MONFILS Nadine 01

Auteur / Scénariste: 


Dites-nous quelque chose à votre propos ? Qui êtes-vous ?

Une petite douceur meurtrière.

A quel âge avez-vous commencé à écrire ?

A l’âge de huit ans. Quand mon grand-père est mort, j’avais 5 ans et il avait planté un saule pleureur dans le jardin. J’allais toujours me réfugier contre le tronc de cet arbre, car j’avais l’impression qu’il y avait un peu de lui-même qui continuait à vivre à travers l’arbre. Quand j’ai eu huit ans, mon père a abattu le saule pleureur et ça m’a provoqué un choc. J’étais très triste. Ca a déclenché chez moi l’envie d’écrire. J’ai commencé par un poème pour cet arbre, et en fait, je n’ai plus jamais arrêté.

Vous vous souvenez-vous de vos premiers textes ? Que sont-ils devenus ?

Quand j’étais à l’école, je prenais les notes des cours sur la page de gauche et j’écrivais des textes sur la page de droite. J’avais pris une écriture de médecin pour que les profs ne puissent pas lire. Ma mère a conservé certains de mes cahiers remplis d’histoires que je racontais. J’avais déjà une imagination galopante. Par contre, moi, je ne suis pas très conservatrice. Je serais capable d’écrire un roman, de le mettre dans une bouteille et de le jeter à la mer.

Avez-vous des plans quand vous écrivez ?

Non. Ca vient tout seul. C’est comme si j’ouvrais une grille dans ma tête, et j’arrive dans un jardin sauvage. J’y vais énormément dans ce jardin. C’est un jardin secret. Il est plein de souvenirs d’enfance, de moments d’aujourd’hui, d’émotions, d’images. Pour moi c’est un jardin de liberté et j’ai toujours tenu à cette liberté là. Ecrire pour moi, c’est comme un radeau de sauvetage. Je n’ai jamais voulu faire de compromis dans mon écriture, ni dans mon film. On vit dans une époque où l’on est de plus en plus dans des carcans. On élève des poules en batterie et on essaie de faire ça avec les artistes et moi je ne veux pas rentrer là-dedans. Je suis toujours restée sauvage et je me battrai toujours. Mon dernier roman « Nickel Blues » est un hymne à la liberté.

A partir de quand avez-vous commencé à écrire de manière professionnelle ?

Je n’ai jamais écris de manière professionnelle. Je suis toujours resté une gamine, une sale gosse dans l’écriture. Je crois que si on se dit « je vais écrire de manière professionnelle », c’est foutu. Pour moi, c’est la mort de l’écriture. Il faut écrire avec un plaisir fou, jubilatoire. J’ai toujours écrit pour me faire plaisir et pour partager ce plaisir avec les autres.

Quelles sont vos autres passions ?

Le cinéma. J’ai adoré faire mon film. Ca m’a pris quatre ans de boulot. J’ai adoré faire ça. J’ai tout fait moi-même : l’écriture, le story board, les décors, le casting, tout. C’était vraiment très intéressant. C’est un énorme boulot mais on est créateur de A à Z. Là je suis partie sur un autre projet et j’ai créé une boîte de production dans le Brabant Wallon, avec Patrick Serrigny : les Productions du Chapeau Boule. Depuis peu, j’écris aussi pour le supplément Focus dans « Le vif », ça me plaît beaucoup.

On peut dire que vous avez de multiples talents. L’écriture évidemment, le théâtre, la réalisation, la critique, la direction d’une galerie d’art, attachée de presse. Vous avez plusieurs cerveaux ?

Non, j’ai une énergie débordante. J’ai aussi travaillé dans les prisons. J’ai toujours aimé les gens qui ne sont pas dans les rangs, les gens qui font l’école buissonnière, qui sont « borderline ». Je trouve qu’il y a souvent plus d’humanité chez ces gens là que chez ceux qui sont bien dans les rangs. On peut être bohème et travailler comme un fou.

