Medalon, La trilogie de l'enfant démon

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Est né un enfant qui doit incarner soit la destruction, soit l’avenir du monde. Les sœurs du glaive, sorte d’inquisitrices de la laïcité, ne veulent pas croire en la légende tout en la craignant. Tout ça est un peu confus. On est dans le domaine des intrigues de cour et des querelles de pouvoir. Les personnages doivent choisir leur camp quitte à trahir ceux qu’ils servaient auparavant.

Après "Le feu de la sorcière" de James Clemens et avant "Le maître du temps" de Louise Cooper (deux plaisirs de lecture), peut-être que ce n’était pas le moment de lire ce bouquin. Mais n’empêche que le parcours fut besogneux. Tant pour les héros que pour moi. J’étais tentée par l’abandon mais que voulez vous, on s’attache quand même aux personnages.
Etant donnée la situation dans laquelle ils étaient, trahis par leur marâtre, déçus dans leurs croyances et traqués par leurs ennemis et leurs amis. Parce que les intrigues politiques, c’est compliqué. Il y a les trahisons, les changements de camps pour convenance personnelle ou par conviction… Allez savoir. Mais c’est encore d’actualité, il paraît.

Donc, j’allais pas à pas, enfin page à page pour suivre l’héroïne, R’shiel, la capricieuse enfant démon qui a du mal à accepter sa destinée. Bon, naviguant à vue, j’ai fini par chercher dans le dictionnaire, une définition du mot « démon » pour m’éclairer quelque peu. Cela n’a pas suffi.

Tout cela partait d’une bonne intention, un travail de réécriture des mythologies, mais entre les dieux, les esprits, les dragons esprits, je n’ai pas tout compris.

Sauf l’évidence, le respect qu’on doit aux convictions des autres...

Cela ressemble beaucoup à la problématique du « Feu de la sorcière » mais avec avec plus de longueur, moins d’élan, des accélérations subites, et des passages où l’on se traîne dans des descriptions de rituels… Entre les religieux, les païens, les laïcs qui font de curieuses alliances avec les religieux, je suis parvenue au bout des 550 pages. C’est dire qu’il y eut quand même de bons moments.

C’est juste qu’il y a un truc qui coince le lecteur.

Il y a quelque chose qui est mal agencé dans ce roman, un défaut de construction, qui fait qu’on a du mal à y trouver son conte… pour s’enrêver. Mais j’attends de voir la suite.

C’est un premier roman.
Jennifer Fallon ne manque pas d’ambition. Peut-être faudrait-il couper une centaine de pages pour lancer l’aventure avec plus de fluidité.

La trilogie de l’enfant démon de Jennifer Fallon : Medalon, tome 1, traduction de Pierre Groubert, 554 pages , Librairie L’ Atalante (13 mars 2007)

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