Belle de glace

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Rosalinda Fitzroy se réveille, un jour, fort affaiblie, le cœur au bord des lèvres et les muscles tout ankylosés. Normal, elle a « dormi » plus de 60 ans dans une unité de stase. Et autour d’elle, le monde a changé, la Terre est passée par une catastrophe médicale : la tuberculose a résisté à tout médicament et la peste a décimé ¾ de l’humanité. Ces proches sont morts et elle reste seule, avec ses 17 ans, héritière de la plus grosse entreprise au monde, gérée par des amis des ses parents, amis fort âgés.

Elle tente de se réinsérer mais très vite elle a des soucis avec un Plastine, un cadavre ressuscité et plastifié qui ne répond qu’à un seul maître. Et sa mission est d’identifier et tuer Rosie.

Le livre est présenté comme un remake de « La belle au bois dormant », ce que je trouve très réducteur. Notre Belle est plus fine en psychologie et beaucoup plus intéressante car on apprend son passé par ses flashbacks de mémoire et on découvre ainsi combien elle a été un enfant martyrisée par des parents qui la torturaient entre mise en stase et pressions psychologiques.

Plus passionnant aussi parce que les rebondissements en général sont inattendus, même si sous la trame règne une amourette. Plus novateur, car tout en restant une histoire futuriste, on n’est pas largué, le monde est bien celui de notre vieille planète et pas une station martienne.

J’ai beaucoup apprécié malgré que j’ai mis pas mal de temps à sélectionner ce livre parmi les 30 de la pile « encore à lire ». Je déplore une traduction du titre peu représentative : de glace il n’est pas question, de stase oui, induite par des drogues. Et le titre anglais est bien « A long, long sleep ». Pour ma part, le retard dans la lecture lui est partiellement imputable, pensant à une cryogénisation, technique peu arnaque pour moi.

De jolies trouvailles au final, des thèmes classiques des jeunes adultes comme la différence, l’identité, l’intégration, les amours mais vues sous un angle original.

Belle de glace par Anna Sheehan, traduit par Mathilde Bouhon, Hachette

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