Héritiers (Les)

Paris, 1899.

Les fées sont parmi nous. 

Cachées. 

On les appelle des Faux-Semblants. 

 

En pleine Belle Époque, Raphaël Acanthe, jeune séducteur, découvre à la faveur d’un duel qu’il est l’un de ces Faux-Semblants : un sylve.  De Paris au Sahara en passant par Budapest, cette découverte l’emmène dans un engrenage infernal, entre les diverses factions de fées et les complots contre la Monarchie féerique. Entraîné malgré lui dans cette intrigue tentaculaire, Raphaël en compagnie d’un groupe hétéroclite de Faux-Semblants, dont Béla, un pitoyable mais si attachant vampyr, et Una, une dangereuse fleur de métal, va mettre à jour une terrifiante machination qui pourrait dévoiler au monde l’existence des fées. 

Fabien Clavel a l’art de créer des univers en un seul tome (même s’il fait plus de 700 pages). Son monde féérique, un peu steampunk, où les espèces plus fantastiques les unes que les autres se rencontrent, est très réussi. On embarque dedans sans réticence et on suit le cours de l’histoire de Raphaël qui découvre sur le tard sa nature de sylve.

Pourtant Raphaël est un antihéros : il est imbu de lui-même, casse-pied mais on arrive encore à le trouver intéressant.

Tout en voyageant dans le monde, de Paris à Budapest pour finir sur un site de ruines quelque part « far far away », l’intrigue se construit comme une enquête policière, parsemée d’humour. L’époque (1899) est aussi celle d’un tournant, celui vers le nouveau siècle, l’ensemble trouvant ses sources aussi dans un jeu de rôle éponyme.

On pointera quand même la grande quantité de personnages (parfois, je me suis posée la question de « qui est-ce encore ? ») et d’un rythme à l’occasion ralenti par quelques passages qui semblent apporter plus de pages que d’intérêt à l’histoire.

Il faut arriver à la fin pour décrypter le titre !

Les héritiers par Fabien Clavel, illustré par Zariel, ActuSF