Vous avez commencé par des contes. Qu’en est-il aujourd’hui, en écrivez-vous encore ?

Oui. Les Editions Blanches viennent de sortir un recueil intitulé « Contes cruels ». C’est de l’humour noir, grinçant. Pour vous donner le ton, voici le titre d’une nouvelle « La vieille qui marchait dans la merde », il y a aussi « Les restos du cul », « Il faut toujours ranger sa femme dans le placard ». C’est parti d’une série de nouvelles que j’avais écrites pour le journal « C4 » à Liège. J’écrirai toujours des nouvelles. C’est inhérent à ma culture.

J’aime bien varier les choses. C’est comme si on me demandait de tricoter un pull toujours avec la même couleur, ça m’ennuierait. J’aime bien changer. Que ce soit des nouvelles ou des romans, c’est toujours de l’écriture. J’adore écrire des thrillers aussi.

Comment êtes vous passée de l’enseignement de la morale à l’écriture de polars ?

J’étais prof de morale quand j’avais vingt ans et j’écrivais les « Contes pour petites filles perverses ». On m’a dit à l’époque, « Tiens, tu as vu, il y a quelqu’un qui a le même nom que toi et qui a écrit des contes ». Je n’ai pas démenti. Ce n’est pas incompatible pour moi, la morale et les contes pervers. Je commençais mes cours de morale par une phrase de Nietzsche : « Croire à la morale, c’est condamner la vie ».

Vous êtes aussi, par certains côtés, assez proche du fantastique. Et même du fantastique de Thomas Owen et de Jean Ray. Etes-vous proche de ces auteurs, de cette littérature ?

Thomas Owen est mon parrain littéraire.

J’aime beaucoup le fantastique, mais quand il reste dans le plausible, sur la lame du rasoir, à la lisière du possible. Dès que c’est trop, je n’y crois plus. Je mets un peu de fantastique dans ce que je fais. Je saupoudre en fait. C’est limite inquiétant mais comme ça peut l’être dans la vie. Je trouve ça beaucoup plus effrayant que quand on en met des paquets. Je n’aime pas les films truffés d’effets spéciaux.

Pour en revenir à Thomas Owen, je l’ai rencontré quand j’avais quinze ans et il m’a immédiatement encouragée à écrire. Il disait que j’étais un petit oiseau bizarre. Il s’est passé quelque chose d’étrange avec lui.

Il avait écrit la préface de mon premier livre. Des années plus tard, sort une réédition de son recueil « La Truie » et il me demande de faire la préface. Je me laisse aller et je raconte une histoire. Il vivait dans une maison avec une glycine mauve qui grimpait sur la façade. A un moment donné, je raconte qu’il passe devant sa maison et sent quelque chose de bizarre. Il voit que toute la façade se plie et il entend un bourdonnement dans son oreille. Je raconte ça sous forme d’une nouvelle. Je le lui envoie et il me rappelle d’une vois tremblante. Il me dit qu’il ne comprend pas ce qui est arrivé car ma nouvelle l’interpelle et le bouscule beaucoup. En fait, il avait eu un malaise en passant devant chez lui et il avait vu exactement ce que j’avais décrit. Il m’a demandé comment je pouvais savoir ça… J’avais écrit ça pratiquement au moment où c’était arrivé. Il y avait là une espèce de communion, de communication. On peut toujours trouver toutes sortes d’explications, mais n’empêche que c’est troublant.

Je suis très contente cette année car on m’a demandé d’être jury au festival du fantastique. Le pied !


On emploie souvent le terme de "surréalisme" à propos de vos contes (et de votre écriture en général d’ailleurs), qu’en pensez-vous ?

Le surréalisme fait partie de mes racines. Dans mon film "Madame Edouard", il y a de temps en temps un homme au chapeau boule qui passe, ainsi que plein de références à Magritte.

Quels sont vos contes préférés dans l’univers de Grimm et du conte traditionnel, et pourquoi ?

