Étoile du désert (L')

L’étoile du désert, c’est le nom d’une plante qui pousse dans les rocailles et le sable du Mojave. C’est là que Bosch a retrouvé les corps d’une famille assassinée et, malgré les soupçons qui pèsent sur le coupable, celui-ci a toujours pu échapper à la justice. Une enquête non terminée qui le ronge. Aussi, lorsque Renée Ballard lui demande son aide pour relancer l’unité des Affaires non résolues, il n’hésite pas. Ballard a l’appui d’un de ses supérieurs à la seule condition que les résultats suivent rapidement. Elle fait donc appel à plusieurs anciens de la maison. Bosch qui a l’habitude de travailler seul est obligé de se soumettre, même s’il n’en fait qu’à sa tête.

Comme toujours chez Connelly, le roman comprend plusieurs enquêtes menées de front pour mieux coller à la réalité du terrain. Pourtant, malgré la fluidité du récit toujours impeccable (l’auteur sait nous tenir en haleine) j’ai eu par moments le sentiment qu’il ne savait pas trop bien où aller. En fait, cette histoire d’unité des Affaires non résolues, dans laquelle Ballard prend place, manque parfois de ressort, d’autant qu’entre une héroïne récente qui cherche encore ses marques et un héros en bout de course, l’équilibre est compliqué. Car, pour ceux qui suivent ses aventures et le connaissent bien, Harry Bosch est un personnage usé, vieilli, porteur d’une lourde pathologie qui plombe son avenir et est suspendu telle l’épée de Damoclès. La scène d’introduction d’ailleurs, qui finit par être expliquée en toute fin du roman, est à elle seule bouleversante.

Michael Connelly a assuré que son personnage n’était pas prêt de disparaître, souhaitons-le, en tout cas nous savons déjà qu’il sera de retour dans le prochain, avec Renée Ballard une nouvelle fois, et sa fille Madeline… Un duo de femmes flics pour remplacer l’ancien ?

Michael Connelly - l’étoile du Désert - Éditions Calmann Levy