Sorcières, mes soeurs

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Mais qui sont ces sorcières que l’on diabolisait au Moyen-Age, que l’on brûlait sur des bûchers ou que l’on montrait du doigt aux années soixante ? Ces sorcières ? Ce ne sont que des femmes qui désiraient vivre selon leurs choix, selon leurs ambitions, leurs désirs, en dehors des lois imposées par les hommes.

Elles étaient l’avant-garde de la femme moderne. Elles étaient « femmes », tout simplement.

A travers des contes et des récits de tous temps, « Sorcières, mes sœurs » retrace la destinée, souvent tragique, parfois heureuse, de ces femmes qui se sont opposées à l’obscurantisme environnant.

Condamnées par les cardinaux, mises à mort par les prédicateurs, accusées de sorcellerie par les ignorants, les lâches et les moutons de panurge d’aujourd’hui et d’autrefois, les sorcières entendaient butiner d’homme en homme jusqu’à tomber sur celui qui ferait chavirer leur cœur. Elles refusaient d’être vendues comme un objet à un homme qu’elles n’aimaient pas. Elles étaient libres et cette liberté inquiétait les puissants, bourgeois, nobles, bien pensants et religieux, car elle prouvait que l’Ordre Etabli n’avait rien de naturel, ni de divin, et qu’il pouvait être renversé pour mieux vivre sa vie.

Elles poussaient à la réflexion. Elles étaient l’alternative, le choix, le libre arbitre, le simple, tout ce qui va à l’encontre de la doctrine bien pensante et manipulatrice.

« Sorcières, mes sœurs » est un ensemble de récits dédiés à toutes ces femmes.

Je les remercie d’avoir existé pour qu’aujourd’hui hommes et femmes vivent et acceptent leurs différences. Je remercie Chantal Montellier de nous rappeler leurs sacrifices afin que notre siècle ne replonge pas dans l’obscurantisme.

Titre : Sorcières, mes soeurs

Scénario, dessin et couleurs : MONTELLIER Chantal

Editeur : La boîte à bulles

Parution : juin 2006

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Commentaires

Bien sûr présenter de façon modernisée l’histoire de la sorcellerie comme une simple anticipation de la lute féministe n’est pas nouveau, c’est même très, trop courant ; mais le phénomène de la sorcellerie, qui incluait d’ailleurs des sorciers mâles, est bien plus compliqué, lié à des phénomènes d’hérésie religieuse plus encore qu’à la résistance des religions "païennes" ; quand on vient de lire successivement Le dernier chasseur de sorcières et Le sommeil de la raison, on risque d’être déçu par ce rétrécissement du problème réel ; aussi jolie que soit l’ode à la femme, aussi réel que soit aujour’hui le problème du sexisme et des différentes (et parfois contradictoires) volontés de "libération", avant même d’avoir lu et vu le livre j’ai un peu peur de cette vision simplificatrice biaisée. Il y a certainement eu des "militantes féministes" avant la lettre parmi les sorcières arrêtées, jugées et exécutées, mais en fait elles n’en ont certainement représenté qu’une fraction très faible...

aah oui, forcément biaisé et subjectif et insuffisant et contestable et a disqualifier cet album que vous n’avez pas lu mais que vous anticipez ainsi pauvre c.. que vous êtes !

CM

La variété des avis est une richesse et savoir l’accepter, un art difficile à pratiquer.

Par contre, je trouve toujours dommage l’emploi de mots blessants comme le final de ce commentaire.

Si cela touche peut-être le destinataire, cela entâche avant tout l’auteur de ces propos.