J’adore surtout les contes de Perrault et particulièrement "Barbe Bleue". Pour moi, Perrault est un auteur de polars. A cette époque, on n’aseptisait pas la littérature pour les jeunes. Au contraire ! Il suffit de voir les illustrations de Gustave Doré. Aujourd’hui, Perrault et Doré ne trouveraient sans doute pas d’éditeur. On édulcore tout pour les mômes, conclusions, ça devient insipide et on les dégoûte de la lecture. Ca n’a plus de "couilles". Les sorcières sont des poupées barbies. Absurdité totale, vu ce que les gosses voient à la télé ou avec les jeux vidéos. Sans Perrault, je ne serais peut-être pas devenue écrivain.

Vous avez créé le personnage du commissaire Léon. Comment est née l’idée de ce personnage ?

Ca m’amusait l’idée d’un flic comme les autres, sauf qu’il a un petit truc "qui cloche", à savoir qu’il tricote en cachette des paletots ringards pour son chien Babelutte. Il s’est lancé dans le tricot quand il a cessé de fumer...Et Léon, c’est le nom de mon grand-père. Le plus étrange, c’est que Michel Blanc (qui incarne le commissaire Léon dans mon film) ressemble comme deux gouttes d’eau à mon grand-père.

Votre personnage du commissaire Léon est votre personnage-phare. Avez-vous en vue l’écriture d’un autre épisode du commissaire Léon ?

Si un éditeur me le demande, pourquoi pas ? On est devenus amis Léon et moi...

J’ai un gros éditeur au Canada qui s’y intéresse et on est en pourparlers pour une réédition de la série.

Après le cinéma, n’avez-vous pas envie que le commissaire Léon soit adapté à la télévision ?

Si. Sauf que les chaînes télé sont très frileuses (à partquand ça vient des Etats-Unis, là c’est pain béni). Mais dès qu’on débarque avec un univers un peu décalé - et très belge - comme le mien, ils poussent des cris d’horreur. Suffit de voir les panades insipides qu’ils nous servent. L’humour français qui cartonne (par ex "Camping") n’a rien à voir avec ce qui nous fait marrer en Belgique. Heureusement, il n’y a pas que la France sur cette planète... Pour ça que je vais voir un peu ailleurs où on n’a pas peur des herbes folles.

« Babylone Dream ». Ce roman commence par le meurtre de deux jeunes mariés qui sortent de leur nuit de noces. Quelle entrée en matière…

J’aime les thrillers qui scotchent de la première à la dernière page. De ceux qu’on ne peut pas lâcher et qui font passer une nuit blanche. Donc, j’ai voulu écrire quelque chose que j’aurais aimé lire. J’aime mélanger l’horreur et la poésie. Les Asiatiques font ça très bien dans leurs films. Avec toujours, une touche d’humour.

Votre roman est particulièrement atroce, et pourtant, à aucun moment on ne veut lâcher le livre. Quelle est votre recette pour tenir les lecteurs en haleine ?

Les embarquer au bord d’un précipice et les lâcher juste au moment où ils pensent qu’ils vont tomber. Puis les reprendre un peu plus loin et les emmener au bord d’un autre gouffre. Des chapitres courts,du suspense, un peu d’humouret une petite pointe de sadisme... plus un secret !

L’humour aussi est omniprésent. Cela vous semble-t-il naturel d’associer l’humour au macabre ?

J’ai toujours aimé les mélanges de genres. Je suis éclectique et inclassable. J’ai un univers bien à moi. On y entre ou pas.

Ce roman est-il un nouveau tournant dans votre carrière ?

Chaque roman est un nouveau tournant et une mise en danger. Pour moi, il n’y a pas d’art sans prise de risques. Je n’ai pas de "plan de carrière". Je ne travaille pas dans une banque... Je navigue sur une mer houleuse. La mienne. Celle de Brel ou d’Arno avec ses "brise-larmes."


Votre dernier roman « Nickel Blues » contient beaucoup de mots bruxellois. Vous revendiquez votre appartenance à la Belgique ?

Non peut-être ?

Vous êtes originaire de Bruxelles ?

