Critiques

Un roman spatial basé sur l’amour… et l’oxygène.

Une suite qui promet !

Sixième volume de la série, nous retrouvons nos héros un peu plus matures puisqu’ils fondent une école pour jeunes dragons, toutes espèces confondues. Ce n’est pas du goût de tous et les obstacles s’amoncellent comme un incendie volontaire impliquant la mort de jeunes élèves. L’utopie de l’entente de tous les dragons est-elle irréalisable ? Nos jeunes amis vont devoir défendre leur point de vue et gérer cette école où arrive une jeune dragonne de nuit qui a le pouvoir éteint de sa race : lire dans les pensées et parfois même voir l’avenir.  

« J’ai des questions à toutes vos réponses. »

Après des dossiers sur la SF brésilienne (34), japonaise (39) ou arabe (43), voici un dossier dédié à la SF africaine. Si les deux premiers pouvaient se concevoir aisément, l’effet de surprise a joué pour la SF dans le monde arabe et rejoue certainement pour le continent noir, que l’on n’associe pas nécessairement avec les littératures de l’Imaginaire (sauf pour Tarzan). Bravo pour l’initiative, et bravo à Ketty Steward, maître(sse) d’œuvre.  

Roman jeunesse plus fille, nous sommes embarqués dans une histoire d’amitié entre deux ados que tout sépare et qui n’auraient jamais du se rencontrer. Elles partagent beaucoup de gouts, y compris l’intérêt pour le même garçon. Mais Clarée est une sorcière, même si elle est plutôt mauvaise élève, et Poppy une humaine entourée de phénomènes inexplicables. Jusqu’à ce qu’une lueur de compréhension change la donne.   L’auteure est une scénariste et donc elle maitrise bien la progression du suspense, même si, « à la Columbo », le lecteur reçoit déjà des pistes avant les héroïnes.  

« Ils veulent une image. »

Pour lire ce livre il est bon de déjà connaître l’univers Hoshikaze-2250 (http://hoshikaze.net/portail/index.php) dans lequel un certain nombre d’espèces sentientes cohabitent plus ou moins en paix dans la galaxie et voyagent de système en système par des portails aménagés ou des « trous de ver » artificiels.  

Ce roman, paru en 1937, n’est donc pas une uchronie, mais une anticipation non réalisée. Comme le roman paru en 1936 de Sinclair Lewis, Impossible ici, traduit dès 1937 par Raymond Queneau et publié par Gallimard, réédité récemment par La Différence, elle évoque un avenir dans lequel le nazisme aurait conquis le monde. Ou plutôt ici seulement l’Europe, l’Afrique et une partie de l’Asie, le reste du monde étant dominé par l’Empire japonais.

John Vigna est un jeune auteur canadien dont les textes de fiction et de non-fiction ont été publiés dans de nombreuses revues prestigieuses ainsi que dans des anthologies, et lui ont déjà valu plusieurs récompenses. Il enseigne le creative writing à l’université de Colombie Britannique. Loin de la violence des hommes est son premier livre. Source : Polars pourpres