Muse égarée (La)

L’île de Mnémosyne est colonisée par les artistes qui font de l’île un lieu très recherché. Axel Rathénus, peintre de grand talent et imbu de sa personne, est le plus ancien des artistes résidents. Il devient naturellement le héros des enquêtes à résoudre, agissant avec autorité et sobriété.

Les trois récits de Brian Stableford proposent en effet une énigme que seule une âme d’artiste peut résoudre. L’enquête ne repose pas sur l’action et se déroule de manière purement cérébrale, comme celles qu’a pu proposer Agatha Christie. Maître Rathénius profite de son rôle pour développer sa vision de l’art, à la fois cause et solution des intrigues.

Le fantastique omniprésent participe à la mise en place d’une ambiance lourde et transforme Mnémosyne en personnage à part entière. L’île devient un adversaire mystérieux, qui voit passer les artistes maudits et les destins tragiques. Si La Muse égarée présente des récits sombres, le talent de l’auteur et son écriture raffinée créent une atmosphère prenante dans un recueil de qualité qui se lit avec plaisir.

La Muse égarée de Brian Stableford, traduit par Catherine Rabier, illustré par Anne-Claire Payet, aux éditions Rivière Blanche