Relic

L’inauguration d’une exposition au plein cœur d’un musée new-yorkais, l’intrusion d’une créature étrange et meurtrière, des autorités aveugles et rapidement dépassées… Il n’en faut pas plus au duo Preston-Child pour nous jouer une partition solide, entre horreur et suspense. Publié une première fois dans la vague des thrillers d’inspirations scientifiques qui a suivi de près le succès de Jurrasic Park, ce Relic mérite mieux qu’une simple étiquette opportuniste. On y retrouve en effet toute l’efficacité du duo d’auteurs, qui n’a pas son pareil pour enchaîner les scènes chocs, dérouter le lecteur et ensuite apporter des solutions aux limites du réalisme… sans jamais basculer totalement dans la science-fiction ou le fantastique.

Relic constitue aussi le premier chapitre des aventures de Pendergast, qui apparaît ici comme une personne quasi secondaire, mais prendra peu à peu une place centrale dans l’œuvre des deux auteurs. Agent du FBI pas comme les autres, dandy décalé au passé trouble, Pendergast est d’ailleurs devenu, au fil des romans, un personnage complexe et torturé, étonnement fouillée pour une série de romans dit « populaires ».

Relic, comme une volée de techno-thrillers des années 90 a trouvé le chemin des grands écrans sans grand succès, la complexité bienvenue du roman s’étant muée en une chasse au monstre confinée dans des couloirs sombres.

Un premier roman à découvrir, ou redécouvrir donc.

Relic de Preston et Child, traduit de l’américain par Jean Colonna, 464 p., L’Archipel