Oui sûrement.

Les adolescents, dans ce roman, ne sont pas présentés sous leurs meilleurs jours. Comment étiez-vous adolescente ?

Comme maintenant : une sale gosse qui adore faire des blagues, se marrer et gambader avec un nez de clown dans la poche. Quelqu’un m’a dit, il n’y a pas longtemps, une chose qui m’a beaucoup touchée : "Nadine, quand je te vois, j’ai de nouveau envie de sourire". Si on peut, à travers ce qu’on est ou ce qu’on fait, apporter ne fût-ce que ça, c’est déjà pas si mal. Et c’est à la portée de tout le monde d’être gentil. Faut pas être doué pour ça. Juste donner un peu de soi.

La cruauté fait-elle partie de la vie ?

Oui. Notre part de lumière n’existe pas sans notre ombre. Mais je pense que nous devons devenir des alchimistes et transformer nos zones d’ombres en art ou en autre chose. Jouer avec pour éviter de blesser les autres.

Le personnage de la mémé est truculent. Un souvenir personnel ?

Ma grand-mère vivait dans une auberge. Elle est morte à 105 ans. La recette : elle priait Ste Thérèse pour que son équipe de foot préférée gagne et regardait la télé en vidant une bouteille de grand cru allongée de Spa citron...

Pourriez-vous mourir pour un rêve comme le dit un de vos personnages ?

Oui, absolument.

Que vaudrait un rêve si on ne pouvait mourir pour lui ? Je pense qu’il vaut mieux prendre des risques pour réaliser ses rêves, quitte à se planter, plutôt que d’arriver à la fin de sa vie avec des regrets de n’avoir pas essayé.

Les personnages de ce roman sont exposés à des faits exceptionnels, pourtant ils restent relativement sereins. On penserait plutôt à ce qu’ils pêtent un câble, non ?

Bah, ils ne sont pas loin du pétage de plomb...Mais il y a un truc qui les sauve. Ce petit "je ne sais quoi", comme une étoile au fond d’un puits. Un parfum d’enfance lié à quelques brins d’amour peut-être.

Vous avez aussi réalisé un film, comment en êtes-vous arrivée là ?

Grâce à ma rencontre avec J.-P. Jeunet (« Délicatessen », « Amélie Poulain »...) qui est venu habiter dans le même immeuble que moi à Montmartre et qui m’a prise pour la concierge (suis dans une ancienne loge de gardiens qui donne sur le jardin). Il a vu plein de bouquins - dont beaucoup du même auteur - et m’a dit, très étonné : "vous lisez beaucoup de livres du même écrivain ! " Je lui ai expliqué que non. Que c’était moi qui les écrivais... Il m’a regardée bizarrement, avec l’air de trouver curieux cette concierge qui écrit des polars. Il a tout lu et on est devenus très amis. C’est lui qui m’a donné confiance en moi et qui m’a dit que moi seule pouvait "voir mes images", vu que j’ai un univers particulier. Il m’a aidée par ses conseils. Quatre ans de travail acharné. Des coups de bols. Lavanant qui découvre un de mes livres chez son libraire et cherche mon téléphone dans l’annuaire. Puis qui m’appelle. Elle a été ma bonne fée.Un mélange de baguette magique et des tonnes de boulot. Plus surtout, une passion acharnée.

Qu’aimez-vous dans le fait de réaliser un film ? Cela vous apporte-t-il d’autres libertés ?

J’ai adoré ça ! Pris un pied d’enfer. Tout mettre en images de A à Z, c’est un bonheur absolu. Je me suis dit que si le paradis n’existait pas là-haut, au moins je l’aurais connu sur cette terre.

Est-ce que vous préparez un autre film et, si oui, sera-t-il une adaptation de l’une de vos œuvres ?

Je travaille à l’adaptation scénario de « Babylone Dream » pour un réalisateur qui vit à Los Angeles. Je ne peux en dire plus en ce moment. Sinon, je compte réaliser « Il neige en enfer », un film très humour noir, dans lequel je n’y vais pas avec "le dos de l’écuyère" comme dirait J.-B. Pouy... je ne fais pas de compromis et je n’entrerai jamais dans les rangs. Vive l’école buissonnière !

