Teixcalaan 1, Souvenir nommé Empire

Mahit Szmare est envoyée dans la capitale de l’Empire teixcalaanli en tant que nouvelle ambassadrice de Lsel, petite station spatiale indépendante. Son arrivée dans la capitale est difficile, la jeune femme devant affronter une société figée dans ses coutumes. Elle découvre que la mort de son prédécesseur a fort peu de chances d’être d’origine naturelle.

Mahit ne peut de plus pas compter sur sa puce mémorielle, défectueuse. Elle n’a donc pas accès aux souvenirs du précédent ambassadeur. Heureusement, sa chargée de liaison culturelle, Trois Posidonie, va lui permettre de s’intégrer dans les rouages du pouvoir pour dénouer les fils d’une intrigue qui pourrait bien conduire la jeune femme à risquer sa vie.

L’Empire teixcalaanli est une société très stratifiée, où chaque personne est définie avant tout par son statut social. L’ordre établi n’est pourtant pas du goût de tous, et l’héroïne va faire la connaissance de forces dissidentes, dans une triple tentative de coup d’État qui rythme la deuxième partie du récit. Mahit découvre également que la Cité impériale pourrait bien être une intelligence collective, un thème qui n’est qu’abordé dans le roman.

Le rythme est soutenu et Mahit découvre peu à peu ses envies, ainsi que la réalité des rapports humains sur une planète, elle, la stationniste habituée à l’isolement de l’espace. Le texte est réjouissant tant par les situations que par l’humour pince-sans-rire qui parcourt les dialogues. Les étranges patronymes des Teixcalannlis (Six Direction, Douze Azalée, Un Eclair…) participent à l’aspect décalé de cette société.

Doté d’une bonne intrigue, d’action et de rebondissements, ce premier tome de l’aventure teixcalaanlie est une réussite.

Un souvenir nommé Empire, Teixcalaan T1 par Arkady Martine, traduit par Gilles Goullet, illustré par Jaime Jones, aux éditions J’ai Lu, collection Nouveaux Millénaires, ISBN 97822902366291