Requiem pour un fou

Un prêtre exorciste agent des services secrets du Vatican. Un curé qui a compris qu’il avait fait le vœu de célibat et non de chasteté. Un homme d’église qui manie la langue d’Audiard avec amour. C’est Requiem... pour un fou !

Alors que se profile à l’horizon le premier anniversaire de la mort d’un certain Jean-Philippe Smet, « idaule » des moins jeunes et statue indéboulonnable du rock à la française, je vous conseille vivement de fêter la chose avec ce petit opus bien embouché… Plutôt qu’avec les compilations, albums posthumes et autres bricoles que ses ayants-droits ne manqueront pas de tenter de vendre à la criée et sous le sapin.

Dans ce roman secoué du bulbe, on rigole, on s’étonne, on se bastonne et surtout on oublie de se prendre au sérieux. Ce n’est pas un hasard si Nadine Monfils se fend d’une préface des aventures de ce « mon curé chez les branquignoles ». Entre les pages de ce requiem, on devine le parfum de Mémé Cornemeuse et autre Elvis Cadillac. Si tu ne clignes pas des yeux, lecteurs, tu verras même passer le vrai sosie de Johnny Halliday, celui qui habite en Belgique et qui fait la fierté du Manneken-Pis, avec ou sans banane. 

Bien entendu, on est surtout là pour rire et prendre du bon temps… Reste que le Stanislas est un malin et qu’il sait que les romans « pulp », les romans de gare, les polars populaires, c’est aussi un excellent moyen de faire passer quelques messages, ni vu, ni connu j’me débrouille. Ce n’est pas « dans la face », c’est juste là, au détour d’un paragraphe ou d’une ligne. Et ça fait du bien. Parce que ça « dit », sans hurler. Parce que ça fait réfléchir sans obliger et surtout ça ne se prend pas au sérieux. Je l’ai dit deux fois ? Je sais, c’est juste parce qu’à notre époque, on en besoin de ces gens qui ne pointent pas avec un balai dans le cul et un manuel de « ce qu’il faut bien penser pour être bien-pensant » sous le bras.

Merci Stani ! Tu repasses quand tu veux, je mets de la bière au frigo.

Interview de Stanislas Petrosky iciRequiem pour un fou par Stanislas Petrosky, French Pulp Edition