God Save the Queen

2012. La reine Victoria est plus que centenaire : elle est, comme tous les nobles de l’Empire, devenue vampire (ou loup-garou aussi). Des gobelins, race anormale, vivent sous terre et terrorisent la population, la nuit tombée, en grignotant des vivants encore humains de préférence. Quelques êtres sont des hybrides humaine-vampire, humaine-loup-garou, des parias qui ne trouvent de places que dans la sécurité et l’armée (ils sont beaucoup plus forts que les races pures !).

Alexandra Vardan est la fille d’un pair de l’Empire, vampire, et d’une courtisane, humaine d’apparence. Membre de l’élite de la Garde royale, elle se trouve embarquée dans une histoire compliquée alors que sa plus jeune sœur, un peu instable depuis la mort de son bébé, a disparu.

Xandra va devoir affronter son passé, la « mort » de sa mère en asile psychiatrique et sa propre nature.

Au départ, on se dit : « Pfff encore une histoire de vampires… ». Mais y a de l’idée ici. Déjà la coexistence des garous et des vampires, les gobelins, les hybrides, la société un peu steampunk, entre technologie et magie.

Comme d’autres séries d’Orbit (Le protectorat de l’ombrelle, Danny Valentine ou Jill Kismet), l’auteur surfe sur une vague à la mode mais développe un authentique univers original. L’aventure reste formatée mais le fait qu’on se trouve entre deux mondes (le victorianisme au 21e siècle), les cas d’uchronie et autres trouvailles rendent le récit accrocheur.

Bravo pour le soin accordé à la dénomination des chapitres, épigrammes, extraits de chanson ou de texte connu, le petit pictogramme (tête de mort couronnée) qui suit partout… Ca fait soigné. Un appendice sur « comprendre l’aristocratie » et un glossaire complètent avec efficacité un récit qui fait passer un bon moment.

Ce tome est le premier d’une série, « L’Empire immortel » (dommage que ce ne soit pas clair sur le tome) dont le second tome est déjà publié en anglais… Suspense, on ne trouve pas d’info sur le nombre de volumes…

God Save the Queen par Kate Locke, traduit par Alexandra Maillard, Orbit