Sabriel T1

Sabriël a 18 ans. Elle est la fille du dernier Abhorsën, un nécromancien surpuissant dont le rôle est de renvoyer les revenants dans le monde de la mort. Pour cela, il a la capacité de franchir les portes de la Mort et est assisté de 7 cloches qu’il porte en bandoulière.

Dans son pensionnat, Sabriël grandit en paix mais un jour, quand une créature de l’au-delà vient lui remettre l’épée magique et les 7 cloches (Ranna, Mosrael, Kibeth, Belgaer, Dyrim, Astarael et Saraneth), elle comprend que si son père n’a pas encore franchi toutes les portes vers la mort, il est bien prisonnier entre deux portes.

Elle part et quitte le calme royaume d’Ancelstierre pour entre dans l’Ancien Royaume, là où règnent les zombies et Kerrigor, le plus puissant d’entre eux qui a juré imposer le monde des ténèbres partout sur la terre.

Aurealis Award en 1995, en Australie (meilleur roman de SF, fantasy et horreur), ce livre est loin d’être un long fleuve tranquille.

Déjà, il est plus sombre que d’habitude : la plupart des personnages sont quasi en état de putréfaction, zombies à divers niveau et nos héros passent leur temps à les fuir.

Les thèmes vont de l’apprentissage des responsabilités quand on a plus de famille, du sens du sacrifice (Terciel, le père meurt pour donner une chance à sa fille) à la destinée (peut-on y échapper, en a-t-on tous une, comment comprendre quelle est la nôtre).

Ici la mort est un personnage en soi, ni bon, ni mauvais.

La fantasy reste autrement assez classique avec ses deux héros, les personnages qui aident ces héros dans leur quête, les situations qui semblent perdues et se redressent.

Quelques personnages secondaires sont plutôt originaux comme les Clayr et ce chat particulier, Moggëtt.

Liraël et Abhörsen devraient compléter la trilogie qui a déjà attiré l’attention de Hollywood en vue d’une adaptation cinématographique.

Sabriel, tome 1, par Garth Nix, traduit par Frédérique Le Boucher, illustré par Julien Delval, Hachette Jeunesse