San-Antonio chez les gones

Création du scénariste/dessinateur mais dans l’univers connu crée par Frédéric Dard, voici une aventure du célèbre commissaire et de son « beurk » adjoint Bérurier.

Je n’ai jamais lu de San-Ant’ mais j’avais entendu parler des personnages, de leur vocabulaire argotique voir ordurier mais je me suis fait attraper par les premières vignettes : Bérurier (non identifié) en instituteur incompétent et méchant ! Et pour cause, il est infiltré pour tenter de résoudre l’énigme de la disparition de deux jeunes élèves.

On retrouve ici les éléments identificateurs : déjà dit, le commissaire et son adjoint, le vocabulaire mais aussi le milieu de la prostitution et de la corruption. Certaines vignettes ne sont pas à montrer aux plus jeunes, entre les cuisses d’une femme ou l’entre-jambes d’homme.

Le dessin n’est pas surchargé de détails : il est tout à fait agréable mais sans avoir de précision des traits pour le décor, les voitures. Les personnages méchants sont répugnants : laids, jaunes de peau avec des doigts crochus. Des monstres au physique comme au caractère.

Cette BD fait pas loin du double de pages des versions plus classiques, utilisant 92 pages au lieu des 46 usuelles. L’auteur joue bien avec la taille des textes pour exprimer la colère et les cris. Les couleurs sont harmonieuses et même plus pastelles que criardes.

Attention : à ne pas mettre dans les mains des terroristes de l’égalité des sexes sous peine de les voir encore exercer leur vindicte sur les clichés des personnages féminins. Ils/elles font déjà assez de mal à l’édition !

Titre : San-Antonio chez les gones

Dessin/scénario : Michaël Sanlaville

Edition : Casterman

Date : mars 2018

ISBN : 978-2-203-12432-5

Prix : 16 €