Evangile de la colère (L')
Au commencement, il y eut un enfant. Le petit Gabin Schwartz, six ans. Son corps retrouvé dans un parc. Exsangue. Puis ce fut un agriculteur. Enterré vivant. L’index pointé vers le ciel. Et un marchand ambulant, écrasé sous son stock. Sale baptême du feu pour Seth Kohl, le chef du groupe chargé de l’enquête à la Brigade criminelle du SRPJ de Versailles. Comment avancer quand rien ne relie les victimes entre elles ? Un lien inattendu semble enfin se dessiner : le tueur pourrait bien s’inspirer des Danses macabres, ces fresques médiévales où la Mort entraîne les vivants à sa suite. Mais chaque série de tableaux est différente. Laquelle anime le meurtrier ? Le temps presse, et Seth est assailli par ses propres démons, qui l’invitent eux aussi à quelques pas de danse avec la Faucheuse…
On m’avait souvent parlé des romans de Ghislain Gilberti, mais jusque-là je ne l’avais toujours pas lu. Voilà qui est donc réparé avec L'évangile de la colère qui, je dois le reconnaître, a été pour moi une belle découverte.
Voilà tout à fait le type de bouquin qui oscille en permanence entre le polar et le thriller, avec une enquête policière parfaitement huilée, des scènes d’action impressionnantes et des meurtres bien glauques qui s’enchaînent sans discontinuer. L’ensemble, bien équilibré, capte notre attention et ne la relâche jamais, grâce à une intrigue riche, très documentée, des personnages intéressants à découvrir autant qu’à suivre et un récit sans aucun temps mort. Les descriptions sont brutes, voire brutales, sans concession aucune, le rythme est infernal et les rebondissements nombreux. La fin nous propose un épilogue ouvert avec, à la clé, peut-être de nouvelles aventures.
La surprise – pour moi – réside dans l’écriture, indubitablement solide et travaillée, mais plus policée que ce à quoi je m’attendais. Non que j’en sois déçue, ne croyez pas ça, mais je l’imaginais plus dure, plus trash, sûrement à l’image du personnage que j’avais rencontré par deux fois déjà, même si, sous les apparences, je sais que se cache un cœur extrêmement sensible.
Il se trouve que j’avais acheté un autre roman de Ghislain Gilberti – Le festin du serpent – à l’occasion du salon Iris Noir. Un jour ou l’autre, je le sortirai donc de mon immense pal avec grand plaisir.
Je remercie les éditions J’ai Lu pour ce très bon moment de lecture.
Parue sur Beltane (lit en) secret
L'évangile de la colère, Ghislain Gilberti, J'ai Lu, 9,20 €