Vous êtes assez éclectique, cela ne vous pose aucun problème d’étiquette dans un pays comme la France ?

Je déroute beaucoup les Français qui ont besoin de mettre une étiquette pour être rassurés. Mais heureusement, il y en a qui adorent les artistes qu’on ne peut enfermer dans un tiroir. Mon éditeur, Belfond, est français et me chouchoute...

C’est aussi à Patrick Raynal que je dois d’être entrée à la série Noire. Et à Jean-Paul Bertrand, d’avoir été publiée au Rocher quand j’avais 20 ans.

Que pensez-vous du hasard ?

Qu’il n’existe pas. Dernièrement, à la Foire du Livre, je rencontre un journaliste qui se fige devant moi et me demande si je me souviens de lui... Il y a une quinzaine d’années, je me suis vertement engueulée avec mon ex-mari (on était en voiture, à l’arrêt au feu rouge) et je me suis enfuie pour me réfugier dans la bagnole devant la nôtre. Le monsieur au volant (qui avec sa femme, m’a gentiment emmenée chez lui pour m’offrir un thé et me calmer), c’était lui !

Vous êtes maintenant partie de la Belgique depuis plusieurs années, vous sentez-vous encore belge dans l’âme ?

Je ne suis jamais vraiment "partie" puisque mes parents habitent toujours dans le Brabant wallon et qu’en plus, j’ai repris la maison voisine à la leur. Je vis entre Montmartre et le Brabant. J’ai épousé un Français mais je n’ai jamais voulu prendre la double nationalité. Je me suis toujours sentie Belge jusque dans le fond des tripes ! Suffit de lire ce que j’écris. J’adore les accents liégeois et bruxellois, le quartier d’Outre-Meuse et celui des Marolles. Malheureusement, comme à Paris, tout devient de plus en plus friqué et bobo. J’ai toujours eu une tendresse particulière pour ceux qui ne marchent pas dans les rangs. C’est là que j’ai rencontré le plus d’humanité.

Il faudrait monter un comité pour la sauvegarde des vieux bistrots et des petits cinémas de quartiers. Aussi pour les boulangers et les bouchers. Plus moyen de trouver du bon pain ou de la bonne viande dans les villages. Il n’y a plus que des grandes surfaces où on vend des merdes sous vides, au bord des routes.

Pourquoi l’écriture ? Quel est, selon vous, le rôle de l’auteur dans notre société ?

L’écriture, parce que cette chose a poussé en moi sans que je sache pourquoi. Chacun a un truc en lui. Faut pas avoir peur d’aller remuer dans le fond

Le rôle de l’auteur ? Garder les gens éveillés. Faut pas qu’ils s’endorment. Pousser là où ça fait mal, mais avec humour, et caresser là où ça fait du bien.

Quel est votre auteur préféré ?

Fréderic Dard. Surtout ses romans. Simenon aussi. Patricia Highsmith. Et dans un autre genre, Gide, Camus...

Quel est votre roman préféré ?

« La vieille qui marchait dans la mer » (de F. Dard) et dans un autre registre « Les nourritures terrestres » de Gide.

Quel est votre film préféré ?

« La Strada » et « Un singe en hiver ». Mais j’adore les réalisateurs qui ont un univers comme J.-P. Jeunet, Lynch, Fellini, Almodovar, les Frères Coen... aussi Benoît Mariage, un des plus doués de nos réalisateurs belges avec Jaco Van Dormael.

Quel livre d’un autre auteur auriez-vous désiré avoir écrit, soit parce que vous êtes jalouse de ne pas avoir eu l’idée le premier, soit parce que vous auriez traité l’idée d’une autre manière ?

Aucun. Sinon, je ne serais pas écrivain.

Quel est votre principal trait de caractère ?

Coquine.

