Galaxies Nouvelle Série n°15

Auteur / Scénariste: 


Un bon numéro. Comme (presque) toujours, les textes sont de qualité. A commencer par la nouvelle de Philippe Curval “Un regard pénétrant ». Etonnant parcours d’un photographe… devenant appareil de photo lui-même. Eblouissant, dans tous les sens du terme. Et le cadre vénitien ajoute encore au charme de cette promenade insolite autant que déconcertante.

Continuant son exploration de la SF russe, Galaxies nous offre un court récit de Leonid Kaganov, plusieurs fois primé. « Le hamsty » raconte les aventures de deux gosses vivant dans une société où l’on crée soi-même ses animaux familiers, à son propre gré. L’idée leur vient d’aller plus loin… Camille Alexa est une auteure américaine qui a réuni un recueil de nouvelles tournant autour du thème de la mort. Dans « Marshmallow flambé et autres causes de mort », une jeune fille de seize ans s’apprête à fêter le plus beau jour de sa vie : en effet, c’est à seize ans que chacun connaîtra la manière dont il mourra. Sera-t-elle une Crashée ? une Cramée ? une Noyée ? une Eventrée ? une Overdosée ? Suspense pour le moins original. « Egregore 2050 » de Yann Minh m’a par contre moins accroché, et je ne suis pas parvenu à m’intéresser aux aventures de ces avatars androïdes mêlées de souvenirs mythologiques diffus.

Le dossier est consacré à Charles Stross, à l’occasion de la sortie du volume 4 de la série des Princes-Marchands chez Laffont (Ailleurs et Demain). Dossier classique avec petit essai sur l’oeuvre, entretien, analyse du style et un texte. Celui-ci, « Une guerre encore plus froide », fait intervenir les créatures du panthéon cthulhien dans le cadre de la guerre froide, dans une tentative de mélange pas trop réussie à mon goût. Suite de la mini-série sur la SF indienne. Puis Paul Ethuin se penche comme d’habitude sur une vieillerie française, cette fois les Nouvelles conjecturales de Clément Vautel, jamais parues en volume mais dans le seul périodique Je sais tout, de 1918 à 1921. Passionnant travail de recherches qu’aurait adoré notre vénéré ami Jacques van Herp.

Type: