Horreur de Dunwich (L')

Alors là, si vous pouvez vous procurer L’Horreur de Dunwich pour 2 euros, franchement, c’est donné. Le Folio à ce prix, c’est le “pulp” de notre temps, qualité de papier en plus. Précipitez-vous donc sur cette extraordinaire nouvelle, qui fait suite, à La Couleur tombée du ciel, Je suis d’ailleurs, ou à Celui qui chuchotait dans les ténèbres, parmi tant d’autres, rééditées chez Gallimard. Le texte fait partie intégrante du Cycle de Cthulhu (nommé une seule fois pourtant), et décrit bien cette envie folle et terrible des Anciens : revenir hanter la Terre. Les descriptions initiales du village aride et mélancolique de Dunwich, puis du peuple de villageois “sain” ou “dégénéré”, l’évolution de Wilbur Whateley jusqu’à la première horreur de sa mort épouvantable, participent de l’art de la gradation cultivé avec passion par Lovecraft. Gradation qui culmine lors de la véritable apparition de “l’horreur de Dunwich” finale.

En quelques nonante pages, Lovecraft livre tout son talent, son génie. Un incontournable absolu.

Howard Phillips LOVECRAFT, L’Horreur de Dunwich, trad. de Jacques Papy et Simone Lamblin révisée par André Derval, Gallimard, coll. Folio n° 5169, 2010, 95 p., 2 euros.