Positif

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Le monde n'est plus, ravagé par les zombies, les pillards et toute cette chienlit errante ne cherchant qu'une chose, une proie.

Funninghan a reçu du sang sur le visage. Oh ! Pas grand-chose. Juste assez pour que le tatouage des « positifs » lui soit gravé sur le dos de la main.

Banni de la « civilisation », il erre dans les friches, ruines et autres lieux peu ragoûtants. Il survit tant bien que mal, prisonnier dans une usine d'armement digne des camps de concentration de la Seconde Guerre mondiale.

Et puis, doucement, mais sûrement, il se remet à vivre, reprend le contrôle de son être. Son âme est à lui. À personne d'autre. Il entreprend l'impensable : recréer une civilisation malgré l'épée de Damoclès qui oscille au-dessus de son crâne.

En effet, il ne sait pas combien de temps il faut au virus avant de le transformer en zombie. Un an, cinq, dix, vingt ? Peut-être jamais.

C'est avec ce leitmotiv qu'il va tout mettre en œuvre pour bâtir un ersatz d'humanité.

 

J'ai été convaincu par ce scénario post apocalyptique. Les quelque 600 pages passent comme une lettre à la poste.

Le texte de couverture indique entre Mad Max et World War Z.

Ouais. Mad Max 2, oui, un peu. Par contre, World War Z, rien à voir.

J'ai apprécié la montée en crescendo d'un combat qui aura lieu. C'est sûr, mais quand ?

Quelques ingrédients m'ont particulièrement accroché. Les zombies, après un certain laps de temps, sont rongés par la vermine. Donc, il y en a de moins en moins. La communauté que fonde Finn est un amalgame de jeunes « positifs », de plus anciens « positifs » et d'individus comme vous et moi suivant ce troupeau par espoir.

Il faut sans cesse surveiller les « positifs », car personne ne connaît la période d'incubation.

À cela, l'on ajoute un nouveau prophète semant terreur et enrôlant de force des nouvelles recrues. Il en va de même pour l'armée.

Dans cette civilisation mourante, ce mélange hétéroclite de belligérants fait de ce roman une épopée à ne pas manquer.

Finn a pour devise : pour vivre heureux, vivons cachés.

Facile à dire quand vous n'avez qu'une poignée de combattants aguerris. À leurs trousses, pillards, militaires, zombies et une secte. Tous adorateurs de la mort sous n'importe quelle forme.

Pour terminer, l'on ajoute les doutes de Finn, ses espoirs, son désespoir devant la tâche qu'il a décidé de porter sur ses épaules.

Vous avez là une œuvre complète.

Bonne lecture.

 

Positif, de David Wellington, traduction de Benoît Domis, 23 euros, 552 pages, 9782352948919, Bragelonne

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