Jouvence

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Touché par une météorite, un astronef explose à proximité d’une planète inconnue. Il ne reste que trois survivants : Ava, Edomaï et Rowla. Totalement seuls, ils entament une marche désespérée sur ce monde épouvantablement hostile, dépourvu d’eau et de végétation. Leurs scaphandres expérimentaux (« spatiandres ») les conditionnent, heureusement, tant pour leur alimentation que pour leur comportement.

Après des semaines (des mois ?) de marche épuisante, ils franchissent de petites collines, et découvrent les restes d’un mur, d’une ville. Assaillis par des songes troublants, ils envisagent de se libérer des spatiandres, ne fut-ce que pour voir leur visage. Le pilote Edomaï, que l’on suit, fait alors trois découvertes de taille : Ava est une femme, Rowla un de ces extraterrestres longtemps combattus, et… il trouve une source en creusant. Laquelle devient mare puis s’entoure de pousses d’herbes. C’est à ce moment qu’ils se débarrassent des spatiandres, que la mission est accomplie. Nus, ils entament une nouvelle vie, à la découverte de l’autre et d’eux-mêmes.

Sur cette trame très simple, Alain le Bussy nous offre un petit joyau de SF onirique, finement ciselé. Loin de sa production de space opera échevelés, il dévoile un aspect peu connu de sa riche personnalité, qu’il concentre ici dans une novella de quelques 60 pages. Oui, la poésie peut parfaitement imprégner un récit de science-fiction, jusqu’à en fournir l’essence, telle une maïeutique du rêve.

Alain le BUSSY, JOUVENCE, illustration de couverture : Magali Villeneuve, 75p, Griffe d’Encre Editions.

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