LEBEAU Guillaume 01

Rageot Thriller a maintenant 1 an, quel bilan portes-tu ?

J’éprouve une réelle satisfaction. La collection Rageot Thriller s’est vite imposée, en librairie, en médiathèque, en CDI, et surtout dans les mains des lecteurs, avides de nouveautés. Les retours critiques sont enthousiastes et renforcent notre motivation. Nos romans sont sélectionnés dans une trentaine de prix « jeunesse », notamment Spiral de Paul Halter (qui vient de remporter le prix Adolire) et Décollage immédiat de Fabien Clavel. Les médias et la blogosphère ne sont pas en reste et ne cessent de louer les romans que nous publions. Deux T dans Télérama pour Le Dernier ours de Charlotte Bousquet, Coup de cœur Maxi pour Dans la peau d’une autre de Johan Heliot, une chronique dithyrambique de Nuit blanche au lycée dans Télé Poche, excusez du peu ! Concernant cette première saison de Rageot Thriller, le bilan est donc plus que positif. Même si, dans le climat actuel, chaque livre publié reste un combat de chaque instant et réclame une énergie considérable de la part de tous les acteurs de la chaîne de l’édition.


Comment est née l’idée de cette collection ?

Il y a deux ans et demi, je me suis aperçu qu’il n’existait aucun espace éditorial dédié au thriller « jeunesse ». J’ai fait part de cette remarque à mon éditeur, en lui proposant de remplir ce vide. Caroline Westberg, la directrice de Rageot, a été séduite par l’idée d’une collection entièrement consacrée au thriller et à la littérature du réel. Ainsi est né Rageot Thriller.

Avais-tu des contraintes de la part de l’éditeur ?

Aucune contrainte, exceptée celle de l’exigence littéraire et du prix de vente. La promesse de la collection Rageot Thriller est claire : offrir le plus intense des plaisirs de lecture au meilleur prix. Soit des quasiment grands formats inédits à 9,90 euros ! Comment aujourd’hui prétendre rendre le goût de la lecture aux « jeunes » et, dans le même temps, ignorer qu’une partie de ce public ne peut accéder aux livres car issue de milieux défavorisés ? Comment défendre la lecture si on ne donne pas aux collèges, aux lycées, aux médiathèques les moyens d’acheter des livres ? Comment se battre pour la lecture, si on ne la rend pas accessible ?

Comment se font les choix au niveau des auteurs ?

Je ne choisis pas les auteurs, ils s’imposent à moi. Ils sont tous d’expression francophone et appartiennent à une nouvelle génération. Une génération imprégnée par le cinéma, les séries télévisées et les jeux vidéo. Une génération en phase avec les adolescents et prompte à utiliser leurs codes. Une génération capable de repenser l’écriture romanesque en y intégrant des hypermédias, en y déployant de nouveaux ressorts scénaristiques... Une génération capable de gérer la révolution numérique qui s’opère dans le monde de l’édition.

Guillaume Lebeau est-il fier de sa collection ?

Guillaume Lebeau est fier de la confiance que lui accordent les auteurs et Rageot. Fier également de ces histoires généreuses et pleines d’émotions que nous publions. Selon moi, une collection, c’est une addition de talents et de promesses. Une communauté d’esprit et de cœur qui tend à offrir le meilleur d’elle-même dans un esprit de partage.

Quels sont les projets de Rageot Thriller ?

Nombreux !! À court terme, je prépare la publication des prochains titres de notre programme 2013, lancé avec le « book fatal » de Charlotte Bousquet, Proie idéale. Cette année sera très féminine, puisque nous publierons quatre auteures, dont trois nouvelles dans la collection. Anne Beddingfeld ouvrira la danse en mai avec le premier volume d’une série explosive, intitulé Le Pacte des Assassins. Un roman choc posant une question choc : « Qui peut s’octroyer le droit de tuer ? ». Puis Anne Fakhouri proposera Hantés, un thriller fantastique glaçant. Enfin Samantha Bailly, la révélation fantasy du moment, fera une incursion brillante dans le monde du thriller avec un roman intitulé À pile ou face.
Je développe de plus en plus les booktrailers, ces vidéos tournées en condition cinéma destinées à la promotion de nos romans. J’ai également l’ambition d’intégrer des projets transmédias dans la collection et de travailler avec les auteurs sur la réalité augmentée. Par exemple, dans Le Pacte des Assassins, des flashcodes intégrés au récit permettent au lecteur de « vivre » l’aventure avec Jo Mendès, l’héroïne.
Et puis, je concocte déjà avec Rageot la saison 3...

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