Borderline T1

Fernando est écrivain. Il n’a pas l’inspiration. Un soir de fête avec ses potes, il fume un pétard un peu trop fort et se réveille dans sa chambre, sans le moindre souvenir. Le sol de son appart est couvert de papiers. Il y a des morceaux de romans. Tous assemblés, c’est peut-être même le meilleur début de roman que Fernando ait écrit. La nuit suivante, Fernando comate à nouveau. Plus de papier machine disponible, ce sont les rouleaux de papier toilette qui servent de manuscrit. Le surlendemain idem. Mais ce sont ses murs qui sont couverts de textes. Fernando retape tout ça à l’ordi, l’envoie à son éditeur qui crie au best seller. Quatrième jour, problème. Le héros décrit dans son roman existe en vrai. La ville, le nom, la description, tout coincide. Mais comment est-ce possible puisque Fernando n’a jamais vu Gérald Muttwiller ? Et puis si cet homme existe, a-t-il commis les atrocités décrites dans son roman ? Fernando veut en avoir le coeur net.

Ce polar est plutôt bien ficelé, si ce n’est une chute trop rapide. Le suspense du début fonctionne à merveille et l’entrée en matière est digne d’un Hitchcock.

La part de Fantastique se limite à ce don d’écrire la réalité chez Fernando. C’est léger, mais pas de soucis puisque l’intrigue tient surtout par la déroute de son héros. Fernando nous apparaît comme un écrivain en manque d’inspiration, il connait la consécration, puis vient la chute aux enfers. Le dessin réaliste de Nathalie Berr colle idéalement aux propos. Un bon point aussi pour l’humanisme des personnages. On ne se contente pas ici d’un épisode des "Experts Miami". Force est donnée aux échanges et moments de vie entre les personnages. C’est de la French Touch.

Titre : Borderline - tome 1 - Les mots de la nuit

Scénario : ROBIN Alexis

Dessin : BERR Nathalie

Couleurs : LAGRANGE Christophe

Editeur : Bamboo

Collection : Grand angle

Nombre de pages : 48