Critiques

Parmi une kyrielle de livres, qui sont sortis sur Game of Thrones, en voici un qui vaut le détour. Écrit par Antoine Lucciardi et édité par Cithy éditions, ce livre nous propose de revisiter les quatre premières saisons du trône de fer et aussi quelques éléments de la saison cinq. En un peu moins de 280 pages, tous les personnages de la saga sont passés au crible, détaillés, commentés, analysés par l’auteur qui ne se contente pas de nous répéter ce que nous savons déjà.

Commençons par rappeler que l'étiquette « Thriller fantastique » de ce livre n'est qu'une convention. Même si, techniquement, le roman respecte les codes du thriller et présente des références fantastiques, mythologiques ou psychosociologiques tout à fait conformes, jusqu'au jeu de mots globish qui lui sert de titre, il s'agit d'une œuvre de SF, « speculative fiction », comportant des réflexions de nature scientifique, sans le moindre doute.

Ce dernier numéro s'ouvre par un  hommage à Michel Jeury, décédé le 9 janvier dernier. De son roman-phare Le temps incertain (1974), jusqu'à l'opus ultime May le monde (2010), l’écrivain aura laissé une marque profonde dans le monde de la SF française.  

Ecrit avec rigueur et passion par Patrice Louinet, spécialiste reconnu de la vie et de l’œuvre de Robert Howard, ce guide fournit au lecteur des informations inédites, des analyses fouillées  sur Conan et nous fait découvrir d’autres personnages, d’autres univers qui méritent d’être visités comme celui de Bran Mark Morn, le dernier roi picte en lutte contre l’Empire Romain. Mais l’intérêt central de ce livre repose sur la démystification de Robert Howard.

Premier de la classe le jour, bad guy la nuit. Cette dichotomie aurait de quoi rendre schizo n’importe qui. Mais Thomas a tenu bon toutes ces années, convaincu que bientôt plus rien ne l’obligerait au grand écart. Que bientôt il n’aurait plus à composer avec sa part sombre. […] Il se faisait penser à Superman quand il quitte sa tenue de héros pour revêtir les habits de Clark Kent. Sauf que sa tenue de combat à lui, c’est un jogging de caillera dealer de beuh.  

Les Mages de l'Université de l'Invisible ont la garde du Globe-monde depuis sa création. Mais l'Eglise des Omniens des derniers jours revendique depuis peu sa propriété car cet objet est une base de leur culte. Un tribunal est donc mis en place afin de déterminer à qui doit revenir la garde du Globe-monde. Le procès doit faire intervenir de nombreux déposants, dont un dieu et une représentante du Globe-monde. Présidé par le Seigneur Vétérini, le procès promet d'être épique... et équitable ?  

L'anthologie officielle   Thème central : l'intelligence, artificielle ou non. Yannick Rumpala, responsable de l'anthologie, donne le la : « L'intelligence n'est plus ce qu'elle était ». Et il parcourt toutes les intelligences possibles : extraterrestres, machiniques, informatiques, collectives ou même simulées. Sa préface est un petit essai brillant... d'intelligence.

Sur la banquise de l'océan Arctique, un brise-glace repère un skieur solitaire, à moitié mort de froid. Tom Anderson est le seul survivant de la catastrophe qui a frappé la station Zodiac, une base scientifique au nord du cercle polaire. Il raconte une histoire incroyable, mélange de chercheurs et d'espions, de désir et de convoitise, de violence et de meurtres. Mais d'où vient le sang répandu sur ses vêtements, siglés au nom d'un autre ? Peut-être existe-t-il un autre survivant... qui a déjà tué et s'apprête à recommencer.  

Némo est, d’après sa sœur, le parfait exemple de Bobo suisse, engagé dans l’humanitaire pour soulager sa conscience. Elle se moque également de ses séjours dans de soi-disant peuplades primitives. Némo se laisse systématiquement manipuler par Sandra et lorsque celle-ci lui propose de vivre réellement au milieu d’une peuplade primitive, Némo accepte. Il découvre avec stupeur qu’un savant a construit une machine à remonter le temps et accepte de l'envoyer sur l’Île Rousseau en 1483.  

Avant même d'avoir ouvert l'anthologie, on est séduit par sa couverture. Une gargouille surmontant une maison que l'on devine hantée, un décor à la fois mécanique et labyrinthique, de quoi interpeller les esprits aventureux. Si Luciférines est une toute jeune maison d'édition, elle propose néanmoins des ouvrages très travaillés. Un papier épais, parsemé ça et là d'illustrations au fusain, le bibliophile avisé ne saura qu'apprécier une qualité devenue trop rare. Un professionnalisme éclairé qui transparait jusque dans le choix des textes.