Matière fantôme T3

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La Terre/Mère est mourante. Sa seule chance de survie est d’envoyer une expédition à l’autre bout de l’univers, dénicher la précieuse « eau potable » présente sur la planète X. A bord du vaisseau « Axiome », ce sont donc des scientifiques, des techniciens, mais aussi des militaires et des robots qui s’apprêtent à débarquer. Mais d’étranges phénomènes menacent l’expédition, comme cette épidémie de léthargie qui se propage parmi l’équipage.

Si l’histoire est prenante, je rejoins une récente critique lue sur Internet concernant les personnages. En effet, les frères Dan et Heyr, à l’origine du projet « Axiome », manquent de charisme pour qu’on s’y attache vraiment. Le premier a perdu sa famille dans un accident et en veut au monde entier. Le second a toujours son fils, mais un fils atteint par le virus de la léthargie. Mais cela ne va pas plus loin, le récit ne creuse pas suffisamment leur dualité.

La raison de ce détachement est cependant simple, puisque « Matière Fantôme » répond à des classiques comme « 2001, l’Odyssée de l’espace » ou encore « Mission To Mars ». Nous sommes plus dans la contemplation des événements. La marque de la série est d’ailleurs l’errance de l’Homme, au sens large, dans un vaisseau-monde, que cet Homme soit seul comme dans le premier tome ou toute une population dans le second. En ne s’y attachant pas, du coup, on s’intéresse plus à ce qui se passe autour. Et c’est là qu’intervient tout mon engouement pour cette série. Car, comme dans les 2 premiers tomes, le héros n’est pas l’Homme, mais le Vaisseau. Avec ce troisième tome, nous apprendrons d’ailleurs le pourquoi du vaisseau-monde, le pourquoi de son raisonnement et de ces actes précédents. Autrement dit, ce troisième tome est la réponse à toutes nos questions. Non pas parce qu’il conclut le cycle, mais parce qu’il lui donne son essence même.

Après, sur l’ensemble de la trilogie, j’ai beaucoup mieux apprécié l’action du second et la psychologie, ainsi que le graphisme très « Nouvelle BD », du premier. Dans « Matière Fantôme 3 », j’avoue que le rythme s’essouffle quelque peu. Normal me direz-vous. Comme dans toute trilogie, rebondissements et intrigues se répètent. Reste qu’à la manière d’un « Seigneur des Anneaux », le final vaut vraiment la peine. Pas parce qu’il y a une grande bataille et qu’on vous en met plein la vue. Non. Ca, plein d’autres le font, parfois trop même. Mais parce qu’il réside dans la conclusion du cycle un message clair et humaniste original.

Titre : Matière Fantôme – tome – Delta.

Scénario : FLECHARD Hugues

Dessins : DOUAY Stéphane

Couleurs : HÄFLIGER Irène

Editeur : Dupuis

Collection : Empreintes

Parution : mars 2008

Nombre de pages : 56

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