Poubelles pleurent aussi (Les)

Les extraterrestres ont débarqué sur la Terre. Leur arrivée s’est accompagnée de nombreux bouleversements, les Nods offrant de nombreux éléments issus de leur avance technologique. Ils ont notamment installé sur Terre les CoCops, sorte de grosses poubelles vivantes et dotées d’un minimum de conscience, qui sont chargées d’éliminer les déchets.

La société française, désormais ultra réglementée, vit au rythme des décisions extraterrestres. Alors que le président fantoche de la France s’agite pour découvrir les objectifs des Nods, Arnold, lui, a décidé de résister. Mais les Nods ont des idées bien arrêtées sur le chemin que les humains doivent suivre.

Le récit de G. Suzanne est humoristique, les excès et la cocasserie des situations s’ajoutant aux commentaires de l’auteur. Apparemment loufoque, la société décrite fait pourtant penser à une amplification de la société actuelle, avec un homme politique à grand spectacle à la tête de l’Etat. Mais l’histoire évolue graduellement, se teintant de gris puis de noir. Le contraste qui naît alors entre le ton et le fond renforce l’efficacité de la novella.

Thème classique de la littérature, la rencontre entre les extraterrestres et les hommes est initialement plus positive ici que dans la Guerre des Mondes. Mais G. Suzanne réserve à l’Homme un sort moins réjouissant que H.G. Well. Quant aux poubelles organiques, elles sont les témoins de la déchéance humaine et restent les dernières à pleurer sur le passé. Un récit qui manque de surprise mais pas de charme.

Les poubelles pleurent aussi, de Guillaume Suzanne, illustré par Zariel, Editions Griffe d’Encre, 74 pages