Attaque du métro 123 (L')

Une journée en enfer



Les otages

Walter Garber est l’un des aiguilleurs du métro de New York qui, comme chaque jour, veillent au bon déroulement du trafic. Alors qu’il était de service ce jour-là, la rame Pelham 123 s’immobilise brusquement sur son écran de contrôle sans aucune raison apparente. Il tente alors d’obtenir une explication en interrogeant le conducteur et c’est le début du cauchemar car Ryder, un redoutable criminel aussi intelligent qu’audacieux, vient tout juste de prendre en otage la rame et ses innocents passagers avec l’aide de trois complices lourdement armés et prêts à tout.
Il exige que le maire lui verse une rançon de 100 M$ dans une heure et menace, passé ce délai, d’exécuter les otages, les uns après les autres à raison d’un par minute. Ryder a aussi une autre exigence : il ne veut avoir affaire qu’avec Garber avec qui “le courant passe” et avec personne d’autre.

L’aiguilleur

Le scénario est donc centré sur le détournement d’une rame de métro avec prise d’otages et le bras de fer qui s’ensuit alors entre les forces de police et les malfrats. Tout repose ici sur le fait qu’un banal contrôleur du trafic travaillant pour le MTA (Metropolitan Transportation Authority), que rien n’avait préparé à faire face à un tel événement, se retrouve brutalement confronté à un impitoyable tueur borderline
et il doit faire tout son possible pour tenter de sauver la vie des passagers. Cet aiguilleur n’est pas un policier et encore moins un négociateur habitué à ce genre de situation. C’est juste un homme ordinaire, un simple fonctionnaire qui se retrouve malencontreusement au mauvais endroit, au mauvais moment. Il ne sait pas comment réagir face aux folles exigences du chef des preneurs d’otages qui ne sont, en réalité, qu’un leurre masquant une froide vengeance minutieusement préparée depuis longtemps.

Vengeance froide

L’étrange relation qui se crée entre Garber et Ryder ainsi que l’affrontement psychologique qui en découle sont au centre de l’intrigue tandis que la rame de métro détournée dans les tunnels sombres et crasseux fait ici office de “3ème personnage” au sein du duel sans merci opposant les deux principaux protagonistes.

Le roman de John Godey dont s’inspire le film avait déjà fait l’objet en 1974 d’une 1ere adaptation cinématographique, sortie sous le titre de Les Pirates du Métro. Il ne s’agit pourtant pas ici d’un traditionnel remake mais beaucoup plus d’une adaptation contemporaine du roman originel dans la mesure où le scénario de Brian Helgeland prend en compte un certain nombre d’éléments qui n’existaient pas dans les seventies (téléphones portables, Internet, caméras de surveillance dans le métro et la rue, etc)
ainsi que des évènements survenus au cours de ces dernières années (le New York post-1109, le récent crack boursier) qui ont eu des répercussions plus ou moins importantes sur notre vie quotidienne.

On retrouve tout ce qui caractérise habituellement le style si reconnaissable de Tony Scott (mouvements de caméras, panoramiques rapides, ralentis, couleurs saturées, utilisation de filtres, longues focales, découpage façon clip vidéo, hyperstylisation, etc) même si, cette fois-ci, sa mise en scène se révèle être nettement plus sobre que celle de certains de ses précédents films. Même si la prestation de l’ensemble du casting est brillante, on regrette toutefois que Scott n’ait pas interverti les rôles respectifs de Denzel Washington et John Travolta, en confiant au 1er celui du criminel psychopathe et au 2ème celui du gentil samaritain. Cela aurait au moins amené un peu d’originalité dans ce scénario malheureusement sans grande surprise, doublé d’un petit air de déjà vu, qui en outre comporte un certain nombre d’invraisemblances. Malgré tout cela, ce film d’action reste très efficace.

L’Attaque Du Métro 123

Réalisation : Tony Scott

Avec : Denzel Washington, John Travolta, John Turturro, Luis Guizman, Michael Rispoli, James Gandolfini

Sortie le 29 juillet 2009

Durée : 1 h 45

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