pour être les premiers dans l’espace. Ce sont les Russes qui ont été les plus rapides avec la mise en orbite du Spoutnik. Après cette victoire sur l’occident, les Russes décident d’envoyer une chienne dans l’espace. Ce sera Laïka. Ce vol prépare l’envoi du premier homme dans l’espace.

Dans un espace non précisé, un aventurier parcourt le monde à la recherche d’aventures et de richesses. Obligé de se cacher sur un navire, il a vu celui-ci attaqué par des pirates et des monstres marins, puis a été recueilli par d’autres pirates qui l’ont, immédiatement (ils ont reconnu le Héros invincible), nommé second du capitaine. Et il va emmener ses nouveaux compagnons dans la recherche de la Cité perdue des Dieux...

Il n’y a pas qu’en « fantasy » qu’on rencontre des quêtes, des groupes assemblés par la volonté d’un meneur, une prophétie et quelques cartes d’un tarot. Dans ce roman, nous sommes dans un univers de pure SF, et pourtant... Jern le jongleur, Aléna la guerrière et Dorian le bouffon ont été recrutés par un singulier vieillard qui leur a remis à chacun une carte à son image, pour aller chercher trois sabliers qui devraient permettre de maîtriser le temps. Et cette quête va les mener dans un autre univers.

Géante rouge est un fanzine créé par Pierre Gevart en 2005 à l’occasion de la Convention nationale française à Bellaing. C’est un fanzine, sans doute, lié comme il le dit à sa grande soeur Galaxies, revue tout à fait officielle, elle. Fanzine bien éloigné de ceux que nous avons connus dans les années 1970-80, simplement agrafés et totalement amateurs. L’objet, en effet, se distingue formellement à peine de Galaxies, tant il est soigné.

Victime d’un attentat, Richard Grey, caméraman, se remet peu à peu dans une clinique. Où vient le retrouver Susan Kewley, une artiste qui dit avoir été sa petite amie dans une période dont il a perdu le souvenir. Les discussions avec Susan et ses rêves semblent l’aider à retrouver des souvenirs qui, cependant, contredisent les récits de Susan, voire se contredisent entre eux.

Le réchauffement climatique s’est accéléré et les ressources naturelles se sont épuisées ; la civilisation s’effondre et chacun s’efforce de survivre comme il peut dans les villes en ruines, les campagnes désertiques, les îles de plus en plus isolées. Quelques enclaves riches s’efforcent de maintenir un niveau de vie décent, comme Davos, isolée sous son dôme. Ailleurs, des communautés conservent un reste de solidarité, malgré les attaques de Boutefeux destructeurs et celles des Mangemorts (litote pour désigner ceux qui tuent pour manger de la chair humaine).

Troisième volet d’un triptyque, on retrouve la demoiselle Lenormand qui tente de déchiffrer ses visions d’horreur où elle voit tortures sexuelles et meurtres sur de jeunes femmes. Son destin va croiser encore quelques personnages historiques comme le marquis de Sade, Joséphine de Beauharnais, Fouché…

Numéro un peu spécial : il accueille Lunatique, le fanzine légèrement mythique apparu en 1963 sous la réalisation de Jacqueline Osterrath. Après de nombreux méandres, il aboutit dans les mains de deux Jean-Pierre : Fontana et Andrevon, lesquels le remettent pieusement dans celles de Pierre Gévart. Comme le dit Fontana : « Une nouvelle aventure commence ».