Qu’est-ce qui vous énerve ?

La méchanceté et les gens speedés.

Outre l’écriture, quels sont vos hobbies ?

Le cinéma. Caresser mes chiens. Voyager. Boire une blanche et manger des croquettes de crevettes.

Quel est le don que vous regrettez de ne pas avoir ?

Jouer de l’accordéon.

Quel est votre rêve de bonheur ?

Que les gens que j’aime vivent longtemps et heureux et moi aussi. Pouvoir écrire toute ma vie et faire d’autres films. Finir ma vie avec l’homme que j’aime.

Par quoi êtes-vous fasciné ?

Par la générosité du cœur. Celle qui ne demande rien en retour.

Vos héros dans la vie réelle ?

Mon homme. Il a veillé sur mon fils aîné quand il était dans le coma. C’était comme un ange gardien. Il est toujours positif et me fait beaucoup rire. Il sait que je suis un chat sauvage et me laisse mon jardin secret.

Mes fils aussi. Ils sont acteurs et ont un sacré talent tous les deux. L’aîné, Raphaël a joué dans mon film et le plus jeune, dans plein de films dont « Le couperet » de Costa-Gavras. Puis, ils me font trop marrer.

Le chanteur Sttellla. C’est mon idole. Je l’adore. Il est trop drôle et a un humour complètement surréaliste.

Si vous rencontriez le génie de la lampe, quels vœux formuleriez-vous ?

Donner plein de bonheur aux gens que j’aime et à tous ceux qui sont tristes.

Avoir un home vidéo pour regarder des films

Ecrire un best-seller pour rassurer mon éditeur. Bon, c’est sûr qu’avec ça, je pourrai me l’acheter le home-vidéo...

Votre vie est-elle à l’image de ce que vous espériez ?

Oui, elle est chouette ! Je m’amuse bien. Mais je bosse comme une dingue. Comme je n’aime pas les vacances... c’est pas grave.

Citez-nous 5 choses qui vous plaisent.

Les tutus roses de Sttellla

Les babeluttes de la mer du Nord. (NDLR : un bombom au beurre et au caramel)

La Thaïlande et le Canada

Brel et Arno

Aller à des festivals de polars faire la bringue avec mes potes.

Cinq choses qui vous déplaisent

Les salles de gym

L’école

Sarkozy

Le rendement

Les bobos.

Last but not least une question classique : vos projets ?

Faire mon film, écrire un autre thriller et retourner voir mon fils et mes amis à Bangkok. Puis retourner à Montréal. J’adore les Canadiens. Trop cools !

Critique de "Nickel Blues" ici

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Commentaires

Bonjour,

Je suis comédienne (enfin.. j’essaie ! ;-)) et je joue dans une pièce de Sarah kane "L’amour de Phèdre", mise en scène de Chritian Aerts au centre Agora à Liège, en collaboration Isa Dora Sanchez, danseuse. Le peu que je peux prétendre connaitre de vous me fait croire que cette pièce avec cette mise en scène pourrait vous intéresser. Je me permet donc de vous envoyer les renseignements en croisant les doigts pour qu’ils vous interpellent ! :-)...

Je viens de voir votre interview au journal de RTL et ça m’a donné envie de prêter ma voix à ceux qui crient mais qu’on entend pas... comme l’homme dans la machine à laver !! ;-)... j’ai envie de le faire sortir comme je peux et ma voix pourrait peut-être l’aider... ! C’est juste un sentiment que j’ai eu en voyant cette image et en vous entendant parler !!

N’hésitez pas à me contacter si le spectacle de Sarah Kane vous intéresse ou pour autre chose !

Au plaisir,

Linda Tassigny
lintas21@hotmail.com

PS :
"La MANUFACTURE" présente
"L’amour de Phèdre" de Sarah Kane
mise en scène de Christian Aerts

du 04 au 19 avril à 20h30 (relâche dimanche et lundi)
Centre Culturel Agora
rue Vivegnis, 73
4000 Liège
rés : 0498/78.08.98