Anneau des Nibelungen T1 (L')

Depuis toujours, l’Or du Rhin est gardé par trois nymphes rusées et manipulatrices. Mais un jour, le seigneur nain Alberich se présente à elles. Il est humble, modeste et timide. Pourtant, il s’avance et leur offre de sa plus belle prose. Commence un jeu de railleries de la part des nymphes amusées. Désespéré, Alberich se jette à l’eau. Il coule. Il touche le fond. Lorsque, soudain, il surgit des eaux, l’Or à la main. Le métal précieux l’a rendu fou, ivre de pouvoir et de vengeance. Avec l’Or du Rhin en sa possession, Alberich Nibelungen se croit l’égal d’un dieu et il se lance dans la forge du plus puissant des anneaux.

Un siècle avant J.R.R. Tolkien, Richard Wagner s’inspirait déjà de la mythologie germanique et nordique pour écrire ses oeuvres. Il donna naissance à « L’anneau des Nibelungen », une histoire d’anneau maléfique qui mettait en péril les dieux et l’Humanité - Et oui, à vous aussi, cela vous dit quelque chose ? - Nous y retrouvons certains ferments de la Fantasy avec les nains forgerons, les dragons cupides et les objets magiques qu’affectionnent tant les rôlistes. Le petit plus, c’est de revoir certains héros maintes et maintes fois repris dans les séries TV, les comics et les dessins animés japonais qui ont bercé notre jeunesse. Tel le dieu du Tonnerre, mais aussi les fameuses Walkyries ! Cela donne, au final, une adaptation bienvenue de la part de Sébastien Ferran. L’occasion pour la jeunesse de connaître l’œuvre de celui qui a inspiré tant d’auteurs : Leiji Matsumoto pour « Albator », Masami Kurumada pour « Les Chevaliers du Zodiaque » et j’en passe… Le jeune homme n’en est d’ailleurs pas à son premier coup d’essai. Il a déjà touché un large public jeunesse en adaptant l’histoire d’Ulysse en bd, un réel succès auprès du jeune public. Ce qui devrait être réciproque pour cette série dont – seul petit bémol - la colorisation mérite à mon goût, un peu plus de sobriété.

Titre : L’anneau des Nibelungen – tome 1 – Wotan le faible

Scénario, dessins et couleurs : FERRAN Sébastien

Editeur : Emmanuel Proust Editions

Parution : mars 2007

Nombre de